SNCF: le gouvernement mènera la réforme “jusqu’au bout, avec une grande détermination”

SNCF: le gouvernement mènera la réforme “jusqu’au bout, avec une grande détermination”

Le gouvernement va mener la "transformation" de la SNCF "jusqu'au bout, avec calme et avec une grande détermination", en dépit du...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Le gouvernement va mener la "transformation" de la SNCF "jusqu'au bout, avec calme et avec une grande détermination", en dépit du mouvement social, a déclaré mercredi le porte-parole Benjamin Griveaux à l'issue du Conseil des ministres.

Emmanuel Macron a demandé aux ministres de "continuer à expliquer calmement et posément" cette réforme et à "ne jamais stigmatiser personne", a ajouté le porte-parole du gouvernement.

"Cette mobilisation ne doit pas empêcher le gouvernement d’avancer et de conduire les transformations pour lesquelles nous avons été élus il y a un peu moins d'un an", a recommandé le président à ses ministres.

"Cette réforme n'est pas un symbole ni un trophée", a commenté M. Griveaux, "c'est une réforme parmi d'autres. "La détermination du gouvernement, nous la maintiendrons car ce pays a trop attendu et il est urgent d’en finir avec les immobilismes". Interrogé sur le paiement ou non des jours de grève des cheminots, il a répondu : "les jours de grève ne seront pas payés, c'est la règle qui a été fixée".

Quant aux critiques des opposants, le porte-parole a répliqué qu'"à force d’avoir manqué de courage, ils confondent détermination et arrogance. De ne pas avoir fait les réformes qu'ils prônent dans leurs motions, ils ont perdu le sens de la détermination".

"On ne lâche rien", mais "nous ne sommes pas dans une logique guerrière, pour savoir qui gagne et qui perd", avait indiqué dans la matinée l'entourage du président.

"Il y a beaucoup de grain à moudre dans les dizaines de réunions de concertation prévues" entre la ministre Elisabeth Borne et les syndicats, selon la même source.

"Chacun est dans son rôle, le président fixe le cap, le Premier ministre met en oeuvre les réformes avec le gouvernement", souligne l'Elysée pour justifier le fait que M. Macron ne se soit pas exprimé en public sur le conflit.

En conseil des ministres, le président de la République s'est également exprimé sur deux autres sujets de conflit. D'abord sur la situation dans certaines universités : il a invité ses ministres "au calme et au discernement et à ne pas se laisser détourner de l’objectif" de la réforme sur l'accès à l'université, qui est de "donner les moyens de réussir à chaque étudiant".

Il a aussi évoqué les personnels des hôpitaux et des Ehpad, des "métiers difficiles", et reconnu "dans les mois qui viennent, le besoin d'apporter des réponses adaptées à des demandes qui sont parfois légitimes", a noté M. Griveaux.

Les réformes se poursuivent avec un rythme "dense", a poursuivi le porte-parole. Il a donné l'exemple de la révision constitutionnelle, qui doit être présentée mercredi à 17H00 par Édouard Philippe, du projet de loi logement présenté ce mercredi au conseil des ministres et de l'examen au Parlement du projet de loi asile et immigration.

Dans la même thématique

PARIS, Ministere de l’Economie, des Finances et de l’Industrie, situe a l’Est de la capitale, dans le quartier de Bercy.
8min

Politique

Fiscalité : à quoi pourrait ressembler un nouvel impôt local ?

« Il n’y aura pas de nouvelle taxe, mais il faut réfléchir à une participation possible au fait de vivre dans la ville ou le village », avance la ministre Catherine Vautrin, qui ouvre la réflexion avec les élus. Au Sénat, le président de la délégation aux collectivités, Bernard Delcros, évoque une « réforme de la taxe foncière », quand le vice-président de l’AMF, Philippe Laurent, défend une contribution qui « tient compte très largement du revenu ». Le débat est loin d’être clôt.

Le

Paris : Debate session of public finances
9min

Politique

Narcotrafic : de courtes peines de prison pour les consommateurs de drogue, une proposition qui divise les mondes judiciaires et politiques

En écho aux nombreux faits divers liés au trafic de drogue, le député Rassemblement national, Jean-Philippe Tanguy, demande la création de courtes peines de prison pour les consommateurs de stupéfiants. Une solution que rejette Raphaël Glucksmann ou Mathilde Panot et qui fait réagir les syndicats de magistrat et de police.

Le

Ursula von der Leyen attends Renaissance European Campus in Bordeaux
6min

Politique

Coup d’envoi des auditions des commissaires européens : « Une évaluation des compétences, mais aussi un filtre politique » 

Ce lundi 4 novembre marque le coup d’envoi des auditions des commissaires européens qui dureront jusqu’au 12 novembre. Ces oraux doivent permettre aux commissaires de développer leur vision de leur action au sein de la Commission européenne. Ce sera aussi l’occasion pour les députés de contrôler l’exécutif et faire valoir leurs priorités politiques.

Le