Sénat : « pas de tentation Macron pour le moment » chez les LR, selon Bruno Retailleau

Sénat : « pas de tentation Macron pour le moment » chez les LR, selon Bruno Retailleau

Invité de l’émission « L’épreuve de vérité », le président du groupe LR au Sénat, Bruno Retailleau, a clairement déclaré que le Sénat incarnait seul aujourd’hui la séparation des pouvoirs.
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Si le Sénat n’a pas pour rôle d’être un contre pouvoir selon Bruno Retailleau, il incarne seul aujourd’hui  la séparation des pouvoirs, pour le Président du groupe Les Républicains au Sénat : « Il y a un déséquilibre depuis le changement de calendrier. Désormais les élections législatives ont lieu dans la foulée de l’élection présidentielle. Elles ne sont donc qu’une réplique sismique (…) La démocratie, ce n’est pas simplement le suffrage universel. La démocratie, c’est aussi la séparation des pouvoirs. Et donc cette séparation des pouvoirs est  incarnée aujourd’hui par notre institution, le Sénat, qui est à l’écart de ces mouvements et du cycle présidentiel. »

« Le Sénat doit rester la tête froide, avec un peu de hauteur, de distance et apporter sur chaque texte une amélioration. Parce que les textes qui nous viennent souvent de l’Assemblée sont parfois des brouillons » ajoute-t-il.

Etre  « dans une opposition intelligente mais vigilante » sera l’objectif des prochains mois, pour le président du groupe LR au Sénat. « Moi, je ne suis pas le petit doigt sur la couture du pantalon » s’amuse-t-il.

Bruno Retailleau ne craint pas une hémorragie de sénateurs Les Républicains partant pour le groupe En Marche, comme ce fût le cas à l’Assemblée nationale : « Il y a une cohérence et une cohésion entre nous qui fait qu’au jour d’aujourd’hui, on n’a pas connu, ici au Sénat, les soubresauts de l’Assemblée nationale (…) Il n’y a pas de tentation Macron pour le moment. »

Et pas de risques non plus pour Bruno Retailleau de voir arriver au Sénat des candidats totalement inconnus et novices : « Je doute que les grands électeurs apprécient à la même valeur ces candidats internet, comme certains députés ont pu l’être (…) Les grands électeurs ne se font pas intimider pour une étiquette. Beaucoup beaucoup moins que pour une élection législative (…) les grands électeurs sont souvent très exigeants sur la personnalité, l’ancrage des candidats ».  

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