Ruffin: « Ceux qui jettent de l’huile sur le feu sont ceux qui disent que le cap est bon »
Le député LFI François Ruffin a balayé jeudi l'appel au calme lancé par Emmanuel Macron à propos des manifestations de samedi,...

Ruffin: « Ceux qui jettent de l’huile sur le feu sont ceux qui disent que le cap est bon »

Le député LFI François Ruffin a balayé jeudi l'appel au calme lancé par Emmanuel Macron à propos des manifestations de samedi,...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Le député LFI François Ruffin a balayé jeudi l'appel au calme lancé par Emmanuel Macron à propos des manifestations de samedi, estimant que "ceux qui jettent de l'huile sur le feu sont ceux qui disent que le cap est bon".

Emmanuel Macron a demandé mercredi "aux forces politiques et syndicales, au patronat de lancer un appel clair et explicite au calme", selon le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux, évoquant le risque de violences samedi.

Alors qu'on lui demandait sur franceinfo s'il répondait à cette injonction et appelait au calme, François Ruffin a répondu: "Non, absolument pas, d'abord je n'ai aucun poids auprès des +gilets jaunes+", et quand on dit que les hommes politiques doivent être responsables, le premier d'entre eux ça doit être Macron".

"Ceux qui jettent de l'huile sur le feu sont ceux qui disent que le cap est bon", alors que "80% des gens pensent que le cap n'est pas bon", a-t-il jugé.

"Il n'y a pas de violence justifiée. Mais il y a une rage qui traverse le pays, il faut qu'Emmanuel Macron le comprenne", a souligné François Ruffin.

"Je vais sur les ronds-points, quand on me parle de violence et de désir de meurtre, je dis +ce n'est pas comme ça que ça va se résoudre+, j'essaie de tempérer, de modérer", a-t-il raconté.

L'élu, écharpe tricolore en bandoulière, a appelé dimanche à la démission du président de la République, avant qu'il ne "rende notre pays fou de rage", dans une déclaration lue devant la presse non loin du palais de l'Élysée à Paris.

M. Macron "a porté depuis 18 mois une politique injuste: la suppression de l'ISF, la flat tax, l'exit tax, le relèvement de la CSG pour les retraités les plus modestes", a énuméré jeudi François Ruffin.

Il "porte le visage de l'injustice, de l'arrogance, il est le président d'un pays qu'il ne connait pas et qu'il méprise, et il fait que cette haine qui est en germe devient une moisson", a ajouté le député insoumis, exprimant son "inquiétude pour le pays".

Partager cet article

Dans la même thématique

Ruffin: « Ceux qui jettent de l’huile sur le feu sont ceux qui disent que le cap est bon »
3min

Politique

Airbnb permet « payer les études de mes enfants », se défend cette propriétaire de Cagnes-sur-Mer

La France fait la part belle à Airbnb. La plateforme d’hébergement est désormais présente dans 80% des communes de l’hexagone. Une inflation des locations de courte durée qui a un impact direct sur la crise du logement. Dans certaines villes, le marché est saturé et le prix des loyers n’a jamais été aussi élevé. Mais pour certains propriétaires qui mettent leur bien en location, c’est aussi un revenu d’appoint utile pour entretenir leur patrimoine comme en témoigne Elodie Fakhfakh, face à trois sénatrices dans l’émission Dialogue Citoyen, présentée par Quentin Calmet.

Le

Documentaire Churchill chef de guerre de Peter Bardelhe
3min

Politique

Et si Winston Churchill était le grand perdant de la victoire des alliés en 1945 ?

L’Histoire a retenu de Winston Churchill un héros triomphant au balcon de Buckingham Palace après la capitulation des nazis. Mais proclamer le signe de la victoire avec la main ne suffit pas, encore faut-il en récupérer les bénéfices. A l’issue de la Seconde Guerre mondiale, la Grande-Bretagne a vu son influence dégringoler. Malgré les efforts du Vieux lion, les deux superpuissances, américaine et soviétique, ont imposé un agenda politique au détriment des intérêts britanniques. Le réalisateur Peter Bardelhe a fait le pari d’expliquer cette partie de poker diplomatique entre les vainqueurs de 1945 dans un documentaire Churchill, chef de guerre diffusé sur Public Sénat.

Le

Paris: Gerard Larcher elu President du Senat
3min

Politique

Échec de la CMP sur le budget : Gérard Larcher dénonce le « manque de considération » de Sébastien Lecornu à l’égard du Sénat

Le gouvernement et la majorité sénatoriale se renvoient la responsabilité de l’échec de la commission mixte paritaire (CMP) sur le projet de loi de finances 2026. Gérard Larcher répond à Sébastien Lecornu en défendant la position du Sénat pendant l’examen du budget et en dénonçant « le manque de considération » et « les mots excessifs » du Premier ministre.

Le