Sibeth Ndiaye, proche collaboratrice d'Emmanuel Macron chargée de la presse, a été nommée secrétaire d'Etat porte-parole du gouvernement, tandis que la députée LREM Amélie de Montchalin devient secrétaire d'Etat aux Affaires européennes, a annoncé l'Elysée dimanche soir.
Cédric O, conseiller du chef de l'Etat pour le numérique, devient secrétaire d'Etat au Numérique.
Mme de Montchalin, qui était députée de l'Essonne, était la première vice-présidente du groupe LREM à l'Assemblée. Elle succède aux Affaires européennes à Nathalie Loiseau, désignée tête de la liste commune à LREM et ses alliés MoDem et Agir en vue des élections européennes du 26 mai.
"A la suite de Nathalie Loiseau qui porte désormais la Renaissance de l’Europe, je veux mobiliser toute mon énergie à appliquer ce projet sur le terrain, dossier par dossier, pour apporter des solutions concrètes aux Français", a déclaré après sa nomination Mme de Montchalin, dont la passation de pouvoirs avec sa prédécesseure devait avoir lieu en début de soirée.
Mme Ndiaye remplace au porte-parolat Benjamin Griveaux, parti préparer une candidature à l'investiture au sein de LREM pour les municipales à Paris prévues en 2020.
La députée Amélie de Montchalin (LREM), le 4 décembre 2018 à Paris
AFP/Archives
"Donc celle qui avait dit +la meuf est dead+ en parlant de Simone Veil est nommée Porte-parole du gouvernement. Tout va bien en Macronie. #remaniement", a tweeté Lidya Guirous, porte-parole du parti Les Républicains, en référence à un SMS polémique attribué par le Canard enchaîné à Sibeth Ndiaye en réponse à un journaliste l'interrogeant sur la mort de Simone Veil. Mme Ndiaye avait démenti l'avoir écrit.
M. O, enfin, remplace Mounir Mahjoubi, qui est comme M. Griveaux candidat à la candidature LREM à la mairie de Paris.
Il s'agit de la première expérience gouvernementale pour chacun des trois entrants.
Au total, dix membres du gouvernement ont quitté leurs fonctions depuis le début du quinquennat, une concentration de départs inédite en début de mandat. Parmi eux, on compte trois ministres d'Etat, François Bayrou, Nicolas Hulot et Gérard Collomb.
Les sénateurs PS défendent une proposition de loi constitutionnelle qui limite strictement toute modification de la loi de 1958 au seul article 89 de la Constitution. Une réaction à un texte du RN sur l’immigration, qui reviendrait à transformer la France en « régime autoritaire, avec des mesures illibérales », selon le sénateur PS Eric Kerrouche.
Alors que les relations se sont dégradées entre la majorité sénatoriale et le premier ministre, Sébastien Lecornu s’est rendu à la conférence des présidents du Sénat. Si le geste « a été salué par le président Larcher », il reste insuffisant pour gommer les « frustrations » de sénateurs qui apprennent maintenant les concessions faites au PS « en regardant la télé ». Cherchant à « dramatiser », selon l’un des participants, « il a dit que "censure vaudra démission et que ça vaudra dissolution" ».
Les sénateurs examinent ce jeudi la proposition de loi de Gabriel Attal élevant à titre posthume Alfred Dreyfus au grade de général de brigade. Les sénateurs PS, qui ont déposé un texte identique via Patrick Kanner, ont repris à leur compte le texte de l’ancien premier ministre pour lui permettre d’aller au bout, malgré les « réserves », voire l’opposition « d’Emmanuel Macron », selon le patron des sénateurs PS.
Reçu ce matin par le Premier ministre pour un point d’étape sur la première partie de la discussion budgétaire à l’Assemblée nationale, François Patriat considère que Sébastien Lecornu a choisi « une voie différente qui permettrait d’aboutir » à un accord sur le PLF, sans recours au 49-3.