Invités à débattre du budget 2025 sur Parlement hebdo, le rapporteur LR de la commission des finances du Sénat, Jean-François Husson, et le député PS Arthur Delaporte, s’opposent sur le sujet. « Il faudra bien faire des efforts », défend le sénateur LR, quand le socialiste dénonce « un effort incommensurable ».
Sécurité, pollution, municipales : revivez les temps forts de l’interview d’Anne Hidalgo
Par Public Sénat
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Municipales de 2020, enjeux de mobilité, démission de son premier adjoint Bruno Julliard : les dossiers sont nombreux pour la maire de Paris, que nous recevons pendant une heure, de 7h30 à 8h30 dans la matinale de Public Sénat. L'élue socialiste, qui publie "Respirer", un plaidoyer sur l'écologie, répondra aux questions des journalistes de Public Sénat et de la presse quotidienne régionale. Une interview à suivre en direct sur le canal 13 de la TNT et sur PublicSenat.fr.
8H24 : Municipales 2020 ? « Ce n’est pas le temps des candidatures » répond Hidalgo
La maire de Paris n’a pas souhaité répondre sur la question d’une éventuelle candidature à sa réélection pour les municipales de 2020. « Il y a encore du temps, j’ai devant moi plus d’une année de réalisations » a-t-elle éludé évoquant, la réalisation de crèches, de logement sociaux, de pistes cyclable ou encore l’inauguration du nouveau tronçon du tramway reliant porte d’Asnière à porte de la Chapelle ».
8h15. Police municipale à Paris : Anne Hidalgo ne ferme aucune porte et veut consulter les électeurs
C’est une particularité propre à cette ville : Paris ne compte pas de policiers municipaux. Une étude est en cours pour y répondre. « J’ai lancé cet audit pour savoir si la sécurité des Parisiens est bien assurée. Et je pose précisément la question : est-ce qu’une police municipale permettrait de rehausser le niveau de sécurité des Parisiens ou pas ? » a expliqué Anne Hidalgo dans notre matinale Territoires d’infos. « Je ne ferme pas du tout ces sujets là aujourd’hui », a-t-elle ajouté.
La maire de Paris précise qu’elle souhaite que la population soit consultée sur ce choix. « Je préfère qu’on ait tous les éléments sur la table, qu’on les partage et que les Parisiens puissent eux-mêmes se prononcer », a-t-elle insisté.
Selon elle, l’audit devra également donner des réponses sur le volet budgétaire mais aussi sur les implications en termes de « relations avec l’État », qu’elle juge harmonieuses. Elle souligne la « confiance » et la « cohésion » avec les autres autorités comme la préfecture lors des attentats qui ont endeuillé la ville en 2015.
« Paris est une ville plutôt sûre, mais quand même avec des problèmes, avec des quartiers où ça ne va pas », a également déclaré Anne Hidalgo, pointant le problème de la drogue.
8h11. « Il y a des quartiers qui sont complètement pourris par la drogue »
Sur la question de la présence du trafic de drogue et notamment du crack, au nord de Paris, Anne Hidalgo affirme ne pas être « dans l’angélisme ». « Bien sûr qu’il y a un problème. Vous savez, il y a des quartiers qui sont complètement pourris par la drogue. Et pour moi, le sujet n’est pas tant de savoir s’il faut légaliser ou pas la consommation du cannabis, c’est de savoir s’il n’y a pas un plan contre la drogue qui doit être porté par ce pays avec force car c’est une économie qui vient abîmer tout. Vous ne pouvez plus porter un message républicain avec l’école » affirme Anne Hidalgo.
« Il faut rehausser les moyens. (…) Je pense qu’il faut vraiment un plan anti-drogue (…) et écouter les maires des territoires. Ce plan anti-drogue est indispensable si on veut remettre de la République dans ces quartiers. Le problème à Paris est réel (…) il faut de la présence policière » ajoute la maire PS de Paris.
8h04. Sur les JO 2024, « il n’y aura pas de mauvaises surprises »
Sur les Jeux olympiques de 2024, organisés à Paris, Anne Hidalgo assure qu’« il n’y aura pas de mauvaises surprises. On est dans un contexte où il n’y a à créer que 5% des infrastructures. On est sur des jeux qu’on a voulus sobres sur le plan écologique et économique ».
« Mais il faut faire attention. Les inquiétudes que j’ai encore sont plutôt sur la question des transports. Je pense qu’on est en train de prendre un peu de retard de façon général sur le Grand Paris Express » ajoute la maire PS de Paris. « Je n’ai pas la compétence sur les transports. Non pas que je veuille la prendre à la région mais il devrait y avoir un partage et une écoute plus grande » ajoute Anne Hidalgo.
7H58. Vélib : Hidalgo « en colère » mais « prend ses responsabilités »
La maire de Paris reconnaît avoir vécu un coup dur lors du changement d’opérateur de Vélib’. « Bien sûr que j’ai été, comme tous les parisiens, en colère (…) de voir que ce service ne fonctionnait pas et qu’il y avait quelque chose qui était abîmé. J’en prends la responsabilité ». Anne Hidalgo indique avoir fait « une inspection générale de ses services pour voir pourquoi on a eu cette entreprise (smovengo) qui finalement n’était pas au rendez-vous au moment où elle devait l’être ».
7h55. Sur la fin d’Autolib : « Le groupe Bolloré nous poussait à cette décision »
Sur la fin d’Autolib, Anne Hidalgo affirme qu’« il fallait prendre cette décision, car le groupe Bolloré nous poussait à cette décision. La demande de 135 millions d’euros que devraient payer toutes les communes n’était pas raisonnable. Il y avait une dégradation du service, un certain nombre de choses qui n’allaient plus ».
7h52. « Nous ne ferons jamais de péage à Paris »
Interrogée sur le système de péage urbain pour les voitures, qui a été mis en place à Londres, la maire de Paris en exclut le principe. « Le péage qui a été fait à Londres est un péage que nous ne ferons jamais de notre côté » affirme Anne Hidalgo. « On ne va pas mettre une barrière avec ceux qui pourraient rentrer, et ceux qui ne pourrait pas, qui resteraient dehors. (…) Nous ne ferons jamais de péage à Paris ».
7H40 . Diesel : « L’Europe est beaucoup trop timorée sur les questions de qualité de l’air »
La maire de Paris est revenue sur l’une de ses promesses de campagne lors des dernières municipales : interdire les véhicules diesel dans la capitale pour 2024. « Il y a eu des discussions et il y a eu des moments difficiles mais aujourd’hui c’est clair. Tous les constructeurs ont tous changé d’axe stratégique. Ils vont tous vers de la mobilité propre (…) aujourd’hui on est plutôt dans un accord gagnant gagnant avec les constructeurs automobiles ».
Néanmoins, Anne Hidalgo estime que la commission européenne « est beaucoup trop timorée sur les questions de qualité de l’air » mais aussi « contradictoire ». « D’un côté, la commission va sanctionner les pays pour non-respect des normes en matière de qualité de l’air et d’un autre côté elle va donner ce fameux permis de polluer » a-t-elle fustigé. Une référence à la « marge de tolérance de 110% pour les émissions d'oxyde d'azote pour les nouveaux modèles de véhicules ».