Les partis de gauche et EELV ont dénoncé jeudi la stratégie d'"usure" du gouvernement sur les retraites qui pourrait, disent-il, faire le jeu du RN, l'opinion publique restant hostile selon eux à la réforme.
"Ce n'est pas parce que les gens ne manifestent plus ou ne font plus grève que le besoin de justice sociale et la colère n'existent pas. S'ils se taisent, ça peut ressortir avec un vote Le Pen", a déclaré à l'AFP le chef de file d'EELV, Yannick Jadot, en marge de la manifestation parisienne contre la réforme des retraites.
"On a besoin de démocratie sociale et ce gouvernement l'a contournée" avec pour conséquence "un dialogue de sourds", a regretté le leader écologiste en reprochant à l'exécutif "une approche essentiellement budgétaire".
Que le gouvernement joue l'usure, "c'est dangereux d'un point de vue social mais aussi politique, cela favorise son meilleur ennemi, le Rassemblement national (RN)", a approuvé Aurore Lalucq, eurodéputée Place publique.
"Le soutien populaire progresse" même s'il ne "traduit pas de manière continue par une hausse de la participation aux manifestations", a expliqué Igor Zamichiei, coordinateur du PCF, se disant favorable à un débat sur les enjeux du financement des retraites, mais après le retrait de la réforme.
Mais "est-ce-que le gouvernement est prêt à entendre qu'on ne peut pas plafonner le financement des retraites à 14% du PIB" et "à envisager la cotisation des revenus financiers?", a-t-il demandé.
"Les gens ne peuvent certes pas faire grève ou manifester pendant des semaines mais dans l'opinion publique l'hostilité à la réforme augmente", a approuvé le premier secrétaire du Parti socialiste Olivier Faure, proposant de convenir d'une grande mobilisation le week-end pour la présentation du projet de loi (prévu en Conseil des ministres le 24 janvier).
Auparavant, à l'issue d'un travail avec les forces de gauche (sauf LFI et la gauche de LFI) "on présentera les points de convergence", a-t-il annoncé, évoquant une "contribution" sur "les dividendes du CAC 40" qui génèrerait "30 milliards d'euros chaque année".
Le député Adrien Quatennens (LFI), le 5 novembre 2019 à Paris
AFP/Archives
Pour Adrien Quatennens, numéro deux des Insoumis, le préalable à la conférence de financement proposée par la CFDT doit être le retrait de la réforme.
Aujourd'hui, "c'est la retraite tombola: vous connaissez le ticket d'achat mais vous ne savez pas si vous aurez le lot à la fin et quelle sera sa valeur mais vous avez une certitude, c'est qu'il faudra travailler plus longtemps", a-t-il lancé.
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