Retraites: Philippe assure que les « données sont sur la table » pour examiner la réforme

Retraites: Philippe assure que les « données sont sur la table » pour examiner la réforme

Edouard Philippe a défendu mardi l'étude d'impact "très complète" du gouvernement qui accompagne le projet de loi de réforme des...
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Edouard Philippe a défendu mardi l'étude d'impact "très complète" du gouvernement qui accompagne le projet de loi de réforme des retraites, assurant que "l'ensemble des données est sur la table" pour débuter l'examen au Parlement.

"Vous avez dans l'étude d'impact un nombre considérable d'informations", a plaidé le Premier ministre, quatre jours après la publication du millier de pages de cette analyse.

"L'ensemble des données est sur la table. Et c'est tant mieux. Car nous n'avons pas peur des débats", a lancé M. Philippe lors de la séance de questions au gouvernement.

"L'étude d'impact (...) est très complète en vérité et elle pose, et c'est bien naturel, évidemment encore beaucoup de questions", a poursuivi M. Philippe, alors que vendredi dernier le Conseil d'Etat avait fustigé dans son avis des "projections financières lacunaires".

"Une refondation aussi complète, fondée sur des projections financières qui sont elles-mêmes fondées sur des hypothèses économiques, toutes étant susceptibles de bouger (...) pose évidemment beaucoup de questions", a encore admis le Premier ministre.

"Je n'ai jamais pensé que cette réforme serait simple car le sujet est effectivement compliqué", a-t-il insisté.

Le Premier ministre a été interpellé à plusieurs reprises mardi dans l'hémicycle sur cette étude, répondant au président du groupe communiste André Chassaigne, à celui du groupe Libertés et territoire Philippe Vigier ou au socialiste David Habib.

"Il n'est pas trop tard pour ranger au placard votre réforme", a ainsi tonné M. Chassaigne, quand M. Vigier appelait le gouvernement à "décaler l'examen" du texte afin de "garantir un débat approfondi et sincère".

Par ailleurs, M. Philippe a ouvert la porte à une sortie du texte de l'article mentionnant une future loi de programmation pour revaloriser la rémunération des enseignants. Cette réévaluation est nécessaire pour que les enseignants ne voient pas leur pension baisser dans le futur système universel par points.

Mais cet article a été épinglé par le Conseil d'Etat qui considère qu'il s'agit d'une "injonction au législateur" et que "ce n'est pas constitutionnel", dixit M. Philippe.

"Nous en tiendrons compte", a précisé le Premier ministre.

"Mais je veux que les choses soient très claires: nous produirons ce texte de programmation qui permettra dans la durée la revalorisation des enseignants comme nous nous y étions engagés", a-t-il ajouté.

Mardi matin, le secrétaire d'Etat aux Retraites Laurent Pietraszewski avait dit entendre "l'avis juridique" du Conseil d'Etat. Mais "le gouvernement assume qu'il y a une position politique à tenir vis-à-vis des enseignants et des chercheurs, avait-il souligné lors d'une conférence de presse.

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