Rugy choisit Macron, malgré son engagement à la primaire PS

Rugy choisit Macron, malgré son engagement à la primaire PS

François de Rugy, ex-candidat écologiste à la primaire socialiste élargie, a annoncé mercredi son soutien à la candidature d'Emmanuel Macron à...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

François de Rugy, ex-candidat écologiste à la primaire socialiste élargie, a annoncé mercredi son soutien à la candidature d'Emmanuel Macron à la présidentielle, plutôt qu'à celle de Benoît Hamon, vainqueur du scrutin.

"Je m'engage dans cette élection présidentielle au côté d'Emmanuel Macron", a déclaré sur franceinfo le président du Parti écologiste, qui comme tous les candidats à la primaire s'était engagé à soutenir le vainqueur du scrutin, en l'occurrence Benoît Hamon. M. Macron, lui, n'était pas engagé dans cette consultation.

"Je préfère la cohérence à l'obéissance", a justifié le député de Loire-Atlantique, également vice-président de l'Assemblée, qui a toutefois reconnu que M. Hamon était "légitime pour être le candidat du Parti socialiste", grâce à sa large victoire à la primaire, pour laquelle M. Rugy a réuni 3,82 % des voix.

François de Rugy et Benoît Hamon lors du premier débat télévisé des candidats à la primaire socialiste élargie, le 12 janvier 2017 à La-Plaine-Saint-Denis
François de Rugy et Benoît Hamon lors du premier débat télévisé des candidats à la primaire socialiste élargie, le 12 janvier 2017 à La-Plaine-Saint-Denis
POOL/AFP

"Je ne vais pas mentir aux Français. Je ne me vois pas leur dire qu'après tout ce que j'ai dit dans la primaire, (...) ça y est je suis convaincu par le projet de Benoît Hamon alors que ce n'est pas vrai", a t-il poursuivi, citant le revenu universel et le 49-3 citoyen comme deux points de profond désaccord.

Autre grief de M. Rugy contre le candidat socialiste, la main tendue au candidat écologiste Yannick Jadot et à celui de La France insoumise Jean-Luc Mélenchon en laissant de côté Emmanuel Macron.

"Benoît Hamon (...) a fait un choix politique. C'est de dire (...) +Je propose une majorité gouvernementale à Jean-Luc Mélenchon et Yannick Jadot+. Ce n'est pas du tout le rassemblement tel que je le concevais", a-t-il expliqué.

"Face à la poussée de Marine Le Pen (...) il y a une recomposition politique sur des vrais clivages structurants (...) ouverture-fermeture, progrès-régression", a-t-il assuré, fustigeant le "vieux clivage gauche-droite". "Les idées que j'ai défendues dans la primaire, elles sont plus proches des idées défendues par Emmanuel Macron que des idées défendues par Benoît Hamon", a-t-il ajouté.

Montage en date du 22 février 2017 de portraits d'archives d'Emmanuel Macron le 13 avril 2016 à Paris, et de François de Rugy le 8 septembre 2015 à Paris
Montage en date du 22 février 2017 de portraits d'archives d'Emmanuel Macron le 13 avril 2016 à Paris, et de François de Rugy le 8 septembre 2015 à Paris
AFP/Archives

Le 17 janvier, M. Rugy avait pourtant critiqué Emmanuel Macron qui "n'allait pas dans le sens de l'écologie mais (...) plutôt dans le sens de l'ancien monde".

"Il a été auditionné (...) par le WWF. Il a fait évoluer ses positions", s'est-il défendu mercredi.

Pour ce qui est du programme économique, "j'ai défendu dans la primaire l'augmentation du salaire net et la baisse du coût du travail par le transfert des cotisations vers la CSG, c'est exactement la même proposition qu'a Emmanuel Macron", a ajouté M. de Rugy.

Dans la même thématique

Rugy choisit Macron, malgré son engagement à la primaire PS
6min

Politique

Agences de l’état : Laurent Marcangeli ne veut pas fixer d’objectif chiffré pour éviter la « formation d’anticorps »

Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences de l’Etat, Laurent Marcangeli est revenu sur la méthode du gouvernement pour « simplifier » l’écosystème des agences et opérateurs de l’Etat. Les plans ministériels devraient être finalisés à la mi-juin et ce travail pourrait donner lieu à un projet de loi, voire une proposition de loi, a annoncé le ministre de la Fonction publique.

Le

Rugy choisit Macron, malgré son engagement à la primaire PS
7min

Politique

Présidence des LR : Laurent Wauquiez cible le « en même temps » de Bruno Retailleau

A 10 jours de l’élection du président des Républicains, Laurent Wauquiez laboure les terres de la droite pour aller chercher une victoire face au favori, Bruno Retailleau. Ce mercredi, dans un restaurant du XVe arrondissement de Paris, le chef de file des députés de droite a présenté sa candidature « de rupture » avec le pouvoir en place. Membre du gouvernement, l’élection de Bruno Retailleau à la tête des LR ferait prendre le risque, selon lui, d’une dilution de la droite dans le macronisme.

Le