Retailleau (LR) défend la “droite Trocadéro” contre celle qui “retourne sa veste”

Retailleau (LR) défend la “droite Trocadéro” contre celle qui “retourne sa veste”

Bruno Retailleau, président du groupe Les Républicains au Sénat, a dit mercredi sa "fierté" envers la "droite Trocadéro", pour...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Bruno Retailleau, président du groupe Les Républicains au Sénat, a dit mercredi sa "fierté" envers la "droite Trocadéro", pour qui "une conviction n'a pas de prix", brocardant en retour Édouard Philippe et la droite qui "retourne sa veste".

Le Premier ministre a évoqué la "reconstruction" de "la droite du Trocadéro" en référence à un meeting de François Fillon lors de la présidentielle de 2017 qui avait réuni ses soutiens indéfectibles. Il avait ajouté que "c'est une droite qui se paie de mots".

"Je pense que ce mot-là dans sa bouche, c'était une insulte". "C'est pour moi plutôt une fierté", a expliqué M. Retailleau sur franceinfo.

"Je préfère cette droite qui est une droite populaire, fière de ses valeurs, qui considère qu'une conviction, ça n'a pas de prix, à une forme de droite qui change de maillot au cours du match pour aller rejoindre le camp adverse. Quand on retourne sa veste, on ne se pousse pas du col", a lancé le sénateur de Vendée.

"La droite Trocadéro, en réalité, c'est le nom d'un mensonge. J'étais au contact de la foule qui était là (en mars 2017, NDLR). Croyez-moi: cette foule là, ce n'était pas le 16e arrondissement de Paris. C'était la foule des provinces de France", a expliqué l'ancien proche soutien de François Fillon.

"Et il y a eu une forme de caricature, qui avait d'ailleurs été lancée par Mme Hidalgo puisque quelques jours avant elle demandait au ministère de l'Intérieur d'interdire la manifestation puisque des hordes de droite allaient déferler sur Paris. C'était parfaitement calme", a-t-il ajouté.

Par ailleurs, M. Retailleau a estimé que la polémique nourrie par la majorité sur le rôle supposé de l'ancien conseiller de Donald Trump Steve Bannon dans la campagne du Rassemblement national était "un expédient qui permet de détourner les Français des véritables enjeux des européennes".

"On a tout fait, notamment M. Macron, pour écraser cette campagne. D'abord en étirant en longueur le grand débat. Ensuite on a bien vu que sa candidate, Mme Loiseau, n'a dévoilé le projet qu'une quinzaine de jours avant" le vote.

"Tout a été fait pour voler aux Français cette campagne, la réduire entre une position binaire entre Mme Le Pen et M. Macron". "On a une campagne à nouveau escamotée, et on est en train de préparer le grand malaise démocratique pour demain", a-t-il dit.

Dans la même thématique

Nimes: CRS 8 deployed to combat drug trafficking in the Pissevin district
4min

Politique

Narcotrafic : comment fonctionne le statut de repenti en France ?

Le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti a annoncé ce week-end une évolution du statut de repenti afin de lutter contre le « haut du spectre » du narcotrafic. Ce statut existe en France depuis la loi Perben de 2004, mais n’a été que très peu utilisé. Explications.

Le

Retailleau (LR) défend la “droite Trocadéro” contre celle qui “retourne sa veste”
3min

Politique

Convocation de Mathilde Panot pour apologie du terrorisme : « Il y a une volonté de faire taire, de la part du pouvoir en place », s’insurge Manuel Bompard

Invité de la matinale de Public Sénat, le coordinateur de la France Insoumise est largement revenu sur les accusations qui touchent son parti. La cheffe de file des députés insoumis, Mathilde Panot doit être auditionnée, demain, pour apologie du terrorisme tandis que Jean-Luc Mélenchon est visé par une plainte du gouvernement pour injures publiques. 

Le

Paris: Marie Toussaint Les Ecologistes elections europeennes 2024
7min

Politique

Parole d’eurodéputé : « Le travail parlementaire au niveau européen n’a rien à voir avec ce qu’on fait en France », explique David Cormand

[SERIE] Le Parlement européen raconté par ses eurodéputés. Pour mieux comprendre le travail à Bruxelles et Strasbourg, la parole à ceux qui font vivre l’institution : les eurodéputés. L’écologiste David Cormand se souvient du « moment d’émotion » du Brexit, puis la « fierté », lors du vote du Pacte vert, où l’eurodéputé a eu le sentiment de « peser sur le réel ». « Si les Verts n’avaient pas été là, l’obsolescence prématurée n’aurait pas été interdite », illustre David Cormand.

Le