SDF: « Jamais aucun gouvernement n’avait fait autant », répond Denormandie à Gardin

SDF: « Jamais aucun gouvernement n’avait fait autant », répond Denormandie à Gardin

Julien Denormandie, ministre du Logement, a défendu jeudi l'action du gouvernement pour les sans-abri, l'estimant d'une ampleur sans précédent,...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Julien Denormandie, ministre du Logement, a défendu jeudi l'action du gouvernement pour les sans-abri, l'estimant d'une ampleur sans précédent, après que l'humoriste Blanche Gardin a publiquement refusé d'être décorée en accusant le président Emmanuel Macron de ne pas respecter ses engagements.

"Jamais aucun gouvernement n'avait autant ouvert de places d'hébergement d'urgence", a déclaré M. Denormandie sur la radio France Bleu. "Je ne m'en félicite aucunement, je dis juste que c'est un fait."

Mercredi soir, Blanche Gardin a annoncé dans une lettre à M. Macron, publiée sur Facebook, qu'elle refusait d'être nommée à l'ordre des Arts et des Lettres, accusant le gouvernement de ne pas tenir ses "promesses" et de ne pas mettre "tout en oeuvre pour sortir les personnes sans domicile de la rue".

Lors des premiers mois de son quinquennat, à l'été 2017, M. Macron avait dit ne plus vouloir que des gens soient d'ici la fin de cette année-là "dans la rue, dans les bois ou perdus".

"Tant qu'il y aura encore une personne à la rue, c'est que le travail n'est pas fini", a reconnu M. Denormandie.

L’humoriste Blanche Gardin lors de la cérémonie des César, le 2 mars 2019 à Paris
L’humoriste Blanche Gardin lors de la cérémonie des César, le 2 mars 2019 à Paris
AFP/Archives

S'abstenant de reprendre un engagement en la matière, alors que des associations évoquent plus de 500 décès de sans-abri l'an dernier, il a renvoyé aux actions du gouvernement en matière d'hébergement d'urgence.

"Quand j'ai été nommé, le dispositif de l'hébergement d'urgence, c'était à peu près 130.000 places, c'était déjà beaucoup", a-t-il détaillé. "Depuis lors, on l'a augmenté considérablement, c'est aujourd'hui 145.000 places. Jamais aucun gouvernement n'avait fait autant."

Sur la ligne d'une réponse déjà publiée la veille au soir sur le réseau social Twitter dans la foulée de la lettre de Mme Gardin, le ministre a rappelé que cette semaine l'exécutif avait annoncé la pérennisation de 6.000 places d'hébergement ouvertes pendant l'hiver.

Au-delà, M. Denormandie a défendu la politique dite du "logement d'abord", qui vise à proposer des solutions durables d'hébergement aux sans-abri, à l'aide notamment du logement social.

"Les personnes qui vivent dans la détresse (...), il faut les sortir durablement pour leur redonner un vrai logement", a-t-il dit. "L'année dernière, on a réussi à faire sortir 70.000 personnes, soit de la rue soit des abris de fortune."

Dans la même thématique

SDF: « Jamais aucun gouvernement n’avait fait autant », répond Denormandie à Gardin
6min

Politique

Agences de l’état : Laurent Marcangeli ne veut pas fixer d’objectif chiffré pour éviter la « formation d’anticorps »

Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences de l’Etat, Laurent Marcangeli est revenu sur la méthode du gouvernement pour « simplifier » l’écosystème des agences et opérateurs de l’Etat. Les plans ministériels devraient être finalisés à la mi-juin et ce travail pourrait donner lieu à un projet de loi, voire une proposition de loi, a annoncé le ministre de la Fonction publique.

Le

SDF: « Jamais aucun gouvernement n’avait fait autant », répond Denormandie à Gardin
7min

Politique

Présidence des LR : Laurent Wauquiez cible le « en même temps » de Bruno Retailleau

A 10 jours de l’élection du président des Républicains, Laurent Wauquiez laboure les terres de la droite pour aller chercher une victoire face au favori, Bruno Retailleau. Ce mercredi, dans un restaurant du XVe arrondissement de Paris, le chef de file des députés de droite a présenté sa candidature « de rupture » avec le pouvoir en place. Membre du gouvernement, l’élection de Bruno Retailleau à la tête des LR ferait prendre le risque, selon lui, d’une dilution de la droite dans le macronisme.

Le