Selon Dray, Faure est « au pied du mur » et Hamon pas « mature »
Le conseiller régional d'Ile-de-France Julien Dray a jugé dimanche qu'Olivier Faure, prochain premier secrétaire du PS, était "au...

Selon Dray, Faure est « au pied du mur » et Hamon pas « mature »

Le conseiller régional d'Ile-de-France Julien Dray a jugé dimanche qu'Olivier Faure, prochain premier secrétaire du PS, était "au...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Le conseiller régional d'Ile-de-France Julien Dray a jugé dimanche qu'Olivier Faure, prochain premier secrétaire du PS, était "au pied du mur", et renvoyé Benoît Hamon, "éternel jeune" sans "maturité", à l'époque du MJS.

L'élection d'Olivier Faure jeudi par les militants est "une bonne nouvelle pour le Parti socialiste", qui a "enfin une direction", selon M. Dray, qui soutenait Stéphane Le Foll, arrivé deuxième.

Mais "ce n'est pas l'élection d'un premier secrétaire qui sauve le Parti socialiste" et "le travail est devant nous", a dit ce proche de François Hollande.

Olivier Faure est-il capable de rassembler ? "C'est le défi qu'il s'est donné" et c'était "le thème essentiel de sa campagne" donc "il va être au pied du mur", selon M. Dray.

"Il a fait certes 50% (48,6% au premier tour, ndlr), mais 50% n'ont pas voté pour lui" et "il y a plus de militants socialistes à l'extérieur du PS qu'à l'intérieur", a-t-il relevé, soulignant aussi que le nombre de votants, quelque 37.000, était "très faible".

"Une partie de l'appareil" PS a "préféré un débat policé plutôt qu'une clarification", a aussi déploré l'élu. Il faut selon lui "réfléchir au monde tel qu'il a évolué" et "définir, à partir des principes qui sont les nôtres, de justice sociale et d'égalité, l'identité des socialistes".

D'après lui, "le danger le plus important pour le PS est qu'il redevienne la vieille SFIO, que 4 ou 5 fédérations -ce qui s'est un peu fait dans ce vote- fassent le congrès (le 7 avril), qu'on se préserve de toute confrontation avec la réalité et le monde réel".

Interrogé par ailleurs sur la ligne de l'ancien candidat à la présidentielle Benoît Hamon, M. Dray n'a pas mâché ses mots: pendant la campagne, "il n'a pas su rassembler, d'abord sa propre famille politique" et "s'est sectarisé, replié" avant de faire "une scission du PS".

Avec le fondateur du mouvement Générations, "j'ai un petit problème: j'ai l'impression que c'est un éternel jeune", en qui "je ne vois pas naître une sorte de maturité", a-t-il lâché.

"J'ai toujours l'impression d'avoir le Benoît Hamon dirigeant du MJS (mouvement des jeunes socialistes) et avec lequel, déjà, je ne m'entendais pas bien", a ajouté M. Dray, critiquant le sentiment donné par M. Hamon, sous son "air goguenard", d'un "cause toujours, je vais te faire les poches par derrière".

Partager cet article

Dans la même thématique

Paris: Senate pension debat
6min

Politique

Retraites : la gauche du Sénat désunie sur la suspension de la réforme

A partir du 19 novembre, le Sénat examinera en séance publique le projet de loi de financement de la Sécurité sociale et sa mesure phare : la suspension de la réforme des retraites. Une concession du gouvernement faite au PS qui n’a aucune chance d’être adoptée à la haute assemblée à majorité de droite. Les socialistes ne devraient également ne pas être suivis par les communistes et écologistes sur le vote de cette mesure.

Le

Photo horizontale Hollande
11min

Politique

Attentats du 13 novembre 2015 : « Je vois des victimes qui sortent du Bataclan, le regard hagard… », se remémore François Hollande

ENTRETIEN – Dix ans après les attentats du 13 novembre 2015, l'ancien président de la République revient auprès de Public Sénat sur le déroulé des attaques terroristes de Seine-Saint-Denis et de Paris. Il détaille la gestion de la crise et les décisions prises cette nuit-là, mais analyse aussi l'évolution du pays face à cette épreuve.

Le