Services publics: Rabault (PS) dénonce une « tendance à vouloir rendre l’Etat invisible »

Services publics: Rabault (PS) dénonce une « tendance à vouloir rendre l’Etat invisible »

La cheffe de file des députés PS, Valérie Rabault, a déploré mercredi une "tendance" du gouvernement à "vouloir rendre l'Etat...
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La cheffe de file des députés PS, Valérie Rabault, a déploré mercredi une "tendance" du gouvernement à "vouloir rendre l'Etat invisible", en taillant dans les dépenses publiques pour équilibrer des baisses d'impôts.

"Le gouvernement n'apprécie pas à sa juste mesure l'état de certains services publics. (Il) a tendance à vouloir rendre l'Etat invisible, inexistant par endroits", a fustigé la députée du Tarn-et-Garonne sur France Inter, pointant notamment les pistes du rapport CAP 22, qui doivent encore faire l'objet d'arbitrages progressifs.

Le document "Comité action publique 2022" pour transformer la sphère publique, publié par le syndicat Solidaires finances, représente "une trentaine de milliards d'euros" d'économies d'ici 2022, selon les experts, notamment dans la justice, l'enseignement, et la fonction publique.

Un comité "consultatif" et non pas "décisionnel" a fait valoir très tôt l'entourage d'Edouard Philippe, le Premier ministre ayant déjà écarté certaines idées, comme l'ouverture à la concurrence de Pôle emploi.

"On découvre des choses assez ahurissantes (...) 5 milliards de baisse de dépenses sur l'hôpital alors que les urgences sont en train de fermer cet été", s'est alarmée Valérie Rabault.

"Le gouvernement n'arrive pas à boucler son budget 2019, il a supprimé un certain nombre d'impôts comme l'ISF et (...) la croissance économique est moindre que ce qu'il avait anticipé", a expliqué l'ancienne rapporteure générale du Budget.

"Nous avons toujours été favorables au Parti socialiste à réduire le déficit (...) mais ça se fait en mettant en équilibre les recettes et les dépenses, le gouvernement a supprimé des impôts alors même que son équation budgétaire n'était pas résolue", a-t-elle critiqué, reprochant à l'exécutif d'avoir "dès le départ amputé son budget de 5 milliards d'euros".

Le rapport Cap 22, s'il a déjà fuité en bonne partie, devait selon le calendrier voulu par Matignon être rendu public dans son intégralité après que ses principales mesures retenues auront été annoncées entre juillet et octobre.

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