SNCF : La CGT veut donner un « caractère aérien » à la mobilisation
À l’issue de sa réunion à Matignon, la CGT Cheminots a déclaré vouloir maintenir la « journée sans cheminots » du 14 mai. Cette mobilisation pourrait même prendre un « caractère aérien », selon elle.

SNCF : La CGT veut donner un « caractère aérien » à la mobilisation

À l’issue de sa réunion à Matignon, la CGT Cheminots a déclaré vouloir maintenir la « journée sans cheminots » du 14 mai. Cette mobilisation pourrait même prendre un « caractère aérien », selon elle.
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Mécontente de son entrevue avec le Premier ministre Édouard Philippe sur la réforme ferroviaire, la CGT veut maintenir la pression. Laurent Brun, le secrétaire général de la CGT-Cheminots veut plaider pour un maintien de la « journée sans cheminots » du 14 mai, lors de la réunion entre les différentes fédérations ce mercredi.

Mais ce n’est pas tout, le représentant syndical envisage même de donner « un caractère aérien » à cette journée de mobilisation. « On poussera à ce qu’elle soit maintenue, voire même qu’elle prenne un caractère aérien », a annoncé tout sourire Laurent Brun, en gardant le mystère.

« Ce sera la surprise »

S’agira-t-il d’une jonction avec le mouvement social en cours à Air France ? « Non, non, c’est autre chose », selon lui. « Vous verrez mercredi, ce sera la surprise. »

Une hypothèse pourrait être un appel à la grève dans l’Aviation civile, qui s’était mobilisée le 22 mars dans le cadre d’un mouvement de la fonction publique. Une seule certitude, le premier syndicat du secteur, l’USAC-CGT a déposé il y a deux semaines un préavis de grève pour le 22 mai.

Autre possibilité : il pourrait s’agir d’une allusion au sort de la direction de la SNCF, et à l’avenir de son PDG Guillaume Pépy. Et si trois jours après l’annonce de la démission du PDG d’Air France, Jean-Marc Janaillac, désavoué après le rejet d’un accord par plus de 55% des salariés, la CGT était tentée de faire le parallèle ?

Sur Twitter, la CGT Cheminots de Montauban appelait samedi à la tenue d’un « référendum interne » au sein de la SNCF sur la réforme. « Si les cheminotes et les cheminots refusent la réforme, Pépy doit partir », prévenait la fédération.

Cette option ne recueille pas l’aval du patron de la CFDT, Laurent Berger, interrogé à notre micro. «  La comparaison entre Air France et la SNCF ne vaut que si on politise le débat social », a-t-il réagi. « La question n’est pas de dégager je ne sais qui. La question c’est : que construit-on comme cadre social et comme avenir du ferroviaire demain ce pays ? »

« La comparaison entre Air France et la SNCF ne vaut que si on politise le débat social », pour Laurent Berger
00:57
Propos recueillis par Clément Perrouault

Partager cet article

Dans la même thématique

5min

Politique

Conférence Travail et Retraites : « Si on veut avancer sur les retraites, il faut passer par la case travail »

Alors que la bataille à laquelle se livrent l’exécutif et les députés sur le projet de loi de financement de la sécurité sociale bat son plein à l’Assemblée nationale, les partenaires sociaux se réunissent ce matin pour la première plénière de la conférence sur les retraites. Souhaitée par Sébastien Lecornu, le ministre du Travail et des Solidarités Jean-Pierre Farandou y voit une « démarche moderne et inédite », souhaitant replacer le travail au cœur des débats.

Le