Remaniement : la composition du gouvernement Philippe II
Le gouvernement Philippe II a été annoncé mercredi, en fin de journée. L’ajout de quelques secrétaires d’Etat était prévu après les législatives, mais suite aux départs de François Bayrou, Murielle de Sarnez et Sylvie Goulard, ce remaniement a pris de l’ampleur, avec l’arrivée de plusieurs nouveaux ministres. Le gouvernement compte en tout 28 membres, dont […]
Par Public Sénat
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Le gouvernement Philippe II a été annoncé mercredi, en fin de journée. L’ajout de quelques secrétaires d’Etat était prévu après les législatives, mais suite aux départs de François Bayrou, Murielle de Sarnez et Sylvie Goulard, ce remaniement a pris de l’ampleur, avec l'arrivée de plusieurs nouveaux ministres. Le gouvernement compte en tout 28 membres, dont 2 ministres d’Etat, 17 ministres et 9 secrétaires d’Etat.
On retrouve Gérard Collomb à l’Intérieur, Nicolas Hulot à la Transition écologique et solidaire. Jean-Yves Le Drian est toujours ministre des Affaires étrangères.
Parmi les nouveaux entrants, la juriste et membre du Conseil constitutionnel Nicole Belloubet a été nommée ministre de la Justice et garde des Sceaux à la place de François Bayrou. Agée de 62 ans, cette ex-élue locale PS avait été nommée au Conseil constitutionnel en 2013 par le président du Sénat de l'époque, le socialiste Jean-Pierre Bel.
Nicole Belloubet, le 14 mars 2013 à Paris
AFP/Archives
Florence Parly est nommée ministre des Armées en remplacement de Sylvie Goulard. Agée de 54 ans, cette haut fonctionnaire, directrice générale de SNCF Voyageurs a été secrétaire d'Etat socialiste au Budget du gouvernement Jospin entre 2000 et 2002.
Florence Parly , le 7 janvier 2013 à Paris
AFP
La sénatrice Modem Jacqueline Gourault fait son entrée au gouvernement comme ministre auprès du ministre de l’Intérieur. C’est une très proche de François Bayrou. Un message envoyé pour montrer que le Modem est toujours bien dans la majorité, malgré les affaires. Agée de 66 ans, cette ancienne enseignante d'histoire-géographie a été élue dès 1983 dans son département du Loir-et-Cher. Elle est sénatrice depuis 2001 et vice-présidente du Sénat depuis 2014. Autre membre du Modem, Geneviève Darrieussecq, devient secrétaire d'Etat auprès de la ministre des Armées.
Jacqueline Gourault.
Un autre sénateur est nommé au gouvernement : Jean-Baptiste Lemoyne, comme secrétaire d’Etat auprès du ministre de l'Europe et des Affaires européennes. Son nom était déjà pressenti lors du premier gouvernement. Il avait été pendant la campagne le premier et seul parlementaire LR à rejoindre Emmanuel Macron. Il a fait partie du groupe informel LREM qui se réunit déjà depuis des semaines au Sénat.
Jacques Mézard, à l’origine sénateur PRG, passe de l’Agriculture à la Cohésion des territoires, sujet qu’il connaît bien. Ce défenseur de la ruralité a souvent suivi de près les questions liées aux collectivités territoriales au Sénat.
Le gouvernement compte un autre membre des LR supplémentaire avec Sébastien Lecornu, proche de Bruno Le Maire. Il partagera le secrétariat d'Etat auprès du ministre de la Transition énergétique avec Brune Poirson (LREM), qui a repris dimanche la circonscription de Marion Maréchal-Le Pen dans le Vaucluse.
Sébastien Lecornu.
A l’Agriculture, Stéphane Travert, ex-député PS, remplace Jacques Mézard.
Nathalie Loiseau, directrice de l'ENA, a été nommée ministre chargée des Affaires européennes à la place de Marielle de Sarnez. Elle était directrice de l'Ecole nationale d'administration (ENA) depuis 2012.
Nathalie Loiseau, le 28 septembre 2015 à Paris
AFP/Archives
Julien Denormandie, proche d’Emmanuel Macron, est secrétaire d'Etat auprès du ministre de la Cohésion des Territoires. Un autre proche, Benjamin Griveaux, qu’on imaginait à la tête du parti La République en marche, est nommé secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Economie et des Finances.
Julien Denormandie.
Pour le reste, on retrouve Bruno Le Maire, ministre de l'Economie et des Finances, Gérald Darmanin, ministre de l'Action et des comptes publiques, Agnès Buzyn comme ministre des Solidarités et de la Santé, Muriel Pénicaud, ministre du Travail. Jean-Michel Blanquer est toujours ministre de l'Education nationale, Françoise Nyssen reste à la Culture, Frédérique Vidal à l'Enseignement supérieur, la recherche et l'innovation, Annick Girardin aux Outre-mer.
Laura Flessel est toujours ministre des Sports et non Transports comme indiqué par erreur par le secrétaire général de la présidence. Elisabeth Borne est ministre auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire, chargée des Transports.
Chez les secrétaires d’Etat, Christophe Castaner reste chargé des Relations avec le Parlement, porte-parole du gouvernement, Marlène Schiappa à l'égalité entre les femmes et les hommes, Sophie Cluzel, aux personnes handicapées et Mounir Mahjoubi au numérique.
Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences de l’Etat, Laurent Marcangeli est revenu sur la méthode du gouvernement pour « simplifier » l’écosystème des agences et opérateurs de l’Etat. Les plans ministériels devraient être finalisés à la mi-juin et ce travail pourrait donner lieu à un projet de loi, voire une proposition de loi, a annoncé le ministre de la Fonction publique.
A 10 jours de l’élection du président des Républicains, Laurent Wauquiez laboure les terres de la droite pour aller chercher une victoire face au favori, Bruno Retailleau. Ce mercredi, dans un restaurant du XVe arrondissement de Paris, le chef de file des députés de droite a présenté sa candidature « de rupture » avec le pouvoir en place. Membre du gouvernement, l’élection de Bruno Retailleau à la tête des LR ferait prendre le risque, selon lui, d’une dilution de la droite dans le macronisme.
Le président du groupe socialiste au Sénat, Patrick Kanner, a interpellé ce 7 mai, lors des questions au gouvernement, le Premier ministre François Bayrou sur les projets de référendum évoqués ces derniers jours par l'exécutif.
Réagissant à la publication d’un livre à charge sur le fonctionnement de la France insoumise, Patrick Kanner, le président du groupe PS au Sénat, épingle le rôle joué par Jean-Luc Mélenchon. Il appelle la gauche à tirer les enseignements de cet ouvrage.