Ségolène Royal veut décourager d’acheter des voitures diesel

Ségolène Royal veut décourager d’acheter des voitures diesel

La ministre de l'Environnement et de l'Énergie Ségolène Royal s'est dite favorable jeudi à une interdiction complète à terme des voitures diesel...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

La ministre de l'Environnement et de l'Énergie Ségolène Royal s'est dite favorable jeudi à une interdiction complète à terme des voitures diesel en France, à l'image de ce que la maire de Paris Anne Hidalgo veut appliquer dans la capitale à partir de 2025.

A la question de savoir s'il ne serait pas plus simple de tout bonnement interdire la vente de voitures diesel en France, la ministre a répondu positivement.

"Mais si, il faut préparer l'après-diesel, malgré les résistances", a déclaré Ségolène Royal sur France Inter, estimant que l'interdiction des voitures diesel prévue à Paris dès 2025 était "une bonne idée parce qu'il faut anticiper".

Mais "on ne peut pas faire les choses du jour au lendemain, il faut être aussi responsable par rapport aux emplois industriels", a toutefois tempéré la ministre.

Je vais dire aux Français "de ne pas acheter de diesel parce que progressivement, l'avantage donné à la fiscalité du diesel va être supprimé", a-t-elle affirmé.

Le diesel verra en effet sa fiscalité alourdie à compter du 1er janvier: son prix augmentera d'environ 4 centimes, tandis que la taxation de l'essence sera légèrement amoindrie.

"On rapproche la fiscalité, c'est-à-dire qu'on fait plus un sur le diesel et moins un sur l'essence", a précisé Mme Royal.

"On ne peut pas à la fois dire que le diesel et les particules provoquent de très très graves problèmes de santé publique et en même temps continuer à donner un avantage au diesel, c'est fini cela, il faut passer à l'après-diesel", a justifié la ministre de l'Environnement.

Mme Royal a par ailleurs rappelé que pour tous les citoyens qui remplacent un vieux diesel de plus de 10 ans par une voiture électrique, le gouvernement a mis en place une aide de 10.000 euros ainsi qu'une prime de 1.000 euros pour l'achat d'un scooter électrique à compter du 1er janvier.

Les certificats
Les certificats "qualité de l'air" deviennent obligatoires sur tous les véhicules à Paris le 16 janvier 2017
AFP/Archives

Dans le sillage d'un rapport parlementaire présenté début octobre qui préconisait une "suppression progressive de tous les avantages fiscaux au diesel en cinq ans", le gouvernement a annoncé un rééquilibrage fiscal entre diesel et essence, au bénéfice de cette dernière, dont la première étape entrera en vigueur dès le 1er janvier.

Les entreprises pourront à terme déduire 80% de la TVA appliquée sur l'essence, comme c'est le cas actuellement pour le gazole, une mesure qui se fera de façon progressive; en cinq ans pour les véhicules particuliers, et en six ans pour les utilitaires légers, comme adopté dans le budget 2017. Début octobre, Ségolène Royal avait évoqué une durée de deux ans.

Dans la même thématique

Ségolène Royal veut décourager d’acheter des voitures diesel
6min

Politique

Agences de l’état : Laurent Marcangeli ne veut pas fixer d’objectif chiffré pour éviter la « formation d’anticorps »

Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences de l’Etat, Laurent Marcangeli est revenu sur la méthode du gouvernement pour « simplifier » l’écosystème des agences et opérateurs de l’Etat. Les plans ministériels devraient être finalisés à la mi-juin et ce travail pourrait donner lieu à un projet de loi, voire une proposition de loi, a annoncé le ministre de la Fonction publique.

Le

Ségolène Royal veut décourager d’acheter des voitures diesel
7min

Politique

Présidence des LR : Laurent Wauquiez cible le « en même temps » de Bruno Retailleau

A 10 jours de l’élection du président des Républicains, Laurent Wauquiez laboure les terres de la droite pour aller chercher une victoire face au favori, Bruno Retailleau. Ce mercredi, dans un restaurant du XVe arrondissement de Paris, le chef de file des députés de droite a présenté sa candidature « de rupture » avec le pouvoir en place. Membre du gouvernement, l’élection de Bruno Retailleau à la tête des LR ferait prendre le risque, selon lui, d’une dilution de la droite dans le macronisme.

Le