Politique
Entre 600 000 et 900 000 manifestants sont attendus en France ce 18 septembre. Une affluence proche du même ordre que celles contre la dernière réforme des retraites. Suivez le déroulé de cette journée sur notre live.
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Par Public Sénat
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Bruno Retailleau voit clairement dans l’idée d’Emmanuel Macron de repousser les élections départementales et régionales, prévues en mars 2021, une manœuvre électoraliste pour fragiliser d’éventuels adversaires, qui pourraient servir de recours pour la droite. Le président de la République a, à nouveau, posé cette hypothèse la semaine dernière, lors d’une réunion avec des présidents de groupes parlementaires (relire notre article). Cette solution faciliterait, selon l’Élysée, le plan de relance post-Covid-19 et la mise en place d'une décentralisation plus approfondie.
Invité d’Audition publique, sur les chaînes parlementaires, en partenariat avec Le Figaro Live, le président du groupe LR considère qu’il s’agit d’une tactique « pour mettre en difficulté un certain nombre de présidents de région qui pourraient être des concurrents », citant les exemples de Xavier Bertrand, président du Conseil régional des Hauts-de-France ou Valérie Pécresse, présidente du Conseil régional d’Île-de-France. « Il se dit "nous, on donnera de l’argent aux départements, aux régions, qu’à la condition qu’ils nous aident à repousser de pratiquement 18 mois le calendrier électoral" », a dénoncé le sénateur de Vendée, parlant d’une « magouille ».
« Comment un chef d’État – j’espère aussi qu’il est un homme d’État – peut-il proposer ce genre de solution qui consiste à abîmer la démocratie ? La démocratie, c’est le respect des règles », a-t-il ajouté. « On ne peut pas bidouiller un calendrier électoral en fonction de ses intérêts personnels. »
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