Retraites: le co-rapporteur Jacques Maire (LREM) saisit la déontologue pour ses actions chez Axa

Retraites: le co-rapporteur Jacques Maire (LREM) saisit la déontologue pour ses actions chez Axa

Le député LREM Jacques Maire, co-rapporteur de la réforme des retraites, a annoncé mardi à l'AFP saisir la déontologue de l...
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Le député LREM Jacques Maire, co-rapporteur de la réforme des retraites, a annoncé mardi à l'AFP saisir la déontologue de l'Assemblée nationale sur ses actions chez l'assureur Axa, alors que les Insoumis lui reprochent un "conflit d'intérêts".

"Je suis possesseur d'actions au titre de mon activité passée. J'ai quitté Axa fin 2012. Depuis, je n'ai aucun contact particulier avec l'assurance", a expliqué le "marcheur", dont la carrière a oscillé entre cabinets ministériels et privé.

"Je saisis la déontologue. Puisqu'il y a de la part de certaines personnes d'un groupe de l'opposition la volonté de créer des difficultés, de créer des questions dans l'opinion publique. On a quelqu'un dont c'est le métier, cette déontologue, je la saisis pour ne pas laisser d'ambiguïtés" et "voir s'il y a conflit d'intérêts ou pas", a-t-il ajouté.

Il annonce adresser ce mardi un courrier à la déontologue de l'Assemblée nationale. Dans sa déclaration d'intérêts, transmise à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), Jacques Maire indiquait détenir 13.836 parts chez l'assureur Axa.

Depuis, ce nombre "a légèrement augmenté" car "il y avait des stock-options" qui sont arrivées à échéance, mais il n'y a pas eu "d'évolution substantielle" qui aurait nécessité de remettre à jour sa déclaration d'intérêts, a-t-il indiqué.

"Je n'ai pas vendu les actions. Pour moi, c'est un produit d'épargne classique, comme de l'assurance-vie. (...) Il n'y a plus aujourd'hui de gestion active de cette épargne. Elle est pour moi dormante".

"Ça a été déclaré à la HATVP, je ne cache rien, c'est public. Et je n'ai pas du tout considéré qu'il y avait un quelconque conflit d'intérêts, parce que ce n'est pas un texte sur les produits d'épargne français, c'est un texte sur le régime par répartition", a-t-il ajouté.

Dans la partie du projet de loi dont il est rapporteur, on "traite exclusivement d'enjeux sociaux, de pénibilité, de carrières longues", souligne-t-il.

Selon lui, il y a chez les Insoumis "la volonté d'utiliser toute possibilité de fragiliser la majorité et d'alimenter la haine sur les réseaux sociaux".

Concernant ses actions, il "n'envisage rien du tout", car "je pense qu'il n'y a aucune forme de difficulté".

Depuis plusieurs jours, la députée insoumise Mathilde Panot reproche à Jacques Maire un "conflit d'intérêts" avec ses actions.

En fin d'après-midi mardi, elle a encore interpellé Jacques Maire dans l'hémicycle: "Vous ne pouvez pas continuer à être rapporteur de cette loi sans y jeter un soupçon".

"Vous annoncez saisir la déontologue après quatre semaines de débats en commission et en hémicycle, vous devez vous en expliquer", a-t-elle ajouté.

"Il y a une personne dans cette Assemblée qui est en charge de voir s'il y a ou non des problèmes de déontologie. Ce n'est pas une députée de La France insoumise, c'est une déontologue", lui a répondu Jacques Maire, soutenu par le co-rapporteur Nicolas Turquois (MoDem).

Les "marcheurs" avaient dénoncé plus tôt des "insinuations grotesques".

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