Séparatisme : « La charia commence à s’appliquer en France », alerte Bruno Retailleau
A quelques semaines de l’examen au Sénat du projet de loi confortant le respect des principes de la République, le président du groupe LR, Bruno Retailleau indique que la Haute assemblée va combler « un certain nombre de manques » pour que ce texte « soit une arme contre l’islamisme ».

Séparatisme : « La charia commence à s’appliquer en France », alerte Bruno Retailleau

A quelques semaines de l’examen au Sénat du projet de loi confortant le respect des principes de la République, le président du groupe LR, Bruno Retailleau indique que la Haute assemblée va combler « un certain nombre de manques » pour que ce texte « soit une arme contre l’islamisme ».
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« La charia commence à s’appliquer sur le territoire de France. La réalité, elle est là » a estimé Bruno Retailleau, président du groupe LR du Sénat, en faisant référence à l’assassinat de Samuel Paty. Le projet de loi confortant le respect des principes de la République sera examiné à la Haute assemblée à partir du 30 mars. Les auditions de Gérald Darmanin, Marlène Schiappa et Éric Dupond-Moretti par la commission des lois se déroulent d’ailleurs cet après-midi.

Le Sénateur de Vendée souhaite que le Sénat comble « un certain nombre de manques » comme la question du voile, la question migratoire pour que ce texte « soit une arme contre l’islamisme ». « Islamisme qu’il ne nomme pas » regrette-t-il. « Enfin, il faut préserver les libertés. Je pense à la liberté de l’enseignement en famille. On ne peut pas amoindrir ou même anéantir cette liberté qui existe depuis 1882. C’est-à-dire depuis la grande loi Jules Ferry ».

Bruno Retailleau a aussi réagi au sondage Ifop selon lequel un lycéen sur deux est favorable au port de signes religieux au lycée. « C’est l’échec de la transmission de la laïcité. C’est l’échec de la transmission de nos valeurs, de notre Histoire ».

En ce qui concerne la reconnaissance « au nom de la France », par le chef de l’Etat de la torture et de l’assassinat de l’avocat et dirigeant nationaliste Ali Boumendjel durant la guerre d’Algérie, Bruno Retailleau estime « que la clarté sur notre Histoire ne doit pas être faite à sens unique. J’attends aussi de l’Algérie qu’elle reconnaisse aussi les massacres des harkis par dizaine de milliers. La torture sur des Français. Ça doit être dans les deux sens pour qu’il y ait de l’apaisement. Ma crainte c’est que ça ne débouche pas sur l’apaisement mais sur l’attisement d’un ressentiment […] L’islamisme s’alimente de cette pensée décoloniale » a-t-il jugé.

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