Silence et rameau: Mélenchon raconte les « concours de circonstances » de Marseille

Silence et rameau: Mélenchon raconte les « concours de circonstances » de Marseille

Jean-Luc Mélenchon a raconté mercredi le "concours de circonstances" qui lui a permis de nouer à sa boutonnière un rameau d...
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Jean-Luc Mélenchon a raconté mercredi le "concours de circonstances" qui lui a permis de nouer à sa boutonnière un rameau d'olivier avant son meeting à Marseille dimanche dédié à la paix.

"En me rendant vers la loge où j'ai attendu l'heure du meeting, j'ai croisé un homme qui avait une petite brassée de rameaux d'olivier à la main. Je l'ai abordé et je lui ai demandé s'il accepterait de m'en donner un petit bout", raconte le candidat de La France insoumise dans une note de blog.

Alors que ce symbole, qu'il a brandi en prononçant une ode vibrante à la paix sur le Vieux Port, a marqué les esprits, M. Mélenchon décrit cet homme comme "une personne bienveillante et souriante". Il "m'a dit qu'(il) était heureux de pouvoir me serrer la main, ce que j'ai fait avec plaisir. La rencontre m'a paru si naturelle et le geste si simple !"

"Une fois assis dans ma loge, buvant mon eau gazeuse, je me suis demandé soudain pourquoi cet homme se promenait avec des branchettes d'olivier à la main. J'ai réalisé à ce moment-là que ce dimanche était celui des rameaux, un moment particulier de la liturgie chrétienne", retrace le candidat.

Il reconnaît alors que "si religieuse qu'ait été la raison d'être de ce rameau dans les mains de cet homme passant jusqu'aux miennes, je ne crois pas en avoir trahi le sens en l'utilisant comme emblème politique d'un désir de paix dans le monde".

"Si bien que je me réjouis de ce +concours de circonstances+, comme on dit, et des symboles qu'il portait en lui", conclut Jean-Luc Mélenchon.

Revenant longuement sur ce meeting marseillais qu'il décrit comme "davantage qu'un événement de campagne électorale", M. Mélenchon estime qu'il a donné "à voir quelque chose du fond politique du pays lui-même".

Lundi, pour la première émission de la webradio de La France insoumise, "les Jours heureux", il avait expliqué que ce dont il était "le plus fier", c'était d'avoir obtenu des dizaines de milliers de personnes présentes "une minute de silence pour les morts en Méditerranée".

Là encore, ce n'était pas prévu très en amont. "Il faut se laisser habiter par une situation", décrit M. Mélenchon: "qu'est-ce qui serait beau et grand que fassent les Français?", s'est-il interrogé. "Ca m'est venu comme ça".

"Le plus important, ce n'est pas moi, c'est ceux qui se taisaient", a-t-il ajouté. "Ainsi a été prouvé que notre peuple ne se confond pas avec les propos insupportables que l'extrême droite de Madame Le Pen prétend exprimer en son nom", analyse-t-il dans son blog.

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