SNCF: premières passes d’armes à l’Assemblée sur le volet d’ouverture à la concurrence
Le volet d'ouverture à la concurrence du transport ferroviaire de voyageurs à l'intérieur du territoire français a suscité de premières passes à...

SNCF: premières passes d’armes à l’Assemblée sur le volet d’ouverture à la concurrence

Le volet d'ouverture à la concurrence du transport ferroviaire de voyageurs à l'intérieur du territoire français a suscité de premières passes à...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Le volet d'ouverture à la concurrence du transport ferroviaire de voyageurs à l'intérieur du territoire français a suscité de premières passes à l'Assemblée nationale, la majorité et la droite le défendant face aux dangers soulevés par la gauche de la gauche.

Entre autres, l'Assemblée a voté un article 2 habilitant le gouvernement à légiférer par ordonnance pour transposer la directive européenne de 2016. Il est porteur surtout de "dispositions techniques" selon la ministre des Transports, Elisabeth Borne, qui a souligné que d'autres dispositions encore à discuter ne sont plus sujettes à ordonnances.

"La libéralisation est la solution pour redynamiser le secteur ferroviaire, elle permettra de replacer l'usager au coeur du système ferroviaire" et "l'opérateur historique sera invité à une meilleure qualité de service",a plaidé Damien Adam (LREM).

Nombre d'élus de la majorité, dont le rapporteur Jean-Baptiste Djebarri, ont plaidé que la concurrence serait favorable pour faire baisser des tarifs mais aussi pérenniser ou relancer certaines lignes de chemin de fer, invoquant des exemples de pays européens, comme l'Allemagne, l'Italie ou la Suède.

La ministre des Transports, Elisabeth Borne, à l'Assemblée nationale le 10 avril 2018.
La ministre des Transports, Elisabeth Borne, à l'Assemblée nationale le 10 avril 2018.
AFP

"Le client contribuable est attaché aussi à cette construction européenne qui va vers une réduction des coûts", selon Benoît Simian (LREM).

André Chassaigne s'est, lui, exclamé: "vous sautez tous comme des cabris en criant +concurrence, concurrence+, comme si c'était la solution à tous les problèmes", alors que ce sont "les investissements".

La gauche de la gauche a invoqué le danger de prix augmentés ou de dessertes moindres de zones déjà défavorisées vu la recherche de rentabilité induite selon elle par cette libéralisation.

Alors que l'effondrement du fret ferroviaire a été pris comme contre-exemple de l'effet de "la main invisible du marché" par les communistes et Insoumis, Elisabeth Borne a jugé "extrêmement réducteur de vouloir imputer (à la concurrence) les difficultés du fret ferroviaire, qui nécessitent qu'on se mobilise".

La ministre a aussi récusé l'argument d'un risque pour la sécurité, assurant entre autres que "les deux pays les plus sûrs en Europe sont la Suisse, où il n'y a pas d'ouverture à la concurrence, et la GB, ouverte à la concurrence selon un modèle qui n'est pas le nôtre".

Pour LR, "il n'y a pas à avoir de débats théologiques entre privé et public", selon la formule de Laurent Furst, car "l'ouverture au marché, une longue histoire", n'est "pas idéologique, mais dans l'intérêt des Français, des utilisateurs du train", pour Jean-Marie Sermier.

Et Charles de Courson de lancer aux Insoumis et communistes: "En politique, vous êtes pour la concurrence ou pour le monopole d'un parti? (...) Si vous voulez supprimer la concurrence, allez jusqu’au bout. Nationalisez tout le transport routier et puis nationalisons tout! On a vu ce que ça a donné", s'est-il emporté.

Partager cet article

Dans la même thématique

SNCF: premières passes d’armes à l’Assemblée sur le volet d’ouverture à la concurrence
3min

Politique

Smartphone à l’entrée au collège : le dilemme de cette maman

À l’heure où plusieurs sociétés savantes alertent sur les dangers d’une trop forte exposition des enfants aux écrans, Clémentine Legrand, maman active et parisienne s’interroge sur la pertinence de fournir, au plus jeune de ses enfants, un téléphone pour son entrée au collège. Interrogée dans l’émission Dialogue citoyen, présentée par Quentin Calmet, elle revient sur les risques encourus par les enfants au moment du passage au collège.

Le

SNCF: premières passes d’armes à l’Assemblée sur le volet d’ouverture à la concurrence
4min

Politique

Ministère de l’Intérieur : « Ce qui m’a frappé, c’est le rapport quasiment quotidien à la mort » déclare le dessinateur Mathieu Sapin

Il est toujours dans le décor, un carnet de croquis à la main. Depuis presque 15 ans maintenant, Mathieu Sapin s’est fait une spécialité dans ses ouvrages de nous dévoiler les coulisses du monde politique. Dans son dernier opus A l’intérieur, il embarque avec les forces de l’ordre. Police judiciaire, compagnie républicaine de sécurité, le dessinateur qui se classe à gauche nous dévoile au micro de Rebecca Fitoussi dan l’émission Un monde, un regard les raisons qui l’ont poussées à accepter de franchir les portes du ministère de la place Beauvau, alors dirigé par Gérald Darmanin.

Le

Cats and dogs shelter in Nabeul .
6min

Politique

Vente de chiens et de chats : la loi est-elle contournée ?

Moins d’un mois après le lancement de la mission d’information visant à contrôler le respect de la loi dite maltraitance animale, la commission des affaires économiques a publié ce 11 juin un rapport sur l’encadrement des modalités de vente des chiens et chats. Un rapport qui pointe les situations d’abandon et les dérives dans la vente des animaux de compagnie.

Le