Après l’échec du plan Borloo, écarté par Emmanuel Macron, les élus de banlieues espéraient de nouvelles propositions du gouvernement. Les élus de Seine-Saint-Denis ont ainsi rencontré le Premier ministre Edouard Philippe pour évoquer la situation difficile du département. « Nous avons partagé le même constat parce qu’il ne peut pas y avoir de plan de rattrapage si déjà on n’est pas d’accord au départ sur l’état des lieux » affirme sur Public Sénat Philipe Dallier, sénateur LR. « C’est une très bonne chose car j’ai souvent eu le sentiment dans le passé qu’il y avait un déni de réalité sur la situation de la Seine-Saint-Denis et notamment lorsqu’il s’agissait des effectifs de l’Etat. Le Premier ministre est tout à fait conscient qu’ils ne sont pas au niveau des problèmes hors-normes que rencontre ce département. C’est un très bon point de départ. »
Pour autant, pas d’annonces fracassantes à venir. « Le Premier ministre nous a demandé un peu de temps parce que la réponse va être interministérielle » pour Philippe Dallier. « Il nous a dit que cela ne se fera pas en claquant des doigts mais, même si c’est dans la durée, nous sommes preneurs et nous attendons le rendez-vous suivant pour voir quels sont les moyens promis et dans quel délai nous pourrons les obtenir. »
Et ce n’est pas la police de sécurité du quotidien qui suffira à contenter les élus. « Il va y avoir une expérimentation en Seine-Saint-Denis : 23 postes supplémentaires pour un quartier donné » s’offusque le sénateur. « C’est très bien de faire de l’expérimentation mais l’homéopathie, ça suffit ! Nous avons besoin d’un traitement de cheval en Seine-Saint-Denis. »