Second budget rectificatif: l’Assemblée redonne son feu vert, le prélèvement à la source reste contesté
L'Assemblée nationale a donné son feu vert une nouvelle fois dans la nuit de mardi à mercredi au second projet de budget...

Second budget rectificatif: l’Assemblée redonne son feu vert, le prélèvement à la source reste contesté

L'Assemblée nationale a donné son feu vert une nouvelle fois dans la nuit de mardi à mercredi au second projet de budget...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

L'Assemblée nationale a donné son feu vert une nouvelle fois dans la nuit de mardi à mercredi au second projet de budget rectificatif 2017, après des débats marqués notamment par une bataille LR contre le prélèvement à la source, "obstruction" selon la majorité.

A main levée, ce projet de loi de finances rectificative a passé un nouveau cap, toujours soutenu par la majorité LREM-MoDem, mais rejeté par LR et les groupes de gauche. Les UDI-Agir-indépendants se sont à nouveau abstenus, Charles de Courson exprimant un avis mitigé et critiquant la "poursuite de l'augmentation du déficit budgétaire de l'Etat".

L'Assemblée a rétabli pour l'essentiel la version votée en première lecture, ou modifié la copie du Sénat, par exemple pour reporter à 2019 l'interdiction de cartes prépayées pour les plateformes de location de meublés touristiques.

Le texte va faire un deuxième passage au Sénat, avant de revenir pour un ultime vote jeudi à l'Assemblée nationale, qui a le dernier mot.

Ce budget rectificatif -le second cet automne après celui sur la surtaxe exceptionnelle de sociétés- comprend 850 millions d'euros d'économies devant permettre à la France de réduire son déficit à 2,9% du PIB et de sortir au printemps de la procédure européenne de déficit excessif.

Bien plus que les coupes budgétaires supplémentaires ciblant la quasi totalité des ministères, ce sont les nouvelles modalités de l'introduction du prélèvement à la source de l'impôt sur le revenu début 2019 qui ont fait le plus débat mardi soir.

Au grand dam des LREM-MoDem qui s'en sont agacés, les députés LR ont encore longuement contesté la réforme, "une erreur", défendant notamment la version du Sénat d'un prélèvement mensualisé fait par l'administration fiscale au lieu des entreprises.

Ils ont reproché à la majorité de ne "pas vouloir entendre qu'il y aura d'énormes difficultés de mise en oeuvre". Le communiste Jean-Paul Dufrègne a critiqué "une véritable usine à gaz dont on découvrira tous les méfaits d'ici quelques mois", l'Insoumis Eric Coquerel se demandant si l'objectif n'est pas d'"affaiblir l'administration fiscale" pour lui faire "subir un jour des coupes et suppressions" de postes.

Le MoDem Jean-Paul Mattéi a concédé qu'on "peut se poser des questions sur le prélèvement à la source", mais a dit "chiche" au nom d'une "nécessité de modernité".

Sans attendre l'issue complète du marathon budgétaire, le ministre des Comptes publics Gérald Darmanin (ex-LR) a exprimé un satisfecit. "On m'avait promis en mai-juin des difficultés avec Bruno Le Maire pour porter les textes financiers (...) finalement nous sommes fiers du travail accompli", a-t-il lancé.

Dans la même thématique

Second budget rectificatif: l’Assemblée redonne son feu vert, le prélèvement à la source reste contesté
4min

Politique

Mercedes Erra : « C’est difficile d’avoir autant d’amour que j’ai pour la France »

Pour elle, la publicité reste le meilleur moyen de communiquer ses messages. Grand nom de la publicité, Mercedes Erra observe depuis 30 ans les évolutions de notre société. Un regard à rebours du discours ambiant. Sur le féminisme, elle décrit des luttes loin d’être achevées, et note l’appât du gain d’une jeunesse souvent décrite comme ayant soif d’engagement. Cette semaine, Rebecca Fitoussi reçoit Mercedes Erra dans Un monde, un regard.

Le

Cannes City Hall
5min

Politique

Municipales 2026 : quels modes de scrutin pour élire les futurs maires ?

Les élections municipales doivent avoir lieu au mois de mars 2026 dans les 34 875 communes françaises. Pour la première fois, toutes les communes sauf Paris, Lyon et Marseille voteront selon les mêmes règles sans distinction de taille après l’adoption d’une loi en avril 2025.

Le

ALBANIA-FRANCE-POLITICS
3min

Politique

Pour le nouveau Premier ministre albanais : « L’histoire nous a enseigné qu’il n’y a rien de mieux que l’UE » 

Les élections en Roumanie, en Pologne ou au Portugal ont montré une poussée des forces eurosceptiques ou anti-establishment. Pourtant, une autre élection en Albanie, qui a eu lieu le 11 mai 2025, a envoyé un signal fort d’adhésion des Balkans à l’Union européenne. Le socialiste Edi Rama, Premier ministre réélu de l’Albanie, est l’invité de l’émission Ici L’Europe avec Caroline de Camaret.

Le