Ce mardi, Frédéric Valletoux, député Horizons de Seine-et-Marne, ancien ministre de la Santé, était invité de la matinale de Public Sénat. Au lendemain de l’engagement de la responsabilité du gouvernement par Michel Barnier, et à la veille du vote d’une motion de censure, il est revenu sur la méthode adoptée par le Premier ministre depuis sa nomination. Il pointe notamment un manque de dialogue entre les députés du socle commun et le gouvernement.
Sécurisation des collèges : « Ce n’est pas la présence d’un képi qui changera les choses » explique Dominique Bussereau
Par Noémie Metton
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Conflans-Sainte-Honorine : « C'est une très bonne idée d’inviter les élus à se rendre dans les établissements scolaires à la rentrée [...] Il faut trouver les moyens avec les profs pour que ce soit un vrai dialogue, qu'on ne soit pas en représentation » « Ce n'est pas la présence d'un képi qui changera les choses. Il faut trouver un environnement psychologique qui permette aux parents, aux enfants, aux enseignants, de venir l'esprit tranquille et libre » « Le contrôle des réseaux sociaux est une vraie question. Ce qui est arrivé à la loi Avia de par la volonté du Conseil constitutionnel pose problème [...] L'anonymat nécessité une véritable réflexion collective ».
Loi sur les séparatismes : « Je ne suis pas sûr que ce soit la solution adaptée. On donne le sentiment à l'opinion qu'on réagit. En réalité si on appliquait déjà tous les textes existants on s'en porterait certainement mieux » « Les élus locaux ont les moyens d'agir [contre le communautarisme] tant qu'on est dans des communes à dimension humaine, jusqu'à 5000 habitants [...] Dès qu'on est dans des très grandes villes ça devient extrêmement difficile »
Rencontre État/collectivités : « Cela n'a pas été un moment de règlement des questions, c'est un peu dommage. Il faudrait qu'on soit encore moins nombreux et qu'on se consacre uniquement au sujet ».
Report des élections départementales et régionales : « Je suis favorable au maintien des dates prévues par la loi. Si le gouvernement estime que les conditions ne sont pas réunies, naturellement nous nous plierons à sa volonté ».
RSA : « Le RSA c'est une crainte terrible. Aujourd'hui en 2020 il va nous manquer pour le RSA environ 5 milliards € [...] L'augmentation des bénéficiaires du RSA va de 5- 6 % dans les départements les moins touchés à 20 % pour les plus touchés » «Risque de jouer l'effet ciseaux. Si nos dépenses de fonctionnement augmentent et qu'elles ne sont pas compensées par l'État pour le RSA, nous n'allons pas pouvoir participer à la relance par manque de moyens financiers ».