Le remboursement intégral d'une partie des lunettes, prothèses dentaires et audioprothèses est "une conquête sociale essentielle", a affirmé Emmanuel Macron mercredi, sa ministre de la Santé Agnès Buzyn précisant que cet "accord historique" allait "devenir une réalité d'ici trois ans".
Le candidat Macron avait promis de s'attaquer aux frais de santé dentaire, optique et auditive, pour réduire le renoncement aux soins des Français.
Sa réforme du "reste à charge zéro", qui entrera progressivement en vigueur d'ici 2021, "est une conquête sociale essentielle", a-t-il déclaré lors du 42e congrès de la Mutualité française à Montpellier.
Entre baisses de prix et hausses des remboursement par la Sécu et les complémentaires santé, la part des dépenses supportée par les assurés doit diminuer de plusieurs centaines de millions d'euros.
"C'est un investissement que j'assume et que nous allons partager", a ajouté le chef de l'État devant une assistance peu enthousiasmée par l'effort demandé sans véritable contrepartie.
Au contraire, M. Macron a souligné qu'il ne voulait "pas de hausse spécifique" des cotisations pour les assurés.
"Il n'y a pas dans cette affaire de marché de dupes. Je compte sur vous pour réussir ce défi", a-t-il lancé.
Le président de la Mutualité, Thierry Beaudet, a toutefois prévenu "qu'il faudra vérifier les conséquences de cette réforme", notamment "sur les dépenses de santé, donc sur les cotisations".
"Si demain les Français renoncent aux soins parce que nos primes augmentent trop, cela n'aura pas produit les effets escomptés", a-t-il mis en garde devant des journalistes.
- Suivi et vigilance -
A partir du 1er janvier 2020, tous les opticiens devront proposer des montures à 30 euros maximum
AFP/Archives
"Nous suivrons de très près l'évolution des tarifs, que ce soient (ceux) des complémentaires ou (ceux) des produits", a prévenu Mme Buzyn.
Un "comité de suivi" sera mis en place pour "réguler l'équilibre général de la réforme" et "l'adapter au mieux en cas de dérive", a-t-elle indiqué.
Présente à Montpellier pour signer les textes concernant les secteurs de l'optique et de l'audition, elle s'est félicité d'une réforme qui permettra de "passer d'un reste à charge subi à un reste à charge choisi".
Mais au moment de la photo immortalisant ces accords, les dirigeants des fédérations de complémentaires santé (assureurs, instituts de prévoyance et mutuelle) ont refusé de monter sur l'estrade.
Du côté des professionnels de santé, on manifestait davantage de satisfaction, mais aussi un soupçon de vigilance. Chez les audioprothésistes, l'Unsaf a promis de "s'engager" en faveur du "reste à charge zéro" et en particulier "à promouvoir ce dispositif auprès des patients et du grand public".
Mais cet "effort de communication devra être accompagné" par le ministère et par les financeurs "afin d'éviter d'inutiles retards de prise en charge", a souligné le principal syndicat de la profession.
Le Synea, qui représente les grandes enseignes de distribution des prothèses auditives, a fait savoir qu'il "veillera avec responsabilité à ce que l'accord conclu préserve la qualité des soins et l'équilibre économique de la filière".
Dans le Lot, neuf candidats sont sur la ligne de départ. Dans ce département rural, qui élit deux sénateurs au scrutin majoritaire, la bataille se joue essentiellement entre socialistes et radicaux. A gauche, l’élection de Jean-Marc Vayssouze-Faure semble assurée. Chez les radicaux en revanche, plusieurs candidats se disputent la succession de Jean-Claude Requier, président du groupe au Sénat.
Gérard Longuet, trois fois ministre, ancien président de la région Lorraine et parlementaire pendant 45 ans, ne se représente pas aux élections sénatoriales 2023. Retour sur une vie politique en montagnes russes.
Invité de Public Sénat ce 20 septembre, le député LFI de Seine-Saint-Denis a vivement critiqué la position de fermeté exprimée par le ministre de l’Intérieur, face à l’afflux de migrants sur l’île italien de Lampedusa. « Nous devons prendre notre part », a-t-il estimé au contraire.
Alors que la moitié du Sénat sera renouvelée dimanche lors des sénatoriales, l’institution a évolué ces dernières années. Depuis l’élection d’Emmanuel Macron en 2017, le Sénat a marqué l’actualité grâce à ses commissions d’enquête, qui lui ont formé une stature de « contre-pouvoir ». Le Sénat a su ainsi redorer son blason. Avec la majorité relative à l’Assemblée, la Haute assemblée joue un rôle beaucoup plus constructif et sait composer avec le gouvernement, texte par texte. Et chacun y trouve son intérêt.