Régionales et départementales : « Le gouvernement a peur du verdict des urnes », selon les associations d’élus

Régionales et départementales : « Le gouvernement a peur du verdict des urnes », selon les associations d’élus

L’exécutif a demandé vendredi aux 36 000 maires de France de se prononcer pour ou contre le maintien des élections. Les résultats seront connus mardi, indique le ministère de l'Intérieur. « Territoires Unis » le collectif regroupant l’Association des maires de France (AMF), l’Association des départements de France (ADF) et Régions de France dénonce « un calcul politique ».
Public Sénat

Par Flora Sauvage

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Gérard Larcher a lancé un avertissement à l’exécutif. Interrogé dimanche 11 avril sur LCI, le président du Sénat l’assure : « On ne confine pas la démocratie. […] La date d’une élection ne se décide pas en fonction d’une opportunité, mais de la loi et du respect de la Constitution ».

Manipulation du scrutin

Le gouvernement via les préfets consulte depuis vendredi les maires sur le maintien ou non des élections régionales et départementales les 13 et 20 juin prochain. Mais l’opposition dénonce une manipulation du scrutin. Décaler une seconde fois les élections, donnerait aux candidats de la majorité présidentielle plus de temps pour rattraper leur retard dans les sondages.

Dans un courrier adressé au Premier ministre Jean Castex, le président du Sénat s’appuie sur l’avis du Conseil scientifique du 29 mars, et sur l’annonce par le président de la République d’une réouverture des écoles le 26 avril, des collèges et des lycées le 3 mai et des lieux de culture à parti de la mi-mai. Pour Gérard Larcher, « le droit de vote, garanti par l’article 3 de la constitution, doit s’exercer ».

« Consultation rocambolesque »

Dénonçant une « consultation rocambolesque », « Territoires Unis », le collectif regroupant l’Association des maires de France (AMF), l’Association des départements de France (ADF) et Régions de France feint de s’étonner dans un communiqué de presse : « Le président de la République a annoncé un calendrier de réouverture du pays dès le début du mois de mai, et on ne pourrait pas aller voter en Juin ? Le gouvernement n’a donc à ce point, pas confiance dans sa stratégie vaccinale ? ».

« Au lieu de consulter les maires pour leur demander quels sont les moyens dont ils veulent pouvoir disposer pour assurer le vote, dans de bonnes conditions, le gouvernement les rend responsables de la date d’un scrutin pourtant fixé par la loi et dont la modification relève en réalité de sa propre responsabilité ! », dénonce « Territoires Unis ».

Verdict des urnes

« En réalité, le gouvernement n’a peur ni de l’épidémie, ni de la capacité des maires (ndlr. à organiser le scrutin). Ce dont il a peur, c’est du verdict des urnes » dénonce « Territoires unis ». La ministre en charge de la citoyenneté Marlène Schiappa veut relativiser : « à titre personnel, je ne pense pas que la situation politique et les équilibres électoraux vont varier entre juin et septembre », a-t-elle affirmé sur France inter.

Pas de résultats avant mardi

La remontée sur les résultats de la consultation via les préfets au ministère de l’Intérieur « se fera tout au long de l’après-midi » et il n’y aura « pas de communication avant demain » mardi a expliqué le ministère.

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