Sibeth Ndiaye juge « fort stupides » les propos de Finkielkraut sur le viol

Sibeth Ndiaye juge « fort stupides » les propos de Finkielkraut sur le viol

La porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye a jugé dimanche "fort heureux" que des députés aient saisi la justice après des...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

La porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye a jugé dimanche "fort heureux" que des députés aient saisi la justice après des propos sur le viol tenus sur LCI par le philosophe Alain Finkielkraut, qu'elle a qualifiés de "fort stupides".

"Il faut avoir une liberté d'expression dans notre pays, c'est constitutif de notre démocratie et je considère aussi que lorsqu'il y a des paroles qui portent à caution ou à interrogation, on a un système judiciaire", a déclaré sur Radio J la représentante du gouvernement.

"C'est fort heureux que des parlementaires aient saisi, sur le fondement de l'article 40 (du code de procédure pénale), la justice". Cet article oblige tout représentant des autorités ou fonctionnaire à informer le parquet d'un crime ou d'un délit porté à sa connaissance.

"Evidemment on voit bien à l'écran que c'est du second degré. Mais je suis gênée par cette manière d'utiliser ce mot viol, viol, viol, viol, viol. (...) Ce que je trouve bien, c'est que la justice soit saisie, et qu'à partir de là on puisse objectiver les choses", a développé Mme Ndiaye, pour qui le philosophe était "quelque part l'incarnation d'un monde dans lequel (le viol) n'était pas si grave".

Quatre députés LFI ont saisi le procureur de la République de Paris après les propos d'Alain Finkielkraut, considérant qu'ils pouvaient constituer un délit aux termes de l’article 24 de la loi du 29 juillet 1881: provocation +à la haine ou à la violence à l'égard d'une personne ou d'un groupe de personnes à raison de leur sexe, de leur orientation sexuelle ou identité de genre+".

"Violez, violez, violez. Voilà ! Je dis aux hommes : violez les femmes. D’ailleurs je viole la mienne tous les soirs… mais tous les soirs. Elle en a marre, hein, elle en a marre", s'était emporté M. Finkielkraut confronté à la féministe Caroline De Haas, lors d'une émission sur LCI. Des propos relevant du "second degré", avait assuré le journaliste David Pujadas qui animait le débat.

Au cours de l'émission, le philosophe avait critiqué la notion de "culture du viol" et déploré une "extension du concept de sexisme", faisant penser "qu'il y aurait en France énormément de violeurs en puissance".

Dans la même thématique

SIPA_01176546_000004
6min

Politique

Soumission chimique : 50 propositions pour mettre fin à une « errance collective » sur ce phénomène

La députée Modem, Sandrine Josso et la sénatrice RDSE, Véronique Guillotin ont remis 50 propositions à la ministre chargée de l’Egalité femmes-hommes, Aurore Bergé pour prévenir et lutter contre le procédé de la soumission chimique. Des propositions qui sont issues de la mission gouvernementale initiée il y a un an et demi, dans la foulée de l’affaire Joël Guerriau.

Le

France Politics
5min

Politique

Gérald Darmanin invite l’ensemble des parlementaires ce lundi pour « un cocktail dinatoire », du « jamais vu »

Le ministre de la Justice ne fait pas les choses à moitié. Gérald Darmanin a invité l’ensemble des députés, sénateurs et eurodéputés ce lundi soir, Place Vendôme, soit plus de 1.000 personnes, pour « un temps d’échange sur les grandes orientations du ministère de la Justice ». Une invitation qui étonne pour le moins au sein de l’opposition…

Le