Avant la commission mixte paritaire sur le budget, les oppositions formulent leurs réserves sur le texte issu du Sénat. Sur le plateau de Parlement Hebdo, l'écologiste Guillaume Gontard dénonce un budget « totalement austéritaire », le député RN, Gaëtan Dussausaye, évoque un « budget de punition sociale ». Néanmoins, le fond des critiques et la position à adopter en cas de recours au 49-3 divergent.
« Sens commun fait partie de la majorité » de François Fillon, affirme Retailleau
Par Alice Bardo
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« Sens commun fait partie de sa majorité, justifie Bruno Retailleau. J’ai des personnalités de Sens commun dans ma majorité régionale et cela se passe très bien ! » Le coordinateur de campagne de François Fillon est revenu sur les propos tenus par son candidat, le 15 avril dernier, dans l'émission de radio Forum Radio J : « Sens commun fait partie des hommes et des femmes qui sont fiers de leur pays, attachés à leurs traditions, pour lesquels j’ai beaucoup de respect » avait dit le candidat au sujet de cette émanation de la Manif pour tous, avant de répondre « pourquoi pas » à la question de sa participation à son gouvernement en cas d’élection. Bruno Retailleau profite également du sujet pour égratigner Emmanuel Macron qui, « dans la lignée de Taubira », fait des « excommunications ».
« Macron c’est le flou et c’est en cela qu’il est le digne héritier de François Hollande », considère t-il. Il revient d’ailleurs sur le soutien à peine voilé que le président de la République a apporté au leader d’ « En Marche ! » la semaine dernière : « Hollande est sorti du bois pour flinguer Mélenchon et Hamon car il a constaté que son fils héritier était en retrait, que sa dynamique s’était brutalement interrompue. »
Bien que « les sondages ne (soient) pas des suffrages », Emmanuel Macron n’est toutefois pas autant à la peine que veut le faire croire Bruno Retailleau, puisqu’il reste au coude-à-coude avec Marine le Pen en tête des intentions de vote. François Fillon, lui, serait en troisième position, devançant de peu Jean-Luc Mélenchon.
« Le parisianisme c’est M. Macron »
Sans compter qu’ils sont quelques-uns du centre et de la droite à avoir délaissé le candidat LR pour rejoindre Emmanuel Macron. François Bayrou, Renaud Dutreil, Jean-Baptiste Lemoyne ou encore Dominique de Villepin comptent parmi les soutiens du candidat d’ « En Marche!». « De Villepin se retrouvera avec Berger, Cohn Bendit … Le tout Paris ! Le parisianisme c’est M. Macron. C’est une sorte de méli-mélo qui n’a pas de sens », critique le coordinateur de campagne de François Fillon.
Il assure que cette semaine est celle « du grand rassemblement de la famille politique » et affirme que « d’une façon ou d’une autre, Nicolas Sarkozy renouvèlera son soutien à François Fillon ».
Bruno Retailleau voit son candidat au second tour et l’imagine même au pouvoir avec, pourquoi pas, François Baroin comme chef du gouvernement. « Il ferait un très bon Premier ministre », confie le président du groupe Les Républicains au Sénat.
« L’extrême-droite met des boucs émissaires en face des problèmes, nous des solutions »
Pour finir, c’est sur l’un des terrains favoris de la candidate du Front national que le coordinateur de campagne de François Fillon s’est arrêté un instant : l’immigration. « On a le devoir de combattre les migrations illégales et de réguler les migrations légales, estime t-il. Il faut harmoniser le droit d’asile pour qu’il ne devienne pas une machine à fabriquer des clandestins. » Il tient toutefois à marquer la différence avec le Front national. « L’extrême-droite met des boucs émissaires en face d’un problème, nous on met de solutions », exprime t-il après avoir vanté la « politique de fermeté de son candidat », « le seul à proposer des quotas ».