Retailleau juge que Macron « sait » que ses déclarations sur l’ISF sont des « balivernes »

Retailleau juge que Macron « sait » que ses déclarations sur l’ISF sont des « balivernes »

Emmanuel Macron "sait parfaitement" que ses déclarations dimanche soir sur TF1 selon lesquelles "la condition pour ne plus être...
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Emmanuel Macron "sait parfaitement" que ses déclarations dimanche soir sur TF1 selon lesquelles "la condition pour ne plus être dans l'ISF, c'est d'investir dans l'économie française" sont "des balivernes", a estimé mardi Bruno Retailleau, président du groupe Les Républicains (LR) au Sénat.

"Ce sont des balivernes. Il le sait parfaitement", a réagi M. Retailleau sur France 2.

"Le quinquennat précédent de M. Hollande --qu'il a d'ailleurs beaucoup, beaucoup critiqué dimanche soir-- a été un quinquennat où le président de la République n'a cessé de vouloir imposer aux entreprises un certain nombre de contreparties et ça n'a pas marché. Et Emmanuel Macron qui est très averti de l'économie, du monde entrepreneurial, sait parfaitement que ça ne fonctionne pas", a développé le sénateur de Vendée.

"Il a balancé cette phrase, je pense, comme une garantie pour lui, pour essayer de dire +attendez, on ne va pas tout donner sans rien exiger+, mais il sait parfaitement au fond de lui-même que cette phrase n'a aucune portée pratique", a jugé M. Retailleau.

L'ISF, qui touche aujourd'hui 351.000 foyers dont le patrimoine dépasse 1,3 million d'euros, sera transformé en "impôt sur la fortune immobilière" (IFI), de façon à exempter de taxes les valeurs mobilières et les placements (actions, assurance-vie...).

Cette réforme devrait entraîner un manque à gagner de près de 3,2 milliards d'euros pour l’État. En 2016, l'ISF a rapporté près de 5 milliards. La gauche dénonce un "cadeau" aux "plus grandes fortunes de France".

"Le budget qu'on va nous proposer n'est en rien un budget qui va transformer la France". "Il y a une augmentation du déficit de l'Etat de 6,4 milliards et on économise 1.600 postes d'agents publics. Ca n'est absolument pas, au regard des objectifs qu'il s'était définis --il avait dit moins 125.000-- à la hauteur de la situation française", a par ailleurs déclaré M. Retailleau.

"On va essayer de l'amender, on n'est pas dans une posture pavlovienne, caricaturale, d'opposition par principe", mais ce budget "ne relève pas les deux grands défis, la dépense publique et la compétitivité des entreprises, puisqu'elles vont avoir 3 milliards et quelques d'euros à payer de plus".

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