La CGT a annoncé mardi qu'elle quittait la conférence de financement visant à réfléchir à des pistes pour équilibrer le système de retraites, "une mascarade" selon le syndicat, qui claque la porte.
"Ce gouvernement refuse le débat en nous expliquant qu'il a raison tout seul, je ne vois pas comment on peut continuer à discuter dans ces conditions", a déclaré le chef de file de la confédération, Philippe Martinez, au départ d'une manifestation à Marseille, rassemblant quelques milliers d'opposants à la réforme des retraites.
En conséquence, "nous avons décidé hier soir d'officialiser notre départ de la conférence de financement", a ajouté le syndicaliste, au lendemain d'une décision similaire de Force ouvrière.
"Nous avons fait des propositions au gouvernement, nous lui avons écrit (...), et la réponse, ça a été samedi, le 49.3 et un courrier qui nous est adressé à tous les dirigeants des confédérations en France et qui dit +notre réforme elle est bonne, on va continuer à vous l'expliquer et on avance sans tenir compte de ce que vous nous avez proposé+", a-t-il expliqué.
"Il n'y a plus aucun dialogue entre le gouvernement et la CGT (...) parce que ce gouvernement considère qu'il a raison tout seul", a-t-il déploré. Pour peser, le syndicat compte sur la poursuite de la molibisation, et table sur "un rendez-vous important", le 31 mars, "dans l'unité des organisations syndicales" : "personne n'est fatigué et rien n'est terminé !", a lancé M. Martinez.
Dans un communiqué publié en même temps, la CGT a précisé qu'elle ne souhaitait pas servir "d'alibi dans une conférence où tout est joué d'avance" et pour laquelle elle estime avoir "fait des propositions concrètes et étayées". Pour le syndicat, le gouvernement choisit de recourir au 49-3 "en confisquant le débat démocratique sur le projet de réforme des retraites, tout en adressant un courrier aux partenaires sociaux, persistant sur ses objectifs de régression sociale".
Le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger, à Paris le 13 février 2020
AFP/Archives
Initialement suggérée par la CFDT, la conférence de financement a été installée fin janvier par le Premier ministre Edouard Philippe. Chargée de ramener à l'équilibre le système de retraite d'ici à 2027, elle doit faire des propositions d'ici à fin avril.
Les organisations syndicales et patronales ont démarré les travaux le 18 février, mais dès le premier jour sont apparues des crispations, notamment après qu'Edouard Philippe a écarté toute hausse des cotisations sociales patronales, au grand dam des syndicats.
A un peu plus d’un mois des élections européennes, le dernier sondage réalisé par l’institut Harris-Interactive et Toluna pour M6, Challenges et RTL, confirme les tendances de ces dernières semaines. Loin devant, la liste du Rassemblement National (31%) écrase la concurrence, plus du double devant la majorité présidentielle (15%), qui voit son avance sur la liste socialiste (14%), fondre comme neige au soleil.
A bientôt un mois du scrutin des élections européennes, Marie Toussaint, tête de liste EELV détaille son programme et défend une autre vision de l’Union européenne, pionnière dans le développement des énergies renouvelables et dans la protection de l’environnement.
Le président de la commission de l’aménagement du territoire, Jean-François Longeot, rejoint Horizons, tout en restant dans son groupe de l’Union centriste. Pour les membres du parti d’Edouard Philippe, il ne fait aucun doute que d’autres l’imiteront après les européennes. Des membres du groupe LR confirment que certains collègues « se posent des questions ».
Valérie Hayer présentait, ce lundi, 48 propositions de son programme pour que « l’Europe ne meure pas ». Parmi les mesures mises en évidence, un « Plan Europe 2030 », destiné à compléter le Pacte vert, un investissement 100 milliards pour le réarmement de l’UE, l’inscription du droit à l’IVG dans la Charte des droits fondamentaux ou encore une hausse des moyens de Frontex.