Moins de deux jours : c'est le temps qu'il reste à l'exécutif pour trancher les points encore en suspens de sa réforme des retraites et tenter d...
Retraites: les pistes à l’étude pour éteindre le feu
Moins de deux jours : c'est le temps qu'il reste à l'exécutif pour trancher les points encore en suspens de sa réforme des retraites et tenter d...
Par Aurélie CARABIN, Gabriel BOUROVITCH
Temps de lecture :
4 min
Publié le
Mis à jour le
Moins de deux jours : c'est le temps qu'il reste à l'exécutif pour trancher les points encore en suspens de sa réforme des retraites et tenter d'apaiser les craintes sans y renoncer. Tour d'horizon des pistes de sortie de crise à l'étude avant qu'Edouard Philippe ne dévoile "l'intégralité du projet" mercredi.
Pas d'économies immédiates
C'est la condition sine qua non pour garder le soutien de la CFDT, seul syndicat favorable à un régime universel.
Si le candidat Macron assurait que le "problème des retraites" n'était plus "financier", le président avait changé son fusil d'épaule ces derniers mois, exigeant que le futur "système universel" censé remplacer les 42 régimes existants soit "équilibré financièrement" dès son entrée en vigueur, à l'origine prévue pour 2025.
Mais cette date est désormais remise en cause, comme l'objectif d'économies associé.
Les principaux points du projet du futur "système universel" de retraites promis par Emmanuel Macron
AFP
La réforme ne doit pas comporter "immédiatement" de volet budgétaire, a ainsi déclaré jeudi le ministre des Comptes publics, Gérald Darmanin.
Pour combler un déficit compris entre 8 et 17 milliards à l'horizon 2025, selon le Conseil d'orientation des retraites, le gouvernement envisageait diverses mesures d'allongement de la durée du travail, au risque de toucher des personnes à moins de cinq ans de la retraite, censées être épargnées.
Lundi, le haut-commissaire aux retraites Jean-Paul Delevoye a estimé que la "mise en place progressive" d'un "âge d'équilibre" à 64 ans, assorti d'une décote/surcote, "paraît devoir être privilégiée".
Retarder la réforme
Également remise en cause, l'application de la réforme à partir de la génération 1963, qui aura 62 ans en 2025.
Les cheminots de l'Unsa et de la CFDT demandent une mise en oeuvre pour les seuls nouveaux entrants à la SNCF.
Le Premier ministre Edouard Philippe s'exprime sur la réforme des retraites dans la cour de Matigon, le 6 décembre 2019 à Paris
AFP
Une "clause du grand-père" jugée "impossible" par M. Delevoye par souci d'"équité" envers les autres professions.
"Entre ces deux extrêmes, on doit pouvoir trouver le bon curseur", veut croire le Premier ministre, Édouard Philippe.
Dans leur édition de mardi, Les Echos, sans citer de source, évoquent un décalage de la réforme à la génération née en 1973, voire en 1975.
Lundi, M. Delevoye a esquissé un scénario en deux temps : "les jeunes générations pourraient commencer à s'affilier au système universel, si possible rapidement après la loi", tandis qu'une autre date de bascule serait fixée pour "la première génération concernée par l'intégration progressive" dans ce nouveau régime.
Du sur-mesure pour les régimes spéciaux...
Ferme sur la "disparition des régimes spéciaux", Édouard Philippe se montre toutefois ouvert à des "transitions progressives" pour éviter de "changer les règles en cours de partie".
En ce qui concerne les cheminots, attachés notamment à leur droit à partir avant 62 ans, "cela semble acté, il va y avoir une clause du grand-père", croit savoir une source parlementaire LREM.
D'autres, comme les policiers, gendarmes, pompiers, surveillants pénitentiaires ou les contrôleurs aériens, ont déjà obtenu le maintien de leur droit à des départs anticipés à 57 voire 52 ans au titre de leurs "fonctions dangereuses".
Un statu quo envié par d'autres, comme les chauffeurs routiers.
... Et pour les profs
De l'aveu même du gouvernement, les enseignants risquent d'être pénalisés par la réforme avec la fin du calcul de leurs retraites sur les six derniers mois de carrière.
Leurs pensions "ne baisseront pas", répète le ministre de l'Éducation Jean-Michel Blanquer, promettant un effort "considérable" et "historique" pour améliorer leurs rémunérations.
A partir de "2021", il y aura "forcément une part d'augmentation de salaire et une part d'augmentation des primes dans des proportions qui restent à définir", a ajouté M. Blanquer, Gérald Darmanin évoquant quant à lui un coût compris entre "400 et 500 millions d'euros".
Lâcher les rênes
"La réforme butte sur un manque de confiance dans le politique en général", juge Frédéric Sève, négociateur de la CFDT, qui souhaite "que l'État renonce à gérer lui-même" le futur système et se tienne "à une distance raisonnable".
"C'est un élément décisif pour rendre la réforme acceptable", insiste-t-il, mettant en avant le pilotage du régime complémentaire des salariés du privé, l'Agirc-Arrco, par les syndicats et le patronat: "gérer le système, on sait faire, ça ne pose pas de souci".
En 2026, après les municipales, se tiendra en septembre l’autre scrutin de l’année, les sénatoriales. Comme tous les trois ans, la chambre haute du Parlement est renouvelée de moitié. Quels départements sont concernés ? Quel mode de scrutin ? Le calendrier ? Explications.
La France fait la part belle à Airbnb. La plateforme d’hébergement est désormais présente dans 80% des communes de l’hexagone. Une inflation des locations de courte durée qui a un impact direct sur la crise du logement. Dans certaines villes, le marché est saturé et le prix des loyers n’a jamais été aussi élevé. Mais pour certains propriétaires qui mettent leur bien en location, c’est aussi un revenu d’appoint utile pour entretenir leur patrimoine comme en témoigne Elodie Fakhfakh, face à trois sénatrices dans l’émission Dialogue Citoyen, présentée par Quentin Calmet.
L’Histoire a retenu de Winston Churchill un héros triomphant au balcon de Buckingham Palace après la capitulation des nazis. Mais proclamer le signe de la victoire avec la main ne suffit pas, encore faut-il en récupérer les bénéfices. A l’issue de la Seconde Guerre mondiale, la Grande-Bretagne a vu son influence dégringoler. Malgré les efforts du Vieux lion, les deux superpuissances, américaine et soviétique, ont imposé un agenda politique au détriment des intérêts britanniques. Le réalisateur Peter Bardelhe a fait le pari d’expliquer cette partie de poker diplomatique entre les vainqueurs de 1945 dans un documentaire Churchill, chef de guerre diffusé sur Public Sénat.
Le gouvernement et la majorité sénatoriale se renvoient la responsabilité de l’échec de la commission mixte paritaire (CMP) sur le projet de loi de finances 2026. Gérard Larcher répond à Sébastien Lecornu en défendant la position du Sénat pendant l’examen du budget et en dénonçant « le manque de considération » et « les mots excessifs » du Premier ministre.