Santé: pas de déremboursement promet Macron qui mise sur la prévention
Le candidat à la présidentielle Emmanuel Macron a promis vendredi à Nevers "une révolution culturelle" en matière de santé, en...

Santé: pas de déremboursement promet Macron qui mise sur la prévention

Le candidat à la présidentielle Emmanuel Macron a promis vendredi à Nevers "une révolution culturelle" en matière de santé, en...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Le candidat à la présidentielle Emmanuel Macron a promis vendredi à Nevers "une révolution culturelle" en matière de santé, en misant sur la prévention et non sur les déremboursements.

Pour "donner un sens, des perspectives de long terme, ce que nous devons conduire, c'est une révolution culturelle profonde, autour de quatre chantiers", la prévention, les inégalités, l'hôpital, la politique industrielle, a expliqué le candidat du mouvement En Marche! en meeting à Nevers devant un gros millier de personnes.

"Nous avons un bon système de soins mais un mauvais système de santé en France: on soigne bien les pathologies quand elles sont là mais on les prévient mal", avait-il expliqué à la presse quelques heures plus tôt après avoir visité l'hôpital Bérégovoy.

Interrogé sur les propositions du candidat Les Républicains François Fillon, il a estimé que c'est "une réponse à un projet de société, à un projet pour la France que je ne partage pas, je vous le confirme".

Il a ainsi plaidé pour son projet, "ambitieux", "exigeant" mais, a-t-il observé, "qui implique aussi de faire des efforts, de réorganiser les choses mais avec les professionnels de terrain, pas contre eux, pas d'en haut, pas avec des mesures qui ont parfois 20 ou 30 ans d'âge".

Pendant son meeting, il a longuement détaillé chaque chantier, insistant particulièrement sur celui de la prévention. Il s'est ainsi engagé au remboursement à 100% d'ici 2022, grâce à des baisses de coût, des lunettes, prothèses dentaires et auditives, à un "service sanitaire" de trois mois pour les jeunes en formation de santé à passer dans des opérations de prévention.

Il a également souhaité fixer comme "objectif national que la génération qui naît aujourd'hui soit une génération sans tabac" ou réserver une partie de la rémunération des professionnels de santé à leur implication dans la prévention.

Côté inégalités, il n'y aura "aucun déremboursement de soin utile durant mon quinquennat: c'est un engagement solennel et irréversible", a-t-il promis. Pour lutter contre les déserts médicaux, il a également défendu le "doublement des maisons de santé" d'ici 2022 et la réouverture du numerus clausus. Il a également assuré qu'il procéderait à une évaluation de la réforme du tiers payant.

Se disant "pour l'hôpital public", il a enfin défendu sa réorganisation. "Quand je parle de révolution culturelle, il y a des tas d'économies qu'on peut faire en s'organisant mieux (...), des choses de bon sens à faire à portée de main", a-t-il argumenté.

Il a ainsi proposé le développement de "maisons de répit" et de "centres de soins de suivi" pour remplacer l'hôpital lorsque c'est possible.

M. Macron a enfin annoncé qu'il organiserait pendant son quinquennat "la vente à l'unité des médicaments" afin de lutter contre le gaspillage et surtout de faire des économies.

Interrogé sur les bons sondages récents, dont un le place même au second tour de la présidentielle si Arnaud Montebourg remporte la primaire PS et que François Bayrou ne se présente pas, l'ancien ministre a rappelé qu'"à titre personnel, (il) ne (s)'était jamais vécu comme une bulle".

"Oui, il se passe quelque chose, cette révolution démocratique qui permettra de transformer la France, cette révolution qu'ensemble nous allons conduire, non pas sur des clivages anciens mais bien par une refondation profonde, idéologique, sincère, progressiste", a-t-il résumé en ouverture de son meeting.

Partager cet article

Dans la même thématique

Santé: pas de déremboursement promet Macron qui mise sur la prévention
2min

Politique

Assassinat du petit frère d’Amine Kessaci : revoir le documentaire sur le combat  contre le, narcotrafic du militant marseillais 

Mehdi, le petit frère d’Amine Kessaci, jeune militant écologiste marseillais, connu pour son combat contre le narcotrafic, a été tué par balles jeudi soir à Marseille. En 2020, c’est l’assassinat de son grand frère Brahim, qui avait conduit le jeune garçon à s’engager en politique. Son parcours est le sujet du documentaire « Marseille, des larmes au combat », Anaïs Merad, à revoir sur Public Sénat.

Le

Santé: pas de déremboursement promet Macron qui mise sur la prévention
3min

Politique

Projet de loi anti-fraudes : « C’est un objet politique qui vise essentiellement à montrer du doigt la fraude sociale »

Invités sur le plateau de Parlement Hebdo, le sénateur Bernard Jomier (Place Publique) et le député Sylvain Berrios (Horizons) sont revenus sur le projet de loi pour lutter contre les fraudes fiscales et sociales, examiné par la Chambre haute depuis mercredi. La majorité rassemblant les élus de la droite et du centre au Sénat ont affermi le texte en commission, y ajoutant une batterie de mesures qui ne fait pas consensus.

Le

13-UNIS : la course en hommage aux 10 ans des attentats de novembre 2015
5min

Politique

Commémoration du 13 novembre : 10 ans après les attentats, la menace terroriste « s’accroît »

Alors que la France rend hommage aux victimes des attentats de Paris de 2015, le ministre de l’Intérieur a appelé les préfets à « renforcer les mesures de vigilance ». Le procureur national antiterroriste (Pnat) Olivier Christen, indique même que la menace terroriste, jihadiste, d’ultradroite ou émanant d’Etats étrangers « s’accroît ».

Le

France Paris Shooting
4min

Politique

Attentats du 13 novembre 2015 : dix ans après, comment les lois antiterroristes ont évolué ?

Dix ans après le traumatisme des attentats du 13 novembre 2015, le cadre juridique permettant la prévention et la répression d’actes terroristes a largement évolué. Après les attaques du Bataclan, des terrasses parisiennes et du Stade de France ayant fait 131 morts et plus de 400 blessés, la France avait basculé dans l’état d’urgence, un régime juridique d’exception qui a influencé les évolutions législatives.

Le