Schiappa se dit prête à « proposer de rétablir l’ISF » après l’évaluation du dispositif
La secrétaire d'État à l'Égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, est prête à proposer de "rétablir l'ISF" si...

Schiappa se dit prête à « proposer de rétablir l’ISF » après l’évaluation du dispositif

La secrétaire d'État à l'Égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, est prête à proposer de "rétablir l'ISF" si...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

La secrétaire d'État à l'Égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa, est prête à proposer de "rétablir l'ISF" si les évaluations du nouveau dispositif qui le remplace ne sont pas concluantes, selon un communiqué de son cabinet publié mercredi.

Dans ce communiqué reprenant les propos qu'elle a tenus la veille lors d'une émission de France 3 consacrée aux "gilets jaunes", la ministre défend une "position personnelle sur l'ISF": "Nous allons évaluer la transformation de l'ISF en IFI" (impôt sur la fortune immobilière), et "si l'évaluation montre que des capitaux ne sont pas suffisamment injectés dans l'économie française, je proposerai de rétablir l'ISF".

"Ce matin, le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, annonce que c'est désormais la position officielle du gouvernement", souligne le communiqué.

Interrogé sur un possible rétablissement de l'Impôt sur la fortune, M. Griveaux a assuré sur RTL que "ce sujet-là n'est pas sur la table", demandant "18 à 24 mois pour que la mesure fasse son plein effet".

Mais il a ajouté que "si quelque chose ne marche pas, on n'est pas idiot, on va le changer". Et a rappelé que ce dispositif serait évalué par le Parlement, vraisemblablement à partir de "l'automne 2019".

Marlène Schiappa "souligne que le gouvernement a entendu et écouté les questions sur ce sujet" et pris des décisions fondées sur cette écoute, conformément à la méthode initiale de campagne du président Emmanuel Macron", conclut le communiqué.

L'évaluation de la transformation de l'ISF en IFI, "dans un délai de deux ans", est en fait prévue dans l'article 31 du Projet de loi de finances 2018. "Une attention particulière est portée aux effets de la mesure en termes d'investissement dans les entreprises et de répartition des richesses", précise cet article.

"Début 2020 sera remis un rapport d'évaluation, réalisé avec les grands corps d'évaluation comme la Cour des comptes et France stratégie", a indiqué à l'AFP la députée Amélie de Montchalin, vice-présidente du groupe LREM et rapporteur spéciale du budget.

"L'évaluation est un combat essentiel et permanent. C'est plus qu'un principe. On ne vote pas des lois éternelles, si elles ne sont pas cohérentes avec nos objectifs", a-t-elle ajouté.

Le vice-président de la Commission des finances de l'Assemblée Laurent Saint-Martin a pour sa part dit assumer "totalement la transformation de l'ISF en IFI car on assume totalement de libérer la fiscalité de l'épargne pour la +reflécher+ vers l'investissement pour nos entreprises".

"Il y aura un processus d'évaluation, qui était prévu et qui ne peut pas se faire à moins de deux ans. La priorité c'est de s'assurer que cette épargne libérée soit utile à notre économie", a-t-il poursuivi auprès de l'AFP.

Partager cet article

Dans la même thématique

General policy speech by Prime Minister at Senate
10min

Politique

Budget : comment le Sénat va réduire l’effort demandé aux collectivités de 4,6 à 2 milliards d’euros

La majorité sénatoriale veut revenir sur l’effort demandé par le gouvernement aux collectivités. Le premier ministre a déjà fait des gestes devant les régions et les départements. « Un premier pas », reconnaît le sénateur LR Stéphane Sautarel, mais insuffisant. Pour compenser l’allègement de l’effort sur les collectivités, la majorité sénatoriale entend renforcer les économies sur d’autres ministères, notamment sur la « jeunesse, la recherche ou la culture ».

Le

7min

Politique

Insécurité dans les territoires d’Outre-mer : « Nous, les maires, nous sommes en première ligne pour lutter, mais on n’a pas de moyens pour le faire »

A la veille de l’ouverture du 107e congrès des maires à Paris, des élus des Outre-mer se sont retrouvés à Issy-les-Moulineaux ce lundi 17 novembre. Alors qu’ils font face à une criminalité et une délinquance grandissantes, dans des territoires en proie au narcotrafic, les maires, aux côtés de la délégation sénatoriale aux Outre-mer, ont plaidé pour un « choc régalien ».

Le

Paris : session of questions to the government at the French National Assembly
6min

Politique

Budget 2026 : quels scénarios dans un calendrier de plus en plus contraint ?

Avec encore plus de 1 500 amendements restant à examiner en une semaine à l’Assemblée sur la partie recettes du projet de loi de finances, le calendrier budgétaire est de plus en plus contraint. Dans une assemblée divisée et avec le renoncement du gouvernement de recourir au 49.3, la possibilité d’une adoption des deux lois de finances avant le 31 décembre 2025 relève presque de la politique-fiction.

Le

Paris: Salon europeen de l Education
4min

Politique

Budget 2026 : Un rapport du Sénat dénonce « un coup dur porté à la jeunesse », avec une réduction de l’enveloppe dédiée au service civique

Comme en 2025, la mission sport, jeunesse et vie associative subie une sérieuse coupe dans le budget. Le service civique voit son enveloppe budgétaire réduite de 20 %, soit 114,4 millions d’euros par rapport à l’année dernière. « Se priver d’un dispositif qui fonctionne au moment où on a besoin de faire du lien social, c’est incompréhensible », regrette le rapporteur des crédits, Éric Jeansannetas (PS).

Le