Service national: Morin y voit “des centaines de millions d’euros pour rien”

Service national: Morin y voit “des centaines de millions d’euros pour rien”

L'ancien ministre de la Défense Hervé Morin a critiqué mercredi le projet du gouvernement d'un service national universel, qui...
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L'ancien ministre de la Défense Hervé Morin a critiqué mercredi le projet du gouvernement d'un service national universel, qui selon lui "va coûter des centaines de millions d'euros pour rien", plaidant pour injecter cet argent dans l'Education nationale.

"Je me souvenais moi de mon service militaire, où les jeunes bourgeois de Neuilly découvraient qu'il y avait une autre France. Je découvrais aussi des jeunes à qui on apprenait à se lever le matin, répondre à un ordre, à faire son lit, des choses qu'ils n'avaient pas apprises dans la vie", a déclaré le président centriste de l'association des Régions de France, sur BFMTV et RMC.

Aujourd'hui, "refaire le service national est bien sûr impossible, on n'a plus les casernes", a plaidé le président du conseil régional de Normandie. "On est sur un truc qui va coûter des centaines de millions d'euros pour rien".

"Ceux auxquels on veut s'adresser, qui sont déstructurés, qui ont perdu le sens de la communauté nationale, vous allez les chercher comment ? Et quelles sont les structures qui vont permettre de les accueillir? Comment vous allez les loger?", a-t-il demandé.

"On ferait mieux de mettre cet argent au sein de l’Éducation nationale, leur donner des moyens supplémentaires, pour faire en sorte qu'on donne ce sens d'appartenir à une communauté de destin", a-t-il appelé.

Le projet de service national retenu par le gouvernement prévoit une "phase de cohésion" obligatoire d'une durée d'un mois maximum, à l'âge de 16 ans, puis une deuxième phase facultative avant 25 ans, d'une durée de trois à douze mois, "pour ceux qui ont envie de s'engager davantage encore", a annoncé fin juin le ministre de l’Éducation nationale Jean-Michel Blanquer.

Le dispositif a vocation à toucher progressivement jusqu'à 750.000 jeunes par an. Le groupe de travail sur le sujet a estimé le coût annuel d'une phase obligatoire d'un mois à 1,6 milliard d'euros hors investissements en infrastructure (1,7 milliard sur sept ans).

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