Politique
Le bureau politique de LR s’est accordé sur une suspension des ministres issus de leurs rangs ayant bravé les consignes du parti. Une décision largement validée par le bureau politique, malgré les dissensions internes au parti.
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Par Public Sénat
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De 30 sénateurs actuellement, le groupe LREM passerait à un nombre allant de 74 ou 79 après les sénatoriales du 24 septembre. C’est le résultat d’une étude réalisée conjointement par Le Monde et l’Observatoire de la vie politique et parlementaire (OVPP), publiée ce lundi. « Une belle percée » que le président du groupe LREM du Sénat, François Patriat a tenu à relativiser. « Je suis plus prudent. Je regarde un peu la réalité des choses, la réalité du corps électoral et je considère que nous partons de rien » a-t-il estimé. En effet, le mode de scrutin au suffrage universel indirect des élections sénatoriales n’est, a priori, pas favorable à La République en marche. Le collège est composé de 162 000 grands électeurs, dont 95% sont issus des dernières élections municipales, à une époque où La République en marche n’existait pas (voir notre article). « Nous n’avons pas, aujourd’hui, d’élus municipaux, régionaux, départementaux qui sont En Marche » rappelle François Patriat.
Alors que le Sénat s’apprête à être renouvelé de moitié (170 sur 348), c’est la droite, déjà majoritaire, qui devrait en sortir renforcée. Mais, « le paysage politique a été totalement bouleversé, les élections présidentielle et législatives ont fait exploser les frontières, bousculé les alliances traditionnelles, fractionné les oppositions, recomposé les rapports de forces » pointe l’étude du Monde.
François Patriat espère quant à lui que « la mobilisation d’un certain nombre de Républicains qui soutiennent actuellement la démarche du gouvernement et du président de la République » pour avoir « un maximum » de sénateurs LREM. « Si nous doublons le groupe c’est déjà bien » conclut-il. Toutefois, le patron du groupe LREM confie que le nombre de ses membres pourrait aussi grimper après les sénatoriales. « Je pense qu’il y aura des gens qui sauteront pas ». Entendez par là des sénateurs sortants qui, une fois réélus sous la bannière PS, UDI ou LR, rejoindraient le groupe.
Depuis vendredi, La République en marche diffuse au compte-gouttes le nom de ses candidats LREM. Une prochaine série de noms est d’ailleurs attendue pour demain. « Je comprends bien que pour ceux qui attendent leurs investitures il y a urgence parce que la campagne est raccourcie. Mais je pense aussi que le fait de délivrer les noms au fur et à mesure, ça donne une certaine notoriété au candidat » veut croire François Patriat.
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