SNCF : la grève des cheminots « se maintient à un haut niveau », selon Philippe Martinez
Sur la réforme ferroviaire, le secrétaire général de la CGT accuse le gouvernement de « fuir le vrai débat », qui porte selon lui sur des « enjeux essentiels ». Il attend des engagements « précis » de la réunion avec Édouard Philippe le 7 mai, notamment sur la question de la dette.

SNCF : la grève des cheminots « se maintient à un haut niveau », selon Philippe Martinez

Sur la réforme ferroviaire, le secrétaire général de la CGT accuse le gouvernement de « fuir le vrai débat », qui porte selon lui sur des « enjeux essentiels ». Il attend des engagements « précis » de la réunion avec Édouard Philippe le 7 mai, notamment sur la question de la dette.
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

« Comme dans tout mouvement, on perd de l’argent, il y a des hauts et des bas », mais la grève à la SNCF « se maintient à un haut niveau », selon Philippe Martinez. Invité de Territoires d’infos, le secrétaire général de la CGT considère que la grève perlée des cheminots, entamée le 3 avril, est désormais « installée ».

Le responsable syndical se félicite que les syndicats aient désormais un nouvel interlocuteur au gouvernement, qui privilégiait jusque-là la ministre des Transports, Élisabeth Borne. « Il y dix jours, le Premier ministre disait hors de question de les recevoir. Il a changé d’avis. Vous voyez donc que les mobilisations servent à quelque chose. »

« Que l’on donne des choses précises » sur la reprise de la dette de la SNCF

« Combien, quand ? » Ce sont ces interrogations sur la reprise en main de la dette ferroviaire par l’État sur lesquelles le numéro 1 de la CGT espère obtenir des réponses « précises » lors de sa réunion à Matignon le 7 mai. Il compte également aborder la question du statut de l’entreprise. « Changer le statut de l’entreprise en nous disant que ça ne changera rien. Alors pourquoi changer ? », s’interroge Philippe Martinez, qui devrait aussi aborder la question des investissements.

« S’il ne se passe à rien, il y a une journée sans cheminots le 14 mai prochain », avertit-il.

À quatre jours de ce rendez-vous, le leader de la CGT reproche à l’exécutif de « fuir le vrai débat » et de tenir un double discours. « On peut aller faire des discours à New York sur les enjeux de la planète et continuer à favoriser le transport par camion ou par car », ironise-t-il à propos d’Emmanuel Macron. Édouard Philippe, dont le cabinet est actuellement délocalisé dans le Cher, a également été visé. « On peut continuer à dire il faut développer les zones rurales et puis ne rien faire pour empêcher la suppression de ce qu’ils appellent les petites lignes ».

Partager cet article

Dans la même thématique

SNCF : la grève des cheminots « se maintient à un haut niveau », selon Philippe Martinez
5min

Politique

Sarkozy à la Santé : la visite de Darmanin « peut être interprétée comme une forme de pression » sur les magistrats, note François Molins

Un collectif d’avocats a déposé plainte contre Gérald Darmanin pour son soutien apporté à Nicolas Sarkozy incarcéré pour association de malfaiteurs dans l’affaire du financement libyen de sa campagne de 2007. Interrogé sur ce point l’ancien procureur général près la Cour de cassation, François Molins considère, lui aussi, que le déplacement du garde des Sceaux à la prison de la Santé pour y rencontrer l’ancien chef d’Etat « peut être interprété comme une forme de pression » sur les magistrats.

Le

SNCF : la grève des cheminots « se maintient à un haut niveau », selon Philippe Martinez
3min

Politique

« Edouard Philippe est à la loyauté ce que Richter est au séisme, une référence », ironise Eric Dupond-Moretti

Après quatre années installé place Vendôme – un record sous la Présidence d’Emmanuel Macron – l’ancien avocat pénaliste revient dans un livre « Juré craché ! » (ed. Michel Lafon) sur son expérience politique aux côtés du Président de la République. Invité de Rebecca Fitoussi dans Un monde, un regard, il dévoile des facettes méconnues de son histoire et règle ses comptes avec Gabriel Attal et Edouard Philippe, qu’il accuse de déloyauté.

Le