Retraites: le co-rapporteur Jacques Maire (LREM) saisit la déontologue pour ses actions chez Axa
Le député LREM Jacques Maire, co-rapporteur de la réforme des retraites, a annoncé mardi à l'AFP saisir la déontologue de l...

Retraites: le co-rapporteur Jacques Maire (LREM) saisit la déontologue pour ses actions chez Axa

Le député LREM Jacques Maire, co-rapporteur de la réforme des retraites, a annoncé mardi à l'AFP saisir la déontologue de l...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Le député LREM Jacques Maire, co-rapporteur de la réforme des retraites, a annoncé mardi à l'AFP saisir la déontologue de l'Assemblée nationale sur ses actions chez l'assureur Axa, alors que les Insoumis lui reprochent un "conflit d'intérêts".

"Je suis possesseur d'actions au titre de mon activité passée. J'ai quitté Axa fin 2012. Depuis, je n'ai aucun contact particulier avec l'assurance", a expliqué le "marcheur", dont la carrière a oscillé entre cabinets ministériels et privé.

"Je saisis la déontologue. Puisqu'il y a de la part de certaines personnes d'un groupe de l'opposition la volonté de créer des difficultés, de créer des questions dans l'opinion publique. On a quelqu'un dont c'est le métier, cette déontologue, je la saisis pour ne pas laisser d'ambiguïtés" et "voir s'il y a conflit d'intérêts ou pas", a-t-il ajouté.

Il annonce adresser ce mardi un courrier à la déontologue de l'Assemblée nationale. Dans sa déclaration d'intérêts, transmise à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), Jacques Maire indiquait détenir 13.836 parts chez l'assureur Axa.

Depuis, ce nombre "a légèrement augmenté" car "il y avait des stock-options" qui sont arrivées à échéance, mais il n'y a pas eu "d'évolution substantielle" qui aurait nécessité de remettre à jour sa déclaration d'intérêts, a-t-il indiqué.

"Je n'ai pas vendu les actions. Pour moi, c'est un produit d'épargne classique, comme de l'assurance-vie. (...) Il n'y a plus aujourd'hui de gestion active de cette épargne. Elle est pour moi dormante".

"Ça a été déclaré à la HATVP, je ne cache rien, c'est public. Et je n'ai pas du tout considéré qu'il y avait un quelconque conflit d'intérêts, parce que ce n'est pas un texte sur les produits d'épargne français, c'est un texte sur le régime par répartition", a-t-il ajouté.

Dans la partie du projet de loi dont il est rapporteur, on "traite exclusivement d'enjeux sociaux, de pénibilité, de carrières longues", souligne-t-il.

Selon lui, il y a chez les Insoumis "la volonté d'utiliser toute possibilité de fragiliser la majorité et d'alimenter la haine sur les réseaux sociaux".

Concernant ses actions, il "n'envisage rien du tout", car "je pense qu'il n'y a aucune forme de difficulté".

Depuis plusieurs jours, la députée insoumise Mathilde Panot reproche à Jacques Maire un "conflit d'intérêts" avec ses actions.

En fin d'après-midi mardi, elle a encore interpellé Jacques Maire dans l'hémicycle: "Vous ne pouvez pas continuer à être rapporteur de cette loi sans y jeter un soupçon".

"Vous annoncez saisir la déontologue après quatre semaines de débats en commission et en hémicycle, vous devez vous en expliquer", a-t-elle ajouté.

"Il y a une personne dans cette Assemblée qui est en charge de voir s'il y a ou non des problèmes de déontologie. Ce n'est pas une députée de La France insoumise, c'est une déontologue", lui a répondu Jacques Maire, soutenu par le co-rapporteur Nicolas Turquois (MoDem).

Les "marcheurs" avaient dénoncé plus tôt des "insinuations grotesques".

Partager cet article

Dans la même thématique

SIPA_01059366_000001
7min

Politique

Bataille audiovisuel public/médias Bolloré : « Ce n’est pas la gauche contre la droite, mais un modèle démocratique contre un modèle illibéral »

Le paysage audiovisuel français est en train de se fracturer en deux blocs. L’animateur vedette, Pascal Praud a accusé la patronne de France Télévision, Delphine Ernotte de mettre « une cible » sur les journalistes sa chaîne, après que cette dernière a qualifié CNews de « chaîne d’extrême droite ». A moins de deux ans de l’élection présidentielle, l’Arcom, le gendarme de l’audiovisuel, subit une pression inédite. Son président, Martin Ajdari sera, auditionné dans quelques jours au Sénat.

Le

Retraites: le co-rapporteur Jacques Maire (LREM) saisit la déontologue pour ses actions chez Axa
5min

Politique

Mobilisation du 18 septembre : « Soit une politique de rupture est menée, soit on continue à mettre la pression »

A l’appel de l’intersyndicale, des centaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue partout en France pour protester contre le projet de budget pour 2026. Dans le cortège parisien, les manifestants, pas convaincus par la nomination de Sébastien Lecornu à Matignon, sont déterminés à maintenir la pression sur l’exécutif. Reportage.

Le

SIPA_01229633_000009
1min

Politique

Info Public Sénat. Bataille audiovisuel public/médias Bolloré : une délégation de sénateurs LR reçue à Radio France le 30 septembre

Alors que le ton se durcit entre les dirigeants de l’audiovisuel public et la chaîne CNews de Vincent Bolloré, qualifiée « d’extrême droite » par Delphine Ernotte, une délégation de sénateurs LR sera reçue par la patronne de Radio France Sibyle Veil le 30 septembre. Le 1er octobre, le président de l’Arcom, Martin Ajdari sera, lui, auditionné par la commission de la culture et de la communication de la chambre haute.

Le