Réformes : « Il faut qu’on aille plus vite, plus loin », déclare Aurore Bergé
Après le quatrième samedi d’action des Gilets jaunes, la députée LREM des Yvelines considère qu’il « ne faut pas se renier ». Elle estime que l’adresse à la nation d’Emmanuel Macron sera l’occasion de « redonner la trajectoire ».

Réformes : « Il faut qu’on aille plus vite, plus loin », déclare Aurore Bergé

Après le quatrième samedi d’action des Gilets jaunes, la députée LREM des Yvelines considère qu’il « ne faut pas se renier ». Elle estime que l’adresse à la nation d’Emmanuel Macron sera l’occasion de « redonner la trajectoire ».
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

À quelques heures de la prise de parole d’Emmanuel Macron devant les Français, une question se pose pour la majorité présidentielle et le gouvernement : faut-il modifier la ligne, après les mobilisations des Gilets jaunes ? « Moi je pense qu’il ne faut pas de changement de cap. Je pense que ce serait délétère », a déclaré Aurore Bergé. Invitée de la matinale de Public Sénat, la députée La République en marche des Yvelines considère que « se renier voudrait dire qu’on renie l’élection [présidentielle] ».

 « J’entends bien qu’il y a une colère qui s’est exprimée et je ne dis pas qu’elle n’est pas légitime. Par contre, ce n’est pas parce que vous avez 300.000 personnes à la première manifestation et 140.000 personnes hier dans les rues que ça veut dire que tout doit être balayé, tout doit être oublié », a-t-elle expliqué.

Affirmant que le programme d’Emmanuel Macron n’est ni un projet « ultralibéral », ni un  « projet pour taxer plus les Français », Aurore Bergé affirme en revanche « qu’il faut accélérer » la mise en œuvre des réformes, avant d’imputer à l’administration une responsabilité dans la crise actuelle. « Bercy est souvent très créatif pour inventer de nouvelles taxes ou expliquer qu’on ne peut pas faire suffisamment vite ». « Il faut qu’on aille plus vite, plus loin », insiste-t-elle.

« On a péché par cet excès de sincérité et de volonté d'aller extrêmement vite »

Pour la députée, l’allocution ce lundi soir à 20h sera l’occasion pour le président de la République de « redonner la trajectoire ». « On a tellement envie d’aller vite que peut-être ça n’est pas apparu suffisamment lisible aux Français », a-t-elle estimé.

L’ancienne proche d’Alain Juppé a également livré un début d’autocritique sur l’attitude de la majorité, et a admis que cette volonté d’aller vite a été mal perçue. A-t-elle eu le sentiment de faire partie d’une majorité qui aurait été trop arrogante. « Oui probablement », a-t-elle répondu. « On a laissé ce sentiment naître […] Peut-être qu’on a péché par cet excès de sincérité et de volonté d'aller extrêmement vite sur les réformes. »

Le décembre, une large majorité des Français estimait qu'Emmanuel Macron n'était plus en capacité de poursuivre les réformes, selon un sondage Opinion Way réalisé pour Public Sénat.

Partager cet article

Dans la même thématique

Réformes : « Il faut qu’on aille plus vite, plus loin », déclare Aurore Bergé
6min

Politique

« Nous allons entrer en résistance » : PS, PCF et Ecologistes unis au Sénat « face à une droite réactionnaire » sur le budget de la Sécu

Alors que la majorité sénatoriale de droite entend revenir sur les gains obtenus par la gauche à l’Assemblée sur le budget de la Sécurité sociale, à commencer par la suspension de la réforme des retraites, les sénateurs de gauche combattront « pied à pied », en dépit de leurs divergences sur la suspension. Mais face aux amendements des sénateurs de droite, qualifiés de « musée des horreurs », ils jouent groupés.

Le

Réformes : « Il faut qu’on aille plus vite, plus loin », déclare Aurore Bergé
6min

Politique

Budget 2026 : Wauquiez et Retailleau affichent leur « ligne commune » et appellent Lecornu à prendre ses responsabilités

Alors que le Sénat s’apprête à démarrer l’examen du projet de loi de financement de la Sécurité Sociale, le patron des députés de droite, Laurent Wauquiez était reçu à la réunion de groupe des sénateurs LR pour passer le relais. L’occasion de s’exprimer d’une seule voix sur la position que compte défendre la droite sur les deux lois de finances, quitte à rendre un accord en commission mixte paritaire quasi impossible et faire resurgir la piste d’un recours au 49.3.

Le

Lyon : Global Cannabis March
3min

Politique

Budget de la Sécu : les sénateurs écologistes veulent créer une taxe sur le cannabis

Dans le cadre de l’examen du budget de la Sécu, les sénateurs écologistes veulent créer un droit d’accise sur la vente du produit stupéfiant. « Ça légalise le cannabis en réalité », explique le sénateur Thomas Dossus. De quoi rapporter près de « 3 milliards d’euros à l’Etat » et « assécher les réseaux ».

Le

« La copie n’est pas acceptable aujourd’hui » : le Sénat s’apprête à modifier en profondeur le budget 2026 de la Sécurité sociale
7min

Politique

« La copie n’est pas acceptable aujourd’hui » : le Sénat s’apprête à modifier en profondeur le budget 2026 de la Sécurité sociale

À la veille du coup d’envoi des débats en séance publique sur le projet de loi de financement de la Sécurité sociale, les rapporteurs de la majorité sénatoriale veulent se montrer intraitables sur le retour des principales mesures d’économies et la disparition des mesures les plus coûteuses, comme la suspension de la réforme des retraites.

Le