RIP : Larcher pointe le « risque d’affaiblissement de la démocratie représentative »
Le Conseil constitutionnel a validé jeudi 9 mai le processus de référendum d’initiative partagée (RIP) sur la privatisation d’Aéroports de Paris (ADP). Le président du Sénat Gérard Larcher a fait part de ses craintes ce vendredi 10 mai sur France Inter si cette procédure venait à se répéter.

RIP : Larcher pointe le « risque d’affaiblissement de la démocratie représentative »

Le Conseil constitutionnel a validé jeudi 9 mai le processus de référendum d’initiative partagée (RIP) sur la privatisation d’Aéroports de Paris (ADP). Le président du Sénat Gérard Larcher a fait part de ses craintes ce vendredi 10 mai sur France Inter si cette procédure venait à se répéter.
Public Sénat

Par Julien Chabrout

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Gérard Larcher ne cache pas ses craintes. Alors que le Conseil constitutionnel a donné son feu vert jeudi 9 mai sur le processus de référendum d’initiative partagée (RIP) sur la privatisation d’Aéroports de Paris (ADP), le président du Sénat s’est montré inquiet ce vendredi 10 mai sur France Inter si cette procédure s'inscrivait dans la durée.

« Il y a bien sûr un risque à terme, si cette procédure venait à prospérer, de paralysie de la démocratie représentative et de l’exécutif. C’est suffisamment important pour qu’on s’y penche avec sérénité en dépassant les postures partisanes », a déclaré Gérard Larcher, rappelant que le RIP était « une proposition de Nicolas Sarkozy », introduit au sein de la Constitution en 2008.

Le responsable de LR a évoqué « une forme de troisième tour au-delà de la démocratie représentative » et a insisté sur le « risque d’affaiblissement de cette démocratie représentative ». Il a poursuivi : « Voilà pourquoi la réforme constitutionnelle sera l‘occasion de faire le point sur cet équilibre indispensable entre une démocratie représentative à laquelle je crois profondément et cette part de démocratie participative. »

Alors que la révision constitutionnelle devrait être présentée en juillet en conseil des ministres, Gérard Larcher a estimé que ce projet de loi sera l’occasion de « traiter sur le fond » ce sujet et « sans doute de reprendre les propositions que le Sénat a faites et qu’il a voté de manière transpartisane en février dernier dans le cadre de son groupe de travail. »

Le président du Sénat a rappelé le « rôle important » de son institution en matière constitutionnelle. « Nous devons dépasser les pulsions et les crispations du moment pour donner à la Constitution de la Ve République les adaptations qui paraissent nécessaires », a-t-il affirmé.

 

Partager cet article

Dans la même thématique

SIPA_01240320_000016
3min

Politique

Prix de l’humour politique 2025 : le sénateur Claude Malhuret récompensé « pour l’ensemble de son œuvre »

Le président du groupe Les Indépendants-République et Territoire (Horizons), Claude Malhuret est le Lauréat du grand prix de l’humour politique 2025. Le Press Club de France a décidé de récompenser le sénateur de l’Allier « pour l’ensemble de son œuvre ». Cette année, le patron des sénateurs Horizons s’était distingué à l’international avec sa charge contre Donald Trump et Elon Musk prononcée lors d’un débat au Sénat sur la guerre en Ukraine.

Le

RIP : Larcher pointe le « risque d’affaiblissement de la démocratie représentative »
7min

Politique

La réouverture des maisons closes proposée par le RN : « En France, on n’achète pas le corps des femmes », rappelle Laurence Rossignol

Au plein cœur du débat budgétaire, une information quelque peu décalée avec l’actualité est sortie dans le journal Le Monde. Le député RN, Jean-Philippe Tanguy prépare une proposition de loi visant à permettre aux prostitué(e) s d’exercer leur activité sous forme de coopérative dans des « maisons closes ». L’ancienne ministre des droits des femmes, qui a porté la loi de 2016 sur la pénalisation des clients, Laurence Rossignol dénonce la volonté du RN de « vouloir légaliser l’achat de services sexuels ».

Le