SNCF: le gouvernement veut « casser le statut des cheminots »  selon Pierre Laurent
"Le gouvernement a besoin de casser le statut des cheminots" pour "faire éclater" la SNCF et parvenir à une "privatisation...

SNCF: le gouvernement veut « casser le statut des cheminots » selon Pierre Laurent

"Le gouvernement a besoin de casser le statut des cheminots" pour "faire éclater" la SNCF et parvenir à une "privatisation...
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

"Le gouvernement a besoin de casser le statut des cheminots" pour "faire éclater" la SNCF et parvenir à une "privatisation généralisée du système" ferroviaire, a dénoncé vendredi le secrétaire national du Parti communiste Pierre Laurent.

"Ce qui est en cause, ce n'est pas le statut des cheminots; ce qui est surtout visé, c'est l'ouverture à la concurrence et la privatisation généralisée du système", a-t-il déclaré sur Sud Radio.

"On n'a déjà plus la SNCF, on a trois entreprises qui sont sous un chapeau appelé SNCF mais qui fonctionnent déjà de plus en plus mal ensemble -c'est ce qui a conduit aux grosses pagailles (dans les gares cet hiver, ndlr)- et on veut amplifier ça", a-t-il dénoncé.

Or, "pour pouvoir faire ça, le gouvernement a besoin de casser le statut des cheminots".

Donc cette "'affaire du statut des cheminots, ce n'est pas une affaire corporatiste; en vérité, il faut faire voler en éclat le statut pour faire éclater la SNCF", a-t-il résumé.

"La fin du statut, c'est toujours l'ouverture à la privatisation. On a fait la même chose dans les télécoms, on a fait exploser ce qui était à l'époque le service public des télécommunications (...) Aujourd'hui, on a des opérateurs privés qui se battent, qui s'en mettent plein les poches", des salariés précaires et une couverture inégale du pays en terme d'accès au réseau, a-t-il énuméré, tout en prédisant une explosion des tarifs sur les lignes ferroviaires qui seront les plus demandées.

Les cheminots, qui sont "très attachés au service public", "ne laisseront pas faire cette réforme", a-t-il assuré.

Philippe Martinez, leader de la CGT, a annoncé vendredi une "manifestation nationale" des cheminots le 22 mars pour défendre notamment leur "statut", remis en cause par un rapport donné jeudi au gouvernement et qui préconise en particulier une transformation de l'entreprise publique en société anonyme et la fin du statut de cheminot à l'embauche.

Partager cet article

Dans la même thématique

Paris : Les Democrates group parliamentary niche at the National Assembly
9min

Politique

Tensions entre LR et macronistes : « La véritable heure de vérité, ce sera à l’automne avec le budget »

Les difficultés s’accumulent entre LR et l’ex-majorité présidentielle, entre tensions sur le texte énergies ou celui sur les modes de scrutin à Paris, Lyon et Marseille. Quand les macronistes accusent les LR de ne pas « pas avoir de colonne vertébrale », les sénateurs LR reprochent à leurs alliés d’être peu à l’écoute. De mauvais augure pour le budget…

Le

Banque d’images du Sénat – Wlad Simitch Capa Pictures
7min

Politique

Municipales à Paris, Lyon et Marseille : après l’échec de la commission mixte paritaire, le ton monte entre l’exécutif et les LR du Sénat

Le gouvernement entend laisser la réforme sur le mode de scrutin pour les municipales à Paris, Lyon et Marseille revenir à l’Assemblée nationale. L’exécutif reproche au Sénat d’avoir « dynamité » ce mardi 24 juin les négociations entre les deux chambres pour aboutir à un compromis sur ce texte. Les sénateurs, notamment à droite, dénoncent « un passage en force » et réclament l’abandon de cette réforme.

Le

Mairie de Paris, Jeux Olympiques 2024
4min

Politique

Municipales à Paris, Lyon et Marseille : députés et sénateurs échouent à trouver un accord sur la réforme du mode de scrutin

La commission mixte paritaire chargée de trouver un compromis entre l’Assemblée nationale et le Sénat sur la réforme du monde de scrutin à Paris, Lyon et Marseille, pour les élections municipales, a échoué ce mardi 24 juin, quelques minutes seulement après l’ouverture des négociations. Les sénateurs, très largement opposés à ce texte, invitent désormais le Premier ministre à y renoncer.

Le