Retraites : Marc Fesneau dénonce « une stratégie de harcèlement démocratique permanent » de la France Insoumise

Retraites : Marc Fesneau dénonce « une stratégie de harcèlement démocratique permanent » de la France Insoumise

La commission spéciale retraites à l’Assemblée n’a pu arriver au bout des 22 000 amendements déposés sur le texte, dont 19 000 de la France insoumise. Le texte examiné en séance publique sera donc celui du gouvernement.
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Par Océane Blanchard

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C’est une situation inédite. La commission spéciale a été dépassée par les 22 000 amendements sur le texte retraites, qu’elle examinait depuis 9 jours. Elle a donc mis fin à ses travaux sans parvenir à examiner l’ensemble de la réforme. Parmi ces 22 000 amendements, 19 000 ont été déposés par les députés Insoumis, dans une stratégie d’obstruction parlementaire assumée.

« Je vois bien où veulent nous emmener les députés, en particulier ceux de la France Insoumise. Ils ont décidé au fond de refuser le débat parlementaire » déclare Marc Fesneau, ministre chargé des relations avec le Parlement, et invité de la matinale « Bonjour Chez Vous ».  Il va jusqu’à dénoncer « une stratégie de harcèlement démocratique permanent ».

« Il n'y a pas de quoi être fier. Je n'oserais pas aller sur un plateau pour brandir comme étendard l'obstruction parlementaire. Ils sont 17, il y en a 560 autres qui ont peut-être envie de parler du sujet » tacle Marc Fesneau, qui affirme avoir entendu « beaucoup de parlementaires » regretter de ne pas pouvoir défendre leurs amendements.

Les relations entre l’exécutif et les parlementaires, de tous bords, ne sont pas au beau fixe depuis le début de l’examen de la réforme des retraites. Dénonçant un texte « à trous » et l’utilisation d’une procédure accélérée, les députés de l’opposition ont décidé de mettre en place différentes stratégies : des milliers d’amendements, une possible motion de censure, et même une potentielle commission d’enquête sur l’étude d’impact.

« Nous voulons aller au fond du débat. Au fond, il y a un certain nombre de gens qui ne veulent pas parler du texte, à se demander si quelque chose les gêne. Nous on ne craint pas le débat » conclut le ministre.

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