Revivez les temps forts du congrès des départements de France

Revivez les temps forts du congrès des départements de France

Le congrès de l'Assemblée des départements de France (ADF) se réunit jeudi et vendredi à Rennes. L’occasion d’un possible radoucissement des relations entre l’exécutif et les collectivités territoriales après des mois de tensions. 
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11h12. François Sauvadet : « La proximité, ça évite le populisme »

ADF.. François Sauvadet : « La proximité, ça évite le populisme »
01:17

François Sauvadet, président centriste du département de la Côte d’Or a jugé « insupportable » le hashtag balancetonmaire. Prônant « un vrai dialogue » avec l’exécutif, l’ancien ministre a demandé « à ce qu’on arrête de pointer du doigt les collectivités systématiquement ».

Il s’est ensuite adressé directement à Édouard Philippe. « Et bien non, M. le Premier ministre, la proximité, ce n’est pas favoriser le populisme, la proximité, ça évite le populisme. Voilà la réalité ». a-t-il martelé sous des applaudissements.

10h50. « Il faut que nous luttions pour faire évoluer le cours des choses », lance André Viola

ADF : « Il faut que nous luttions pour faire évoluer le cours des choses », lance André Viola
03:23

André Viola, président du groupe de gauche de l'ADF, a tenu un discours ferme à l’égard du gouvernement. Insistant sur le « caractère exceptionnel » du congrès, le président du département de l’Aude a dénoncé la méthode des gouvernements qui se sont succédés et notamment celle menée depuis mai 2017. « Aussi bien la forme que le fond sont contestables. Ces réformes ont pour socle le dénigrement et pour méthode l’opacité ». Pour lui, il faut « mettre fin à la recentralisation qui s’est imposée ces dernières années » et « reconquérir une autonomie financière ».

« Marseille a pesé et pèsera dans l’avenir des relations avec l’État », a-t-il prévenu, en référence au coup de gueule des collectivités territoriales dans la cité phocéenne fin septembre. Appelant le gouvernement à cesser les « décisions brutales » et à formuler des réponses concrètes pour assurer le financement des aides de solidarité, dont le versement incombe aux départements, André Viola a poussé les départements à la mobilisation. « Il faut que nous luttions pour faire évoluer le cours des choses ! »

10h30. « Il y a un progrès, mais le compte n’y est pas » selon Dominique Bussereau

Alors que les collectivités sont en conflit avec le gouvernement depuis des mois, l’Elysée essaie d’améliorer ses relations avec les élus. Emmanuel Macron a ainsi rencontré l’ADF il y a un mois. « Le Président a pris l’engagement d’une nouvelle période, une nouvelle aire de relation avec les élus locaux. Il n’y pas de raison de ne pas le croire » salue Dominique Bussereau (ex-LR), président de l’ADF, pour son discours d’ouverture du congrès de son association (voir notre article pour plus détails).

Alors que la ministre de la Cohésion des territoires, Jacqueline Gourault, a écrit mardi aux départements pour leur expliquer comment l’Etat allait les aider pour financer les politiques de solidarité, le président du département de Charente-Maritime salue en partie cet effort : « Il y a un acompte, une étape, un progrès, mais le compte n’y est pas. Il y a un acompte, mais il faut alimenter le compte ».

Face à l’Etat, il bénéficie du soutien du président du Sénat, Gérard Larcher. « C’est notre grand protecteur, notre grand vizir. Personne n’est Iznogoud, Gérard, ne t’inquiète pas » plaisante le président de l’ADF.

10h00. Les enjeux du congrès

Les ministres de la Cohésion des territoires, Jacqueline Gourault, et des Collectivités territoriales, Sébastien Lecornu, seront finalement présents en clôture du congrès des départements de France, vendredi à Rennes. Premier signe d’apaisement, mercredi soir, le bureau de l'ADF a accepté les propositions financières du gouvernement pour soutenir les politiques sociales des départements et le financement de l'accueil des mineurs non accompagnés (MNA). Même s'il continue de les juger insuffisantes… Fin 2017, « 25 000 jeunes étrangers étaient pris en charge au titre de l'aide sociale à l'enfance » pour un coût de 1,25 milliard d'euros dont environ 15% financés par l'État, indique l'ADF pour qui « le dispositif est devenu insupportable pour les départements ». De son côté, Jacqueline Gourault s'est réjouie hier soir que les discussions aient « bien avancées » sur ces dossiers.

La situation demeure tendue entre l’exécutif et les collectivités. Fin septembre à Marseille, le congrès des régions s'était soldé par une quasi-rupture entre le gouvernement et les grandes associations d'élus, ADF, Régions de France et Association des maires de France (AMF), qui dénonçaient l'absence de concertation avec le gouvernement. Pour sortir de cette impasse, le chef de l'État a multiplié depuis, les signes en direction des collectivités, avec notamment la création d'un grand ministère de la Cohésion des territoires confié à Jacqueline Gourault ou encore son périple cette semaine dans onze départements de l'Est et du Nord de la France.

« Les territoires attendent désormais des actes » a écrit l’ADF. Les associations d'élus afficheront à nouveau leur unité, avec la présence annoncée à Rennes des présidents de l'AMF, François Baroin (LR), et des régions, Hervé Morin (centriste), ainsi que du président LR du Sénat, Gérard Larcher.

Les tables rondes et les discours sont à suivre sur les antennes de Public Sénat, à partir de 11H ce jeudi.

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