Sortie de l’euro: « Il faut prendre acte » du rejet des Français, selon Monot
Les Français ont rejeté "en bloc" la sortie de l'euro proposée par le FN lors de l'élection présidentielle, et "il faut en...

Sortie de l’euro: « Il faut prendre acte » du rejet des Français, selon Monot

Les Français ont rejeté "en bloc" la sortie de l'euro proposée par le FN lors de l'élection présidentielle, et "il faut en...
Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Les Français ont rejeté "en bloc" la sortie de l'euro proposée par le FN lors de l'élection présidentielle, et "il faut en prendre acte", a déclaré vendredi Bernard Monot, "stratégiste économique" du parti.

"Effectivement politiquement, il faut en prendre acte, les Français ont rejeté en bloc cette sortie de l'euro radicale et donc il faut en tirer des conclusions", a-t-il affirmé sur RFI, même si, a-t-il ajouté, "techniquement, nous avons raison".

L'abandon ou le maintien de cette mesure phare du programme de Marine Le Pen feront "partie de l'objet de discussions au sein du mouvement", notamment lors du prochain congrès du parti, a-t-il aussi dit.

La veille, le vice-président du Front national Florian Philippot avait prévenu qu'il quitterait le parti si la question de la sortie de l'euro était abandonnée, estimant qu'"un parti qui défend la nation" ne peut "renoncer à un débat qui est essentiel".

"Il ne faut pas être radical comme ça", a réagi M. Monot.

"La question est posée, il faut y réfléchir sereinement", a-t-il ajouté, précisant que l’éventualité de "remettre en cause cette question là pour convaincre les Français sur d'autres sujets" devait être envisagée.

"Il y a des solutions intermédiaires" au "patriotisme économique", a-t-il ajouté. "Tout n'est pas blanc ou noir".

Selon lui, la question de la sortie de l'euro a contribué au score plus faible qu'attendu de la candidate FN au second tour de la présidentielle.

"Les Français n'étaient pas encore prêts pour nos solutions patriotiques de manière générale, peut-être en particulier l'euro", a-t-il affirmé, admettant aussi que "ce n'était pas tout à fait clair pour les Français".

"Peut-être qu'on n'a pas été assez bons dans la communication et l'explication", a-t-il précisé, interrogé sur les explications confuses sur le sujet de Marine Le Pen lors du débat de l'entre-deux-tours.

Sur RMC, Nicolas Bay, numéro trois du Front national, a lui fait valoir que le débat sur l'euro aurait lieu "après les élections législatives" de juin.

Il s'en est pris à Florian Philippot qui a, selon lui, "exprimé sa position personnelle". "L'heure est à la mobilisation, on est à moins d'un mois des élections législatives, ce n'est pas l'heure des états d'âme, c'est l'heure des rassemblements", a-t-il tranché.

Partager cet article

Dans la même thématique

Sortie de l’euro: « Il faut prendre acte » du rejet des Français, selon Monot
5min

Politique

Budget de l’agriculture : le Sénat adopte des crédits en baisse, la gauche dénonce les coupes dans la transition écologique

Dans la nuit de vendredi à samedi, le Sénat a adopté les crédits de la mission agriculture du budget 2026. En prenant en compte les crédits européens, les dépenses fiscales et sociales, l’enveloppe allouée à l’agriculture s’élève à 25 milliards. Toutefois les crédits sont en baisse par rapport au dernier exercice effectivement exécuté en 2024. A gauche, les sénateurs ont dénoncé les fortes coupes dans la transition écologique.

Le

Sortie de l’euro: « Il faut prendre acte » du rejet des Français, selon Monot
2min

Politique

Dermatose des bovins : « Nous ne laisserons aucun éleveur seul », promet Annie Genevard

Alors que le Sénat examine les crédits de la mission agriculture du budget 2026, la ministre, Annie Genevard a assuré que l’Etat serait aux côtés des éleveurs de bovins touchés par la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) et a réaffirmé la politique d’abattage de toutes les bêtes des foyers affectés et d’une vaccination élargie.

Le

Paris : Session of the examination of the government of the finance bill PLF
11min

Politique

Budget : les tractations ont commencé pour tenter d’arracher un accord en commission mixte paritaire

Au moment où les sénateurs s’apprêtent à terminer l’examen du budget, les esprits sont déjà dans l’étape suivante, la commission mixte paritaire. Malgré de très grosses différences entre les députés et le texte du Sénat, l’idée d’un accord en CMP fait son chemin. Mais avant de voir une fumée blanche, beaucoup de chemin reste à faire. Pour préparer le terrain, les échanges informels ont déjà commencé.

Le