Ce film devait être le récit d’une ascension, celle du groupe « En Marche » au Sénat, finalement, il sera celui d’un échec, lui qui n’a pas réussi à devenir la deuxième force de la Haute Assemblée. Samia Dechir et Sandra Cerqueira ont suivi caméra à l’épaule, cette campagne inédite du groupe « En Marche » pendant les élections sénatoriales. Rencontre avec les auteurs de « Sénat, la marche trop haute pour Emmanuel Macron ».
« Sénat, la marche trop haute pour Emmanuel Macron », les coulisses d’un échec
Ce film devait être le récit d’une ascension, celle du groupe « En Marche » au Sénat, finalement, il sera celui d’un échec, lui qui n’a pas réussi à devenir la deuxième force de la Haute Assemblée. Samia Dechir et Sandra Cerqueira ont suivi caméra à l’épaule, cette campagne inédite du groupe « En Marche » pendant les élections sénatoriales. Rencontre avec les auteurs de « Sénat, la marche trop haute pour Emmanuel Macron ».
Pourquoi avoir choisi de vous intéresser à la campagne du nouveau groupe en marche ? Samia Dechir : « C’était la vraie nouveauté de cette élection. Créée au mois juin de cette année dans la foulée de l’élection d’Emmanuel Macron et du succès aux élections législatives, le groupe « En Marche » constitué autour de François Patriat (l’ancien sénateur socialiste de la côte d’Or) avait de grands espoirs. Au plus fort de leur confiance le chiffre de 60 sénateurs est même avancé, au lendemain du 24 septembre ils ne seront finalement que 21. Ce film, c’est d’abord l’histoire du premier échec électoral du nouveau Président. »
D’après vous d’où vient cet échec ? Sandra Cerqueira : « Il tient d’abord au mode d’élection. Les grands électeurs qui élisent les sénateurs sont majoritairement issus des conseils municipaux élus en 2014, le groupe « En Marche » n’a pas d’enracinement local, et le Sénat est par essence la chambre des territoires. D’ailleurs, des deux sénateurs que nous avons suivis en campagne, c’est Jean-Marie Vanlerenberghe l’ancien maire d’Arras implanté localement depuis plus de 10 ans qui a réussi à être élu. Mais Agnès Simon-Picquet, élue locale et graphiste, peu connue n’a pas réussi à se faire élire dans le Lot où elle était candidate.
Agnès Simon-Picquet candidate LREM battue dans le Lot
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À quel moment du tournage vous avez senti que les choses seraient compliquées pour le groupe en marche ? Sandra Cerqueira : « Au moment de la constitution des listes pour les sénatoriales. François Patriat, le président du groupe a essayé en vain de convaincre des sénateurs de droite comme de gauche de venir grossir les listes, mais il y avait de la réticence. Ça a pris du temps, tout l’été. » Samia Dechir : « Et au moment de la présentation tardive des listes, fin septembre, on s’est dit que ce serait compliqué pour des candidats issus de la société civile, méconnus de se faire élire. Ils avaient un petit mois de campagne, et partaient avec un certain handicap dans cette élection. Et puis les annonces du gouvernement ont rendu difficile cette campagne. Baisse des dotations aux collectivités, suppression de certains contrats aidés, de l’aveu même des candidats la brutalité des annonces ont compliqué leur tâche. Et puis ces candidatures venues « En Marche » ont perturbé des grands électeurs peu enclins aux nouveautés. » Sandra Cerqueira : « C’est ce qui a fait dire le soir même des résultats à Bariza Khiari membre de la direction « La république en Marche » que le résultat était le « dernier sursaut de l’ancien monde ». »
L'amertume des candidats de "la République en marche" au lendemain des élections
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Avec 21 élus, qui composent le groupe « La république en Marche » nouvellement élu ? Sandra Cerqueira : « Ils viennent d’abord du groupe socialiste, de l’aile droite des « Strauss-Kahnien canal historique », mais aussi du centre, et des rangs des écologistes. Agnès Simon-Picquet n’a finalement pas été élue, on est loin finalement de la période où le seul affichage de l’étiquette « La république en Marche » suffisait. Jean-Marie Vanlerenberghe lui, s’il a été élu avec l’étiquette LREM, a décidé de siéger au sein de sa famille politique d’origine, au « Modem ». Il rêvait d’obtenir deux sièges, finalement il a réussi à sauver le sien, pas plus. Samia Dechir : « Maintenant une nouvelle période s’ouvre, où le groupe LREM au Sénat va devoir naviguer et composer des majorités d’idées, de circonstances selon les textes. Les trois prochaines années, avant la prochaine élection sénatoriale, être compliquée pour la majorité présidentielle, d’autant plus que la droite sénatoriale sort renforcée, et que le président de la Haute Assemblée à prévenu qu’il se plaçait du côté du contre-pouvoir. »
Samedi 7 octobre à 21H30 9 octobre à 18H 11 octobre à 23H 14 octobre à 16H
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