Sénat : Samia Ghali et Hervé Marseille au pot de rentrée de LREM
Pour son pot de rentrée, le groupe LREM du Sénat a vu large. Il a invité les sénateurs des autres formations qui s’étaient abstenus lors du vote de confiance. « C’est une réponse de courtoisie à une invitation » explique l’un des convives, le président du groupe centriste, Hervé Marseille, membre de la majorité sénatoriale avec LR.

Sénat : Samia Ghali et Hervé Marseille au pot de rentrée de LREM

Pour son pot de rentrée, le groupe LREM du Sénat a vu large. Il a invité les sénateurs des autres formations qui s’étaient abstenus lors du vote de confiance. « C’est une réponse de courtoisie à une invitation » explique l’un des convives, le président du groupe centriste, Hervé Marseille, membre de la majorité sénatoriale avec LR.
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Tchin-tchin. Pour son pot de rentrée, le groupe de La République En Marche du Sénat a invité quelques amis Macron-compatibles. Comme publicsenat.fr l’expliquait hier, la rencontre ne s’est pas limitée aux 23 membres du groupe. Tous les sénateurs qui s’étaient abstenus, ou avaient voté pour, lors du vote sur le discours de politique générale d’Edouard Philippe, ont été cordialement invités à la questure du Sénat, lundi soir. A l’exception des 132 sénateurs LR dont l’abstention avait été plus guidée par la volonté de ne pas montrer un visage désuni au sein de la majorité sénatoriale, entre la droite et des centristes partagés entre abstention et vote pour.

Parmi les 10 sénateurs du groupe PS invités, seule Samia Ghali a répondu présente. « J’y suis allée. J’ai été invitée, j’ai honoré une invitation. Au sein du groupe, j’ai des amis » confirme la sénatrice des Bouches-du-Rhône à publicsenat.fr. Mais « ce n’est pas une intégration au groupe LREM » tient à préciser Samia Ghali, qui n’a plus sa carte au PS. Des considérations locales peuvent expliquer aussi cette visite de courtoisie, pour celle qui entend jouer un rôle lors des municipales à Marseille. En avril dernier, elle a même créé son micro parti dans cette perspective.

Préparer « le Sénat futur »

Autre convive : Hervé Marseille. Le président du groupe Union centriste a accepté l’invitation. Il a passé une tête pour faire coucou. Pour rappel, les 50 sénateurs centristes forment un groupe charnière au Sénat. Ils sont une composante de la majorité sénatoriale de Gérard Larcher, avec le groupe LR… « C’est une réponse de courtoisie à une invitation. François Patriat (président du groupe LREM, ndlr) m’avait déjà invité l’an dernier et j’y étais. J’ai des relations amicales avec lui » tempère le sénateur UDI des Hauts-de-Seine. Reste que son parti se rapproche de LREM pour les municipales, scrutin décisif pour les sénatoriales. Lors du vote de confiance, le groupe d’Hervé Marseille était partagé entre 28 abstentions et pas moins de 23 pour (voir le détail de l'ensemble du vote sur le site du Sénat).

Sans surprise, Claude Malhuret, président du groupe Les indépendants – République et territoires, était aussi présent, comme son collègue Emmanuel Capus, qui avait reçu le soutien de LREM lors des sénatoriales de 2017. 12 des 13 sénateurs du groupe de l’ancien juppéiste ont voté pour, lors de la confiance. Présent également, Jean-Marc Gabouty, membre du groupe RDSE. 12 sénateurs de son groupe avaient voté pour et 8 avaient choisi l’abstention.

Que voir dans ce pot élargi ? « Ce n’est pas du débauchage ou des rapprochements » explique un sénateur LREM, « mais on se parle. Et certains pensent qu’on est trop cloisonné, qu’on a des choses à partager ensemble, qu’on a des objectifs communs ». Mais on ne s’en cache pas, il s’agit aussi de préparer « le Sénat futur »…

Partager cet article

Dans la même thématique

Paris: Gerard Larcher elu President du Senat
3min

Politique

Échec de la CMP sur le budget : Gérard Larcher dénonce le « manque de considération » de Sébastien Lecornu à l’égard du Sénat

Le gouvernement et la majorité sénatoriale se renvoient la responsabilité de l’échec de la commission mixte paritaire (CMP) sur le projet de loi de finances 2026. Gérard Larcher répond à Sébastien Lecornu en défendant la position du Sénat pendant l’examen du budget et en dénonçant « le manque de considération » et « les mots excessifs » du Premier ministre.

Le

Paris: Questions au gouvernement Senat
8min

Politique

Budget : les sénateurs LR et le gouvernement Lecornu se renvoient la responsabilité de l’échec

Face à l’incapacité des députés et sénateurs à trouver un accord en commission mixte paritaire, le gouvernement fait porter l’échec sur le dos de la droite sénatoriale. Le PS lui emboîte le pas et dénonce le « dogmatisme » de LR. « Pitoyable », rétorque-t-on à droite, où on accuse le gouvernement d’avoir voulu provoquer « l’échec de la CMP ».

Le