Sondage : le duel Macron-Le Pen est désormais très serré
Selon notre baromètre mensuel Odoxa-Mascaret pour LCP-AN, Public Sénat et la presse régionale, le Président sortant enregistre une forte chute de popularité. A quatre jours du deuxième tour, Emmanuel Macron et Marine Le Pen recueillent le même taux d’adhésion : 38 % des Français les « soutiennent » ou « ont de la sympathie » pour eux.

Sondage : le duel Macron-Le Pen est désormais très serré

Selon notre baromètre mensuel Odoxa-Mascaret pour LCP-AN, Public Sénat et la presse régionale, le Président sortant enregistre une forte chute de popularité. A quatre jours du deuxième tour, Emmanuel Macron et Marine Le Pen recueillent le même taux d’adhésion : 38 % des Français les « soutiennent » ou « ont de la sympathie » pour eux.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

2022 n’est décidément pas un remake de 2017. Selon notre sondage Odoxa-Mascaret pour Public Sénat, LCP-AN et 20 titres de la presse quotidienne régionale, l’issue du duel entre les deux candidats est très incertaine. Emmanuel Macron et Marine Le Pen enregistrent exactement le même taux d’adhésion. 38 % des Français les « soutiennent » ou « ont de la sympathie » pour eux. Un score identique pour les deux candidats. S’ils sont arrivés au second tour, ils suscitent paradoxalement un rejet certain dans l’opinion. La part des Français les rejetant est proche : 41 % pour Emmanuel Macron et 45 % pour Marine Le Pen.

Dans notre étude, la cote de popularité du chef de l’Etat est en chute de 6 points, par rapport au 29 mars dernier, 40 % des sondés pensent qu’Emmanuel Macron est un bon président de la République. La guerre en Ukraine avait « boosté » sa popularité, avant qu’elle ne recule après sa déclaration de candidature et la présentation de son programme. Le tout sur fond d’hostilité à sa réforme des retraites et au recul de l’âge de départ à 65 ans.

Emmanuel Macron, « le président des riches » pour 70 % des sondés

capture_decran_2022-04-18_a_22.35.17.png

Véritable sparadrap du capitaine Haddock, Emmanuel Macron souffre d’être perçu comme « le président des riches » par 70 % des sondés. Le Président candidat pâtit globalement d’importantes lacunes d’image dans sa dimension humaine. 56 % jugent qu’Emmanuel Macron n’est pas sympathique. Alors que sa rivale Marine Le Pen, 53 % pensent qu’elle est proche des gens, en hausse 23 points par rapport au précédent baromètre.

Emmanuel Macron peut cependant compter sur sa stature « d’homme d’Etat » qui fait consensus chez 60 % des Français -en hausse de 11 points- alors que Marine Le Pen apparaît comme une cheffe d’Etat seulement pour 49 % d’entre eux.

Aussi, 51 % des personnes interrogées estiment que le Président est compétent et 47 % pour la candidate du Rassemblement national. Enfin, 43 % d’entre eux jugent que Marine Le Pen est démocrate contre 51 % pour Emmanuel Macron. Malgré une entreprise de dédiabolisation, la candidate du Rassemblement national continue à être perçue comme « raciste » (56 %). Elle reste également la plus susceptible de « diviser le pays » en cas d’élection (67 %).

Pouvoir d’achat : Marine Le Pen est jugée plus fiable

capture_decran_2022-04-18_a_22.36.11.png

Le président sortant devance Marine Le Pen sur la confiance qu’il suscite pour améliorer la situation de la France dans certains domaines. C’est le cas sur le plan international où Emmanuel Macron est jugé plus crédible que sa rivale par 64 % des Français, contre 33 % pour Marine Le Pen. Le président de la République se démarque sur l’environnement (58 %), l’éducation (52 %), la santé (51 %) et le chômage (50 %).

En revanche, la candidate du Rassemblement national apparaît plus fiable sur les questions relatives aux impôts (51 %), au pouvoir d’achat (54 %), à la sécurité (58 %) et à l’immigration (61 %). L’issue de l’élection demeure donc très incertaine. Le débat de l’entre-deux-tours de ce mercredi 20 avril sera certainement un moment clef pour départager les deux candidats.

A noter que la marge d’erreur des résultats d’ensemble s’établit, selon le score visé, entre plus ou moins 1,4 et 3,1 points.

 

Méthodologie :

Enquête réalisée auprès d’un échantillon de Français interrogés par Internet les 13 et 14 avril 2022. Echantillon de 1005 Français représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.

 

Partager cet article

Dans la même thématique

Sondage : le duel Macron-Le Pen est désormais très serré
4min

Politique

Réforme des retraites : « La suspension est un leurre, elle sera retoquée en commision mixte paritaire », avertit Cécile Cukierman (PCF)

Au Sénat, la droite et une partie de la gauche tombent d’accord sur une chose : la procédure parlementaire permettra à la droite et le centre d’enterrer la suspension de la réforme des retraites. Un fait qui inspire de la sérénité à Claude Malhuret (Horizon) sur la possibilité de réécrire la copie de Sébastien Lecornu, et pousse au contraire Cécile Cukierman (PCF) à enjoindre les députés de gauche à le prendre en compte dans leur vote de la censure ce jeudi.

Le

Paris: Questions au gouvernement Assemblee nationale
4min

Politique

Budget : l’abandon du 49.3 va-t-il prendre les socialistes à leur propre piège ?

Avec le non-recours au 49.3, les socialistes ont été entendus par Sébastien Lecornu. Mais ils sont désormais contraints à voter le budget de la Sécurité sociale pour valider la suspension de la réforme des retraites. Un véhicule législatif confirmé par le Premier ministre, ce mercredi. Sans cette arme du parlementarisme rationalisé, les budgets de la Sécurité sociale comme celui de l’Etat seront également amendés par la droite. Ce qui pourrait amener à des copies finales difficiles à assumer pour les socialistes.

Le

Direct. Suivez la déclaration de politique générale de Sébastien Lecornu devant le Sénat
30min

Politique

Sébastien Lecornu accueilli froidement au Sénat : revivez les temps forts de la déclaration de politique générale

Le Premier ministre s'est exprimé devant les sénateurs pour sa déclaration de politique générale. Suspension de la réforme des retraites, décentralisation, budget...Le discours de Sébastien Lecornu était différent de celui prononcé à l'Assemblée la veille. Si l'ambiance était plus calme qu'au Palais Bourbon, l'accueil des sénateurs n'en était pas pour autant très enthousiaste.

Le

Sondage : le duel Macron-Le Pen est désormais très serré
9min

Politique

Budget : « Incertain » en 2029, le passage à 3 % de déficit arrivera « au mieux en 2031 », alerte Pierre Moscovici

« Le scénario économique pour l’année 2026 repose sur une hypothèse optimiste », affirme devant le Sénat Pierre Moscovici, président du Haut conseil des finances publiques. Il doute de la capacité du gouvernement à atteindre ses objectifs, avec un budget dont la copie finale est très incertaine. Seule « bonne nouvelle » : « Un début d’amélioration de nos finances publiques » en 2025, après « le bug majeur de 2024 ».

Le