Sécurité globale : « Nous voulons éviter que les policiers et les gendarmes aient une cible dans le dos », affirme Marlène Schiappa

Sécurité globale : « Nous voulons éviter que les policiers et les gendarmes aient une cible dans le dos », affirme Marlène Schiappa

Interrogée, lors de la séance de questions au gouvernement au Sénat, sur l’article 24 de la future loi « sécurité globale », la ministre déléguée chargée de la Citoyenneté assure que ce texte est avant tout une « protection » destinées aux policiers et gendarmes.
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

La future loi sur la sécurité globale en question. Alors que le texte est examiné à l’Assemblée et devrait arriver sous peu dans l’hémicycle de la Haute chambre, l’article 24, relatif à la diffusion en ligne d’images de gendarmes et policiers, suscite de nombreuses réactions parmi les membres des deux chambres. Ce mercredi, à l’occasion de la séance hebdomadaire de questions au gouvernement, la sénatrice écologiste Esther Benbassa a interpellé le ministre de l’Intérieur, citant le rapport du Conseil des droits de l’homme, daté du 12 novembre. « Ce rapport pointe des atteintes aux droits de l’homme et aux libertés fondamentales, et insiste sur l’article 24, qui interdit la diffusion sur internet d’images non floutées d’agents des forces de l’ordre », relate la sénatrice. « Combien de violences policières échapperont au radar de la justice ? Que deviendra la liberté de la presse ? Comment pouvez-vous laisser la France se renier, comme patrie des droits de l’homme, en appuyant cet article auquel s’opposent les associations, les démocrates et des centaines de personnes ? » interroge Esther Benbassa.

« Une protection » pour les gendarmes et policiers

Prenant la parole, la ministre déléguée chargée de la Citoyenneté l’assure : « Sur ce fameux article, les uns et les autres ont trop souvent donné leur point de vue dans les médias sans savoir exactement de quoi il retourne ». Rappelant les termes exacts de l’article 24, Marlène Schiappa soutient que l’interdiction de diffuser des images ne concernera que celles qui seraient diffusées « dans le but que soit porté atteinte à l’intégrité physique ou psychique de l’agent ». « Il sera toujours permis de filmer des policiers et des gendarmes, d’adresser à la justice des documents et des vidéos », assure Marlène Schiappa. « Nous voulons éviter que ces agents aient une cible dans le dos, et que leurs photos soient mises en ligne avec des appels au meurtre et au viol. C’est une protection que propose cette proposition de loi, et j’espère que vous la voterez », conclut la ministre.

 

 

Dans la même thématique

SIPA_01112686_000045
4min

Politique

Pourquoi commémore-t-on l’abolition de l’esclavage le 10 mai en Métropole ?

Depuis 2006, le 10 mai est la date de la journée nationale officielle de commémoration des mémoires de la traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolitions. Une cérémonie à laquelle participe le président de la République ou le Premier ministre. Dans les territoires d’Outre-mer, les commémorations ont lieu à d’autres dates. Explications.

Le

Sécurité globale : « Nous voulons éviter que les policiers et les gendarmes aient une cible dans le dos », affirme Marlène Schiappa
6min

Politique

Agences de l’état : Laurent Marcangeli ne veut pas fixer d’objectif chiffré pour éviter la « formation d’anticorps »

Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences de l’Etat, Laurent Marcangeli est revenu sur la méthode du gouvernement pour « simplifier » l’écosystème des agences et opérateurs de l’Etat. Les plans ministériels devraient être finalisés à la mi-juin et ce travail pourrait donner lieu à un projet de loi, voire une proposition de loi, a annoncé le ministre de la Fonction publique.

Le

Sécurité globale : « Nous voulons éviter que les policiers et les gendarmes aient une cible dans le dos », affirme Marlène Schiappa
7min

Politique

Présidence des LR : Laurent Wauquiez cible le « en même temps » de Bruno Retailleau

A 10 jours de l’élection du président des Républicains, Laurent Wauquiez laboure les terres de la droite pour aller chercher une victoire face au favori, Bruno Retailleau. Ce mercredi, dans un restaurant du XVe arrondissement de Paris, le chef de file des députés de droite a présenté sa candidature « de rupture » avec le pouvoir en place. Membre du gouvernement, l’élection de Bruno Retailleau à la tête des LR ferait prendre le risque, selon lui, d’une dilution de la droite dans le macronisme.

Le