Retailleau dénonce « une lapidation médiatique » de Fillon

Retailleau dénonce « une lapidation médiatique » de Fillon

Bruno Retailleau a dénoncé samedi un "lynchage" de François Fillon et une "lapidation médiatique" devant des représentants de la...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Bruno Retailleau a dénoncé samedi un "lynchage" de François Fillon et une "lapidation médiatique" devant des représentants de la société civile soutenant le candidat de la droite, appelant aussi son camp à ne pas "modifier" la ligne politique choisie à la primaire.

L'ex-Premier ministre n'a "jamais été le candidat de la société politico-médiatique", il subit aujourd'hui "injures et insultes", a dénoncé le chef de file des sénateurs LR et président de la région Pays de la Loire, devant plus d'un millier de personnes, selon un décompte de l'AFP.

Contre François Fillon, "c'est un lynchage, un acharnement, qui n'a aucun précédent dans l'histoire de la Ve République, la lapidation médiatique est quotidienne", a poursuivi M. Retailleau, coordinateur de la campagne.

"Ne soyez pas naïfs, (cela) vient à point, posez-vous les bonnes questions", a lancé cet élu vendéen.

M. Fillon devait clore l'événement, auquel assistait notamment Luc Chatel, avec un discours annoncé comme "historique" par Pierre Danon, responsable du pôle "société civile" de la campagne.

"Depuis quand il suffit d'un article du Canard enchaîné pour que, instantanément, le parquet national financier déclenche une enquête préliminaire, alors qu'il y a tant de livres qui sortent depuis des mois et qui mettent en cause des personnalités politiques?" a demandé M. Retailleau.

"Pourquoi cette disproportion entre les faits qui ne sont pas avérés, qu'on lui reproche, et l'impact sur la société française, la démocratie française? Pourquoi lui, pourquoi maintenant à quelques semaines du premier tour d'une élection décisive pour l'avenir de la France?" a-t-il également demandé.

"La démocratie, c'est le vote. La primaire a été claire. C'est une ligne politique qui a été choisie. Que des appareils ne s'avisent pas à modifier cette ligne politique!" a aussi averti cet indéfectible soutien, alors que les très nombreux partants souhaitent quasiment tous faire remplacer M. Fillon par Alain Juppé.

Dans la salle, une femme a crié "Fillon démission" en début de meeting, plusieurs dans la salle répondant par des "Fillon président".

Dans un entretien à Valeurs Actuelles publié samedi, M. Retailleau considère que "dans la tempête, certains craquent, les autres résistent". "On voit bien que les départs se font autour des écuries qui ont concouru aux primaires. Certains y voient la possibilité d'un troisième tour sans électeurs", a-t-il lancé, invoquant la "force de caractère et la sérénité hors du commun" de François Fillon dans le tumulte.

A la primaire, l'ex-Premier ministre a gagné grâce à "un projet qui n'est pas la juxtaposition de demi-mesures, mais qui porte une ambition pour la France", a rappelé le sénateur, assurant que "dimanche au Trocadero nous dirons: +ne nous volez pas notre projet, ne nous volez pas notre vote+

Dans la même thématique

Retailleau dénonce « une lapidation médiatique » de Fillon
6min

Politique

Agences de l’état : Laurent Marcangeli ne veut pas fixer d’objectif chiffré pour éviter la « formation d’anticorps »

Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences de l’Etat, Laurent Marcangeli est revenu sur la méthode du gouvernement pour « simplifier » l’écosystème des agences et opérateurs de l’Etat. Les plans ministériels devraient être finalisés à la mi-juin et ce travail pourrait donner lieu à un projet de loi, voire une proposition de loi, a annoncé le ministre de la Fonction publique.

Le

Retailleau dénonce « une lapidation médiatique » de Fillon
7min

Politique

Présidence des LR : Laurent Wauquiez cible le « en même temps » de Bruno Retailleau

A 10 jours de l’élection du président des Républicains, Laurent Wauquiez laboure les terres de la droite pour aller chercher une victoire face au favori, Bruno Retailleau. Ce mercredi, dans un restaurant du XVe arrondissement de Paris, le chef de file des députés de droite a présenté sa candidature « de rupture » avec le pouvoir en place. Membre du gouvernement, l’élection de Bruno Retailleau à la tête des LR ferait prendre le risque, selon lui, d’une dilution de la droite dans le macronisme.

Le