Retraites: vers une motion de censure de gauche mi ou fin février

Retraites: vers une motion de censure de gauche mi ou fin février

Les députés insoumis, communistes et socialistes sont prêts à déposer une motion de censure commune contre le gouvernement pour...
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Les députés insoumis, communistes et socialistes sont prêts à déposer une motion de censure commune contre le gouvernement pour son projet de réforme des retraites, mi-février ou fin février, a-t-on appris mercredi auprès de leurs groupes.

Après leur examen en commission, les projets de loi de réforme passeront dans l'hémicycle à compter du 17 février et pour deux semaines au moins.

"Les députés manqueraient à leur devoir s'ils n'utilisaient pas toutes les armes possibles pour retarder la décision finale", a déclaré à BFMTV le patron des députés LFI Jean-Luc Mélenchon, qui a le premier mi-janvier proposé une motion de censure de gauche.

Pour pouvoir être déposée, une telle motion doit réunir 58 signatures parmi les 577 députés, soit a minima les trois groupes de gauche.

Samedi, M. Mélenchon a réitéré sa proposition, mais cette fois à "tous les groupes d'opposition". Les Républicains n'ont pas l'intention de se rallier, mais la présidente du RN et députée du Pas-de-Calais Marine Le Pen n'a pas exclu de voter une telle motion.

"On va la lire, on va regarder quel est son contenu" et "nous ferons tout ce qui est dans notre pouvoir de député pour empêcher que ce texte s'applique aux Français", a-t-elle déclaré à LCI.

Seule une seule motion de censure a été adoptée, en 1962, faisant chuter le gouvernement de Georges Pompidou.

"Avec les deux autres groupes de gauche, un accord a été trouvé pour utiliser tout l'arsenal procédural à disposition des parlementaires: motion référendaire, motion de censure", a tweeté la présidente du groupe PS Valérie Rabault, après une réunion commune mardi, appelée à se renouveler.

La proposition de motion référendaire a été mise sur la table par les communistes. "Il faut passer par le référendum pour sortir de cette situation de blocage", considère le numéro un du PCF Fabien Roussel. Une telle motion, qui nécessite également 58 signatures, pourrait être examinée mi-février également, au début des débats dans l'hémicycle.

"Nous allons assumer que nous faisons de l'obstruction", affirme M. Mélenchon.

Outre ces motions, seront au menu amendements par centaines, motion de rejet ou renvoi, et encore saisine du Conseil constitutionnel, selon des sources parlementaires.

Disant espérer un climat permettant "un vrai débat", Aurore Bergé, porte-parole de LREM, a jugé pour sa part qu'il y avait aussi pour les oppositions "un enjeu de crédibilité" en portant "des projets alternatifs". Elles devront montrer qu'elles "ne sont pas juste dans une logique d'obstruction", a-t-elle estimé devant l'Association des journalistes parlementaires (AJP).

Interrogée sur des déclarations du président de l'Assemblée Richard Ferrand (LREM) évoquant mardi en marge de ses voeux à la presse "la réforme la plus à gauche du quinquennat", cette ex-LR a jugé que "oui, c'est une vraie réforme de justice sociale".

La députée entend la défendre aussi "sous un angle réformateur", en assumant "d'aller au bout" dans la suppression des régimes spéciaux.

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