Régionales en Paca : « La droite résiste encore et toujours à l’envahisseur », assure Julien Aubert
Alors que Renaud Muselier a été sommé de clarifier sa position, assurant qu’aucun ministre, ou parlementaire LREM ne sera sur sa liste pour les élections régionales en Paca, Les Républicains apportent finalement leur soutien au président de région sortant, après une réunion de clarification. Le député du Vaucluse Julien Aubert assure que cet épisode donne le ton pour la campagne présidentielle à venir.

Régionales en Paca : « La droite résiste encore et toujours à l’envahisseur », assure Julien Aubert

Alors que Renaud Muselier a été sommé de clarifier sa position, assurant qu’aucun ministre, ou parlementaire LREM ne sera sur sa liste pour les élections régionales en Paca, Les Républicains apportent finalement leur soutien au président de région sortant, après une réunion de clarification. Le député du Vaucluse Julien Aubert assure que cet épisode donne le ton pour la campagne présidentielle à venir.
Public Sénat

Temps de lecture :

4 min

Publié le

Mis à jour le

Les rebondissements auront duré jusqu’à la tombée de la nuit. Ce mardi, le président sortant de la région Paca, candidat à sa succession, Renaud Muselier, a finalement publié un communiqué de presse assurant qu’il n’y aurait en aucun cas un accord avec la majorité en vue des élections régionales, alors que le premier ministre Jean Castex avait assuré le contraire, quelques jours plus tôt. « Ce communiqué de presse est une rebuffade », commente Julien Aubert, invité ce mercredi de la matinale de Public Sénat. « C’est une façon de dire : « Merci Monsieur le premier ministre pour votre soutien, mais nous n’en voulons pas ». Car l’objectif de la macronie avec cette tentative de déstabilisation était de faire croire qu’il n’existait que deux alternatives pour 2022 : Emmanuel Macron ou Marine Le Pen. Mais le parti des Républicains, s’il a ses faiblesses et ses ambiguïtés, résiste encore et toujours à l’envahisseur. » Sur le plateau de France 2, ce mercredi, le président de la région Paca est revenu sur cet épisode, soutenant : « Je ne laisserai pas ma région devenir le rat de laboratoire de la recomposition nationale, ni le marchepied de Marine Le Pen vers la présidentielle. »

Invité de Franceinfo, le président du Sénat, Gérard Larcher, affirme quant à lui ce mercredi que le parti a vécu « une journée de la clarté », ce mardi, assurant vouloir « formaliser cet espace existant entre Marine Le Pen et Emmanuel Macron ». Réitérant dès lors qu’il soutiendra Renaud Muselier dans sa campagne, Julien Aubert a précisé qu’aucun élu issu de la majorité ne serait présent sur la liste, contrairement à ce qu’affirmait récemment le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal. « Que le gouvernement agisse comme une amoureuse éconduite, vous ne pourrez jamais l’empêcher. Ils ont tenté de mettre une bombe à fragmentation sous le moteur de la droite et on leur a dit non. Ils ont retiré leur liste et ne seront pas présents sur la nôtre, mais s’ils ne sont pas contents ils peuvent toujours déposer leur propre liste. » Pour le député du Vaucluse, la réaction du parti à cet épisode donne le ton pour la campagne de l’élection présidentielle à venir. « Il y a eu une tentative d’enlèvement des Sabines à laquelle nous avons collectivement répliqué, je pense que cela aura servi d’exemple pour 2022 », assure-t-il. Pour autant, Julien Aubert reconnaît que si un tel épisode a pu se produire, c’est avant tout parce que le parti est fragilisé. « D’abord, nous n’avons pas fait l’inventaire, nécessaire, des années Chirac et Sarkozy, ensuite, nous n’avons pas de chef naturel, et enfin, l’UMP, créé à l’origine pour occuper tout le spectre politique, a besoin aujourd’hui de se recentrer sur ses fondamentaux », estime le créateur d’Oser la France.

Un bicentenaire célébré « en catimini »

Interrogé sur la commémoration du bicentenaire de Napoléon, pour lequel Emmanuel Macron doit prononcer un discours, ce mercredi, Julien Aubert pointe du doigt une célébration « faite en catimini ». « Pour l’auteur du Code civil, du Code pénal, le créateur de la Cour des comptes et de Polytechnique, on aurait pu faire un peu plus », regrette-t-il. « Vous avez deux visions de l’Histoire : ceux qui nous disent que notre histoire est essentielle et veulent la commémorer et ceux qui détestent ce pays et veulent être dans la repentance permanente, déconstruire et effacer : c’est la cancel culture. Moi je suis de ceux qui sont fiers de notre pays et de notre histoire. Il ne s’agit pas de dire que Napoléon était un sain mais de dire que nous sommes fiers de l’avoir dans notre histoire car il est là et nous lui devons beaucoup de choses », revendique le député du Vaucluse.

Partager cet article

Dans la même thématique

SIPA_01221444_000001
4min

Politique

Otages français en Iran : Cécile Kohler et Jacques Paris sont sortis de prison, mais « ils ne sont pas libres », précise l'avocate des familles

Cécile Kohler et Jacques Paris, détenus depuis mai 2022 en Iran suite à des accusations d’espionnage, « sont sortis de la prison d'Evin et sont en route pour l'ambassade de France à Téhéran », a annoncé Emmanuel Macron sur X. Les avocats des familles précisent qu'ils ne sont pas libres et toujours empêchés de regagner la France

Le

Paris : session of questions to the government at the Senate
10min

Politique

« Vexations », échanges « pas fluides », négos avec le PS : pourquoi la relation entre le Sénat et le gouvernement Lecornu s’est détériorée

Depuis « un mauvais départ », le courant passe mal entre la majorité LR-centriste du Sénat et le gouvernement. Discussions avec le PS au détriment des LR, députés invités à Matignon sans les sénateurs, qui aimeraient « être dans la boucle »… Les causes de fâcheries se multiplient. Pour tenter de retisser des liens dégradés, Sébastien Lecornu invite les présidents de groupe du Sénat à Matignon ce mercredi, avant de se rendre en conférence des présidents.

Le

Régionales en Paca : « La droite résiste encore et toujours à l’envahisseur », assure Julien Aubert
5min

Politique

« C’est à la fin de la partie qu’on comptera les choses » : sur le budget, les socialistes veulent encore laisser du temps au gouvernement

Les députés mettent en pause l’examen du projet de loi de finances pour étudier le budget de la Sécurité sociale. S’ils ne sont pas allés au bout de la partie recettes, ils ont néanmoins pu adopter un certain nombre de mesures absentes du projet initial. Certaines sont vues par le gouvernement comme des gains concédés aux socialistes, bien que ces derniers se montrent toujours insatisfaits. Pas suffisamment, pourtant, pour interrompre les négociations et l’examen budgétaire.

Le