Ils ne s'étaient pas retrouvés sur le même piquet de grève depuis longtemps: le leader de la CGT Philippe Martinez et celui de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon se sont rendus lundi midi au dépôt de bus RATP de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne) pour soutenir les grévistes opposés à la réforme des retraites.
Les deux dirigeants rejettent en bloc le "compromis" proposé samedi par le gouvernement de retrait provisoire de l'âge pivot de 64 ans dans cette réforme.
D'autres responsables de gauche comme le patron du PCF Fabien Roussel et la chef de file de Lutte ouvrière Nathalie Arthaud ont aussi fait le déplacement à Vitry-sur-Seine, prenant tour à tour la parole au micro, devant plusieurs centaines de grévistes.
A l'ordre du jour, la convocation par des dirigeants de la RATP lundi après-midi de trois d'entre eux en vue de sanctions disciplinaires pour homophobie.
Philippe Martinez y a vu un signe de la fébrilité du pouvoir face à la contestation, au 40e jour de grève: "Quand on n'arrive pas à convaincre par les idées, on emploie les bonnes vieilles méthodes, la répression!".
Il a dénoncé le "compromis" proposé par Edouard Philippe, qui a retiré l'âge pivot à 64 ans pour permettre aux partenaires sociaux de discuter du financement de la réforme d'ici fin avril: "C'est de l'enfumage de changer le nom d'âge pivot à âge d'équilibre, ils veulent juste nous faire travailler plus longtemps", a tonné M. Martinez, qui a redemandé le "retrait" de la réforme.
Jean-Luc Mélenchon, arrivé séparément, a brocardé quant à lui "le coup de force et l'attentat contre la démocratie sociale" perpétrés selon lui par le gouvernement, notamment parce que les députés comme lui vont devoir "voter un texte de loi avec des trous".
Plus tard devant les journalistes, il a observé: "Cette semaine c'est vraiment un moment spécial, 40 jours de grève on sait que c'est très dur. Mais au gouvernement, on a compris que la structure du pays avait changé (avec ces grèves), que des millions de gens, même ceux qui n'ont pas voté, ont changé d'avis depuis l'élection de Macron".
Le leader du PCF Fabien Roussel (C) au dépôt de bus de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne) le 13 janvier 2020, au 40ème jour de grève contre la réforme des retraites
AFP
Pour Fabien Roussel, "toutes les combines sont à l'oeuvre, en laissant croire qu'ils reculent sur l'âge pivot alors que l'âge d'équilibre va être inscrit dans le texte de loi". "Nous on veut des ronds, pas des points", a-t-il scandé contre la perspective d'un système universel à points.
Nathalie Arthaud s'est pour sa part réjouie que les opposants au projet gouvernemental aient "gagné quelque chose qui n'a pas de prix, la solidarité ouvrière".
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