Retraites: Cazeneuve, Rabault et Kanner (PS) brocardent une réforme « injuste » et « confuse »
"Projet vacillant", "confus" et "injuste": l'ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve, les présidents de groupe PS à l'Assemblée...

Retraites: Cazeneuve, Rabault et Kanner (PS) brocardent une réforme « injuste » et « confuse »

"Projet vacillant", "confus" et "injuste": l'ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve, les présidents de groupe PS à l'Assemblée...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

"Projet vacillant", "confus" et "injuste": l'ancien Premier ministre Bernard Cazeneuve, les présidents de groupe PS à l'Assemblée nationale et au Sénat et la présidente de la région Occitanie fustigent la réforme des retraites du gouvernement, mercredi dans une tribune au HuffPost.

"Qui aspire à une réforme universelle des retraites qui soit juste ne peut approuver le projet porté par l’actuel pouvoir, qui en compromet gravement l'objectif", estiment Bernard Cazeneuve, Valérie Rabault, Patrick Kanner et Carole Delga.

Sur la méthode, ils déplorent l'illusion "optique" de concertation et le manque de "volonté de consensus", en particulier sur l'âge-pivot, "bonus-malus sur la valeur du point de retraite", "maintenu" "dans le projet de loi soumis au Parlement".

"Le projet de l’exécutif est vacillant, car une réforme ne peut reposer sur un brouillon qui a fini par engendrer partout la défiance", affirment ces signataires, selon lesquels "le raisonnement technocratique s'est doublé d'un entêtement politique".

"L'Assemblée nationale et le Sénat ont entamé l'examen d'un texte dont les calculs sont faux, puisqu'ils se fondent sur un âge d'équilibre fixé à 65 ans, alors que celui-ci va, dans la réforme présentée, augmenter chaque année", ajoutent-ils.

Le projet, martèlent-ils, est "injuste", notamment la "baisse de la part des dépenses de pension dans le PIB prévue par le projet actuel" et "la non-considération d'enjeux de solidarité majeurs".

"Pour que cette réforme soit acceptable et juste, il faut la compléter", proposent-ils: "garantir que le pouvoir d’achat d’une retraite, une fois allouée, sera maintenu", "que le minimum de retraite pleine à 85% du Smic sera effectivement indexé sur celui-ci", "compléter l'approche fondée sur la pénibilité (...) par une approche fondée sur les métiers" ou encore "supprimer ou atténuer fortement les pertes subies, du fait de la réforme, des catégories de salariés tels les enseignants".

Depuis le démarrage lundi de ses travaux, la commission spéciale à l'Assemblée avait mardi soir examiné quelque 360 amendements, plus de 20.000 restant encore à débattre, dont 19.000 des insoumis.

Dans la même thématique

Retraites: Cazeneuve, Rabault et Kanner (PS) brocardent une réforme « injuste » et « confuse »
3min

Politique

Un an après la dissolution : « Les Français ont le sentiment que la France fait la planche » selon le politologue Brice Teinturier

Un an après la dissolution voulue par Emmanuel Macron, le paysage politique français semble avoir évolué vers un blocage institutionnel. A l’Assemblée, l’absence de majorité empêche les textes d’être votés. Pire, des motions permettent d’enjamber l’examen à l’Assemblée pour que le débat soit tranché en commission mixte paritaire. Comment la dissolution a-t-elle modifié le fonctionnement des institutions ? C’est la question à laquelle répondent les invités de Rebecca Fitoussi et Jean-Pierre Gratien dans cette émission spéciale sur la dissolution, un an après.

Le

Retraites: Cazeneuve, Rabault et Kanner (PS) brocardent une réforme « injuste » et « confuse »
4min

Politique

Un an après la dissolution, Gérard Larcher estime que « c'est la présidentielle qui redonnera le nouveau souffle dont nous avons besoin »

Invité de Public Sénat ce vendredi 6 juin, le président du Sénat est longuement revenu sur la situation du pays. À ses yeux, seule la prochaine présidentielle permettra de mettre fin au blocage politique lié à la dissolution. Evoquant également l’urgence budgétaire, il estime que « l’année blanche est une piste sérieuse ».

Le

SIPA_01204192_000001
6min

Politique

Olivier Faure à la tête du PS : « Ce que va montrer le congrès de Nancy, c’est la faiblesse du parti »

Après sa réélection de justesse à la tête du PS, le plus dur commence pour Olivier Faure. Le premier secrétaire va avoir la lourde tâche d’unir un parti divisé, de conserver ses principaux bastions socialistes aux prochaines municipales ou encore de fixer une stratégie pour une candidature crédible à la prochaine présidentielle. Analyse du politiste Pierre-Nicolas Baudot et de l’historien, Alain Bergougnioux.

Le